Des Béatitudes pour votre Carême
Vous avez dit heureux ?...
... quand la guerre se porte bien dans le monde,
... quand le chômage frappe dans de nombreux foyers,
… quand la haine ferme les cœurs dans nos communautés, nos paroisses, nos familles…
Vous avez dit heureux ?
La proclamation des Béatitudes est un véritable défi que Jésus lance à la face du monde ; « le Défi du Bonheur » : ici, maintenant, et toujours.
« Dieu nous aime ». Dieu nous veut heureux. C’est sûrement nous qui ne sommes pas assez habiles pour détecter la joie, ici et maintenant.
La Bible chante la joie de Dieu de créer, sa joie de nous avoir faits. Sa joie d’être constamment à nous sauver : « Ils seront mon Peuple. Je serai leur Dieu. Je ne cesserai de les poursuivre pour leur faire du bien » (Jérémie 32-38).
Le cœur de Dieu est un besoin perpétuel, un besoin fou d’aimer l’homme, mon frère, moi, à qui tu dis, aujourd’hui :
« Tu vois bien que je ne peux pas Me passer de te voir heureux. Nous, dans notre Vie Trinitaire, nous sommes heureux. Ça nous est un besoin que toi, homme, tu sois heureux de notre Bonheur…..et nous y mettons le prix : Homme, tu as du prix à mes Yeux….. »
Dans les Béatitudes, Jésus nous déclare heureux en nous invitant à découvrir un Bonheur nouveau, insoupçonné, là-même où nous ne sommes guère préparés à nous trouver heureux.
La proclamation des Béatitudes est un appel à l’existence filiale. Jésus nous invite à partager une expérience, la sienne : celle de la « filialité ».
La source, le lieu de notre bonheur : être dans la main, être dans le cœur de mon Dieu, de mon Père, comme dans une source d’où jaillit la Vie, le Bonheur, la Joie.
Laisser à mon Dieu « les mains libres » pour me façonner à nouveau, m’offrir à une seconde genèse.
Ma vie : une vie « traversée » par le Mystère Pascal : mes limites, mes fragilités, mes échecs mille fois renouvelés…
Il me faudra toute une vie pour devenir « Fils de Dieu » qui laisse transparaître le Message des Béatitudes. Il me faudra toute une vie pour me laisser « apprivoiser », « ajuster », « accorder » aux battements du cœur du Père.
La Béatitude des pauvres, la Béatitude des Mains vides.
Cela se reçoit chaque matin, comme le pain quotidien : « Donne-nous le Bonheur de ce jour. »
Ma Vie : une Vie « traversée » par le Mystère Pascal
Avant d’essayer de comprendre le mal, la souffrance, le disciple de Jésus contemple le Visage du crucifié, Celui qui est la Source de son bonheur : « Ils regarderont vers Celui qu’ils ont transpercé ».
Ma Vie, une Vie « traversée » par le Mystère Pascal, mais le fait que Tu sois là, Jésus, change tout dans ma propre existence.
J’ai de quoi être heureux :
Chercher le Visage de Dieu, en cherchant matière à être heureux dans toutes Ses Présences. Le Paradis, c’est les autres, quand on aime.
J’ai de quoi rendre les autres heureux :
Entrer dans le Bonheur des Béatitudes auquel Dieu m’appelle, c’est entrer dans l’Amour, et j’y entre avec tous mes frères. Le Bonheur n’existe pas pour soi tout seul.
Dans la Trinité, chaque personne est l’allégresse des deux autres.
Dieu est la Joie.
Dieu est le Bonheur.
Dieu nous veut heureux, de Lui.
Quand je trouve la joie, quand je la communique, Seigneur, je Te ressemble.
Prière de Rita Tricart
(maman de trois enfants, décédée à 35 ans)
Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui nous fait crier,
mais je sais par Qui elle est apaisée.
Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui nous met en larmes
mais je sais par Qui elles sont séchées.
Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui nous diminue
mais je sais par Qui elle nous grandit.
Je ne sais pas pourquoi la souffrance dans cette lutte
tantôt nous dynamise, tantôt nous décourage et nous brise
mais je sais par Qui elle nous sauve.
Oui, malgré tous les pourquoi de la souffranceToi, Christ,
Tu nous tiens enracinés dans l’Espérance.
Cette espérance ouvre à un Avenir qui a pour Nom « le Royaume de Dieu ». C’est l’assurance que la souffrance et la mort n’auront jamais le dernier mot. Dieu s’en porte garant.
« Je pense que donner un peu de bonheur aux gens,
c’est la meilleure action que l’on puisse faire.
Quand je donne la fête aux autres,
je me fais la fête à moi. »
(Enrico Macias)