Consacrée il y a 50 ans !

Fièrement dressée sur son promontoire, la basilique de Pibrac attire le regard par sa fière allure. La sainte pour qui elle a été édifiée, jeune fille du pays, fut dit-on, à l’origine du tracé de la ligne de chemin de fer d’Auch véhiculant les pèlerins qui affluaient.

Quel visiteur de passage pourrait imaginer les péripéties qui ont jalonné la construction de cette église de style romano-byzantin, conçue d’après les plans de l’architecte toulousain Pierre-Joseph Esquié, le même qui a œuvré avec Viollet-Le-Duc à la restauration de la basilique Saint-Sernin ?
La première pierre de l’édifice fut posée le 15 juin 1901 par Mgr Germain, archevêque de Toulouse. Subissant les aléas des deux guerres et quelques déboires financiers, elle ne fut achevée puis consacrée que le 15 juin 1967. Plus de six décennies qui ont vu les techniques de construction évoluer, alliant avec plus ou moins de bonheur la brique, la pierre et des matériaux plus modernes comme le béton armé. Posées en 1903, les colonnes en marbre de la façade principale seront rehaussées en 1924 de frises en pierre finement sculptées représentant à gauche le ciel et les élus, et à droite, l’enfer et les damnés. Suivront l’année suivante les éléments du frontispice : une représentation de Dieu le Père conçue par Esquié et la Glorification de sainte Germaine en céramique émaillée, par la maison Giscard à Toulouse.
Une fois passées les portes en bronze, on ne peut que rester admiratif face aux proportions gigantesques mais harmonieuses de la nef, du sanctuaire et son autel circulaire en granit abritant une relique de la sainte, ainsi que de la coupole qui culmine à 36m de hauteur… Un travail d’orfèvre, une prouesse technique ! De quoi justifier que Benoît XVI l’érige en basilique mineure il y a six ans…

Photo : 60m de long et 30 m de large pour ce grand édifice romano-byzantin, crédit : Lionel Ferrato-Abadia