Histoire de Saint Michel de Villemur
Villemur n’a aujourd’hui que son église Saint-Michel dont le clocher s’élève au-dessus des toits de la ville, ramassée entre les coteaux et le Tarn. Mais, dans un premier temps, elle avait deux églises St Jean et St Michel.
Eglise Saint Jean :
Une église mentionnée dés 1124, était dédiée à Saint Jean. Elle est donnée par Raymond-Guillaume de Villemur à l’abbaye de Moissac, à son abbé, Jean-Roger, entre 1115 et 1130. Evariste Andurandy dans son répertoire général des actes de l’abbaye de Moissac mentionne, en effet, en 1130, une donation faite par Bernard, Raimond et autre Raimond et Guillaume de Villemur à l’abbé et religieux de Moissac, de tout droit qu’ils avaient à la chapelle de Villemur.
Lors de la rédaction de la chronique d’Aymeric de Payrac, abbé de Moissac de 1377 à 1406, elle est déclarée appartenir à l’Evêque de Montauban.
On situe cette église au quartier Saint-Jean, joignant le cimetière, sur le bord de la rivière, à proximité du port-bas. Cette paroisse avait en charge le faubourg St Jean et la campagne environnante. En 1562, le chapitre cathédral de Montauban y est transféré. L’église est démolie pendant les guerres civiles et religieuses. Elle ne sera pas relevée. Elle est déclarée en ruine en 1673. Le service de cette église est transféré à l’église Saint-Michel.
Eglise Saint Michel :
L’église St Michel avait été donnée, en 1124 ou 1125, par Pons et Pierre Rames à Hugues II, abbé de Saint-Théodard de Montauban, d’après un cartulaire de ce monastère. Pierre Bermond, abbé de ce monastère, céda le prieuré de Villemur, en 1260, à Albert, abbé de la Chaise-Dieu. Philippe III, dit Le Hardi, Roi de France, hérite en 1271 du Comté de Toulouse et donc de la seigneurerie de Villemur. En décembre, barons et seigneurs prêtent serment de fidélité au roi en l’église St Michel, paroisse de Villemur.
En 1382 l’église St Michel est reconstruite en brique dans le style gothique toulousain. Saccagée par les guerres de religions, l’église St Michel est reconstruite en 1673.
Dès 1834 le curé Fieuzet, doyen de la paroisse, démontre la nécessité de démolir cette église réalisée à l’économie, sans intérêt architectural et menaçant la sécurité des fidèles.