En ce début d’année, à l’occasion de notre première journée de formation, le père Joseph Bavurha Bahati, notre référent, procède à la bénédiction de nos sécateurs. Cette démarche fait partie des sacramentaux, c’est-à-dire des signes sensibles et sacrés qui sont porteurs d’une réalité spirituelle. Il est bien sûr entendu que ce n’est pas l’objet qui est béni, mais vous, la personne qui allez l’utiliser.
Bénir, cela signifie : « dire du bien », « vouloir du bien ». Quand l’Église, par ses ministres, bénit les objets ou les activités humaines, elle rappelle que tout peut (et même doit) nous aider sur le chemin de la sainteté.
On fait bénir le sécateur pour avoir un lien spirituel fort avec le Seigneur dans notre travail.
Le Seigneur est invité à nos côtés. Il est associé à notre travail de fleurissement. A la source de notre inspiration, il nous conduit dans notre travail.
Il nous aide à avoir une conduite responsable qui nous permet de manifester l’amour de Dieu dans nos bouquets : voilà le sens de cette bénédiction.
C’est la relation à Dieu qui sanctifie, l’objet n’est qu’un moyen par lequel est signifiée cette bénédiction de Dieu.
Cette bénédiction est demandée dans la foi.
Dans la Bible nous sommes bénis dès notre origine. Quel rapport avec le fait de faire bénir le sécateur ?
Cela rappelle cette bénédiction fondamentale. Nous sommes bénis parce qu’aimés de Dieu, mais nous avons toujours besoin qu’on nous le rappelle, sinon nous ne célébrerions pas dans l’eucharistie le mémorial de la Passion du Seigneur. Notre vie chrétienne est marquée par le rappel et l’actualisation de cet amour de Dieu. Nous sommes bénis par notre conception, notre naissance et parce que nous nous mettons au service du fleurissement. Il est bon de se souvenir de cette bénédiction chaque fois que nous réalisons un bouquet liturgique .
« Bénédiction des instruments de travail »
Père Joseph, tourné vers l’assemblée s’adresse ainsi à Dieu : « Accorde-leur de travailler avec courage. » …
Puis s’en suit la lecture de la lettre de St Paul apôtre aux Thessaloniciens 4,9 10b-12
« Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres. Mais nous vous exhortons, frères, à abonder toujours plus dans cet amour, et à mettre votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos mains, comme nous vous l’avons recommandé, en sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du dehors, et que vous n’ayez besoin de personne. »
La cérémonie se termine par le chant : Bénissez Dieu, vous serviteurs de Dieu …
Guillemette Beauclair - FEL 31 Nov 2018