La confirmation est le temps de l’approfondissement et de la maturation de la foi de l’enfance, elle rend possible une réponse aux interrogations qu’apporte la vie en société.
La foi des baptisés trouve sa solidité dans la confirmation qui achève – parfois à l’âge mûr – l’initiation chrétienne commencée avec le baptême et prolongée par la préparation à la première communion.
« Et si j’y allais… » : Un jour à la suite d’une célébration touchante ou d’une conversation, ou bien dans la volonté d’en savoir plus sur la foi des chrétiens, des baptisés de tout âge demandent à recevoir la confirmation. Ils suivent alors un temps de formation chrétienne puis reçoivent sur leur front, au moment de la Pentecôte, l’onction du Saint-Chrême donnée par l’évêque, qui leur aura préalablement imposé les mains. Ces deux gestes rituels de la confirmation nous viennent de la Bible : donnée par Jésus ou les apôtres, l’imposition des mains sur la tête confère bénédiction, guérison ou une mission spéciale. C’est l’avenir qui dira quel sens l’a emporté dans la vie du confirmand ! Quant au Saint-Chrême, son onction répand sur le confirmand les sept dons de l’Esprit et le goût du témoignage. Le dominicain anglais Timothy Radcliffe se plaît à souligner que c’est sur le front qu’on met le Saint-Chrême : le front, c’est le siège de la honte. C’est par le front qu’on commence à rougir ! Désormais, le confirmé ne rougira plus de sa foi, il la transmettra avec assurance.
À la paroisse étudiante de Toulouse, une dizaine d’étudiants baptisés enfants reçoivent chaque année la confirmation à la Pentecôte. Ainsi que quelques autres lors de la Veillée Pascale, quelques minutes après avoir reçu le baptême et avant de recevoir l’eucharistie ! Pour ces jeunes en pleine période de structuration de leur vie professionnelle, la confirmation apporte la matière nécessaire à l’intelligence de la foi. On peut dire que si le baptême est le sacrement d’entrée dans la foi, la confirmation est le sacrement de la croissance.
On nous demande parfois comment la confirmation complète le baptême. Tentons une comparaison : Tout le mystère de la foi nous est livré au matin de Pâques, mais c’est à la Pentecôte que les apôtres dépassent leurs doutes et proclament leur adhésion à Jésus-Christ sauveur. Ainsi en va des baptisés que la confirmation rend désormais davantage capables de confesser publiquement leur foi au Christ. Et chacun à leur manière !
Père Erik Samson,
assomptionniste, aumônier étudiant