Connu des Toulousains par le boulevard qui porte son nom, Bernard Griffoul-Dorval (1788-1861) est un sculpteur qui a largement participé au renouveau de l’école toulousaine de sculpture au XIXème siècle. Une déposition de croix compte parmi ses œuvres majeures.

À l’église Sainte-Marie-des-Anges

Éléments des très populaires chemins de croix qui ornent chacune de nos églises et racontent la Passion, les Mise au tombeau sont souvent de petits formats, peints, gravés ou des bas-reliefs dont la popularité a atteint des sommets au XIXe siècle.
Si vous passez par l’église Sainte-Marie-des-Anges, aussi connue sous le nom d’église des Récollets, vous pourrez admirer une remarquable Mise au tombeau réalisée en terre cuite par le sculpteur toulousain Bernard Griffoul-Dorval en 1846. Déposée dans cette belle église gothique du XVème siècle par la conservation du musée des Augustins, elle ornait autrefois l’ancien calvaire de l’enclos du Couvent des Cordeliers.
Elle est constituée de sept personnages grandeur nature. À gauche, la Vierge éplorée est soutenue par Marie Salomé ; elle tient dans sa main la couronne d’épines qui a ceint la tête de son fils. Le Christ mort repose sur le bord du sépulcre, les plaies béantes de son côté et de ses membres témoignent de son supplice. Joseph d’Arimathie le soutient et Jean lui prend la main. Marie-Madeleine, agenouillée, embrasse un de ses pieds tandis que Nicodème soulève un des pans du linceul dans lequel il sera enseveli. Tous ont le visage grave, l’instant est douloureux, ils sont désemparés comme anéantis face à l’absurdité de la folie humaine.
Si vous souhaitez voir d’autres œuvres de Griffoul-Dorval, rendez-vous au musée des Augustins qui conserve notamment plusieurs bustes sculptés par l’artiste.

Article extrait du journal diocésain Foi & Vie 13
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Légende photo :

La Mise au tombeau qui ornait le jardin du Couvent des Cordeliers, aujourd’hui à l’église Sainte-Marie-des-Anges dite des Récollets, à Toulouse.