Doctrine Sociale
Morale et économie
L’objet de l’économie est la formation de la richesse et son accroissement progressif, en termes non seulement quantitatifs, mais qualitatifs : tout ceci est moralement correct si l’objectif est le développement global et solidaire de l’homme et de la société au sein de laquelle il vit et travaille. En effet, le développement ne peut pas être réduit à un simple processus d’accumulation de biens et de services. Au contraire, la pure accumulation, même si elle se faisait en vue du bien commun, n’est pas un condition suffisante pour la réalisation d’un authentique bonheur humain. En ce sens le Magistère social met en garde contre le piège que cache un type de développement uniquement quantitatif, car ’la disponibilité excessive de toutes sortes de biens matériels pour certaines couches de la société, rend facilement les hommes esclaves de la ’possession’ et de la jouissance immédiate. C’est ce qu’on appelle la civilisation de ’consommation’
Pour assumer une orientation morale, l’activité économique doit avoir pour sujets tous les hommes et tous les peuples. Tous ont le droit de participer à la vie économique et le devoir de contribuer, selon leurs capacités, au progrès de leur pays et de la famille humaine toute entière. Si, dans une certaine mesure, tous sont responsables de tous, chacun a le devoir de s’engager pour le développement économique de tous. C’est un devoir de solidarité et de justice, mais c’est aussi la meilleure voie pour faire progresser l’humanité toute entière. Si elle est vécue moralement, l’économie est donc la prestation d ’un service réciproque, à travers la production de biens et de services utiles à la croissance de chacun, et devient une opportunité pour tout homme de vivre la solidarité et la vocation à la communion avec les autres hommes. L’effort pour concevoir et réaliser des projets économiques et sociaux capables de favoriser une société plus juste et un monde plus humain représente un âpre défi, mais aussi un devoir stimulant, pour tous les agents économiques et poutr les spécialistes en sciences économiques.
La dimension morale de l’économie permet de saisir comme des finalités inséparables, et non pas séparées ou alternatives, l’efficacité économique et la promotion d’un développement solidaire de l’humanité. Constitutive de la vie économique, la morale ne s’y oppose pas, et elle n’est pas neutre : sil elle s’inspire de la justice et de la solidarité, elle constitue un facteur d’efficacité sociale de l’économie elle-même. C’est un devoir d’exercer de manière efficace l’activité de production des biens, pour ne pas gaspiller les ressources, mais une croissance économique obtenue au détriment des êtres humains, de peuples entiers et de groupes sociaux, condamnés à l’indigence et à l’exclusion, n’est pas acceptable. L’expansion de la richesse, visible à travers la disponibilité de biens et de services, et l’exigence morale d’une diffusion équitable de ces derniers doivent stimuler l’homme et la société dans son ensemble à pratiquer la vertu essentielle de la solidarité pour combattre, dans l’esprit de la justice et de la charité, où qu’elles se présentent, les ’structures de péché’ qui engendrent et maintiennent la pauvreté, le sous-développement et la dégradation. Ces structures sont édifiées et consolidées par de nombreux actes concrets d’égoïsme humain.
L’ordre économique et l’ordre moral ne sont pas si éloignés l’un de l’autre. Le rapport entre morale et économie est nécessaire et intrinsèque : activité économique et comportement moral sont intimement liés l’un à l’autre. La distinction nécessaire entre morale et économie ne comporte pas une séparation entre les deux domaines mais, au contraire, une réciprocité importante. Comme dans le domaine moral il faut tenir compte des raisons et des exigences de l’économie, en oeuvrant dans le domaine économique, il faut s’ouvrir aux questions morales : ’dans la vie économico-sociale aussi, il faut honorer et promouvoir la dignité de la personnes humaine, sa vocation intégrale et le bien de toute la société. C’est l’homme en effet qui est l’auteur, le centre et le but de toute la vie économico-sociale. La fin de l’économie ne réside pas dans l’économie elle-même, mais dans sa destination humaine et sociale.
Doctrine sociale : Solidarité entre les travailleurs
a – L’importance des syndicats
Le magistère reconnaît le rôle fondamental joué par les syndicats de travailleurs, qui trouvent leur raison d’être dans le droit de ces derniers à former des associations ou des unions pour défendre leurs intérêts vitaux dans les différentes professions. Les syndicats ’ont grandi à partir de la lutte des travailleurs, du monde du travail et surtout des travailleurs de l’industrie, pour la sauvegarde de leurs justes droits vis-à-vis des entrepreneurs et des propriétaires des moyens de production’. En poursuivant leur fin spécifique au service du bien commun, les organisation syndicales contribuent à la construction de l’ordre social et de la solidarité et représentent donc un élément indispensable de la vie sociale. La reconnaissance des droits du travail constitue depuis toujours un problème difficile à résoudre, car elle se situe à l’intérieur de processus historiques et institutionnels complexes et on peut dire qu’aujourd’hui encore, elle est incomplète. Cela rend plus que jamais actuel et nécessaire l’exercice d’une solidarité authentique entre les travailleurs.
Doctrine sociale : Le droit de grève
La doctrine sociale reconnaît la légitimité de la grève ’quand elle se présente comme un recours inévitable, sinon nécessaire, en vue d’un bénéfice proportionné, après que toutes les autres modalités de dépassement du conflit se soient révélées inefficaces. La grève, une des conquêtes les plus difficiles de l’associationnisme syndical, peut être qualifiée de refus collectif et concerté,d e la part des travailleurs, d’accomplir leurs prestations, fin d’obtenir, grâce à la pression ainsi exercée sur les employeurs, sur l’Etat et sur l’opinion publique, de meilleurs conditions de travail et de leur situation sociale. La grève, pour autant qu’elle apparaisse ’comme une sorte d’ultimatum’, doit toujours être une méthode pacifique de revendication et de lutte pour ses droits ; elle devient ’moralement inacceptable lorsqu’elle s’accompagne de violence ou encore si on lui assigne des objectifs non directement liés aux conditions de travail ou contraires au bien commun.
Doctrine sociale : ’ Le droit au travail ne peut pas être considéré comme une variable qui dépendrait des marchés financiers et monétaires’ (Pape François – 02/10/14) (suite et fin)
En d’autres termes, l’Etat de droit social ne doit pas être démantelé, en particulier le droit au travail qui est fondamental. Il ne peut pas être considéré comme une variable qui dépendrait des marchés financiers et monétaires. C’est un bien fondamental lié à la dignité (cf. ibid.), à la fondation d’une famille, à la réalisation du bien commun et de la paix. L’instruction et le travail, l’accès au bien-être pour tous, sont des éléments clés, que ce soit pour le développement et pour la juste distribution des biens, pour l’accès à la justice sociale, pour faire partie de la société et participer librement et dans un esprit responsable à la vie politique comprise comme gestion de la ’res publica’. Des visions qui prétendent augmenter la rentabilité, au prix de la restriction d’un marché du travail qui crée de nouveaux exclus, ne sont pas conformes à une économie au service de l’homme et du bien commun, à une démocratie inclusive et participative. Un autre problème émerge des déséquilibres permanents entre les secteurs économiques, entre les niveaux de rémunération, entre les banques commerciales et les banques de spéculation, entre les institutions et les problèmes mondiaux : il est nécessaire de garder à l’esprit une vive préoccupation pour les pauvres et la justice sociale (cf. Evangelii gaudium, 201). Cela exige d’une part de profondes réformes qui prévoient la redistribution de la richesse produite et l’universalisation des marchés libres au service des familles, et de l’autre la redistribution de la souveraineté, sur le plan national comme au plan supranational. L’encyclique ’Caritas in veritate’ nous a aussi stimulés à regarder la question sociale actuelle comme une question liée à l’environnement. En particulier, elle a rappelé le lien entre écologie environnementale et écologie humaine, entre la première et l’éthique de la vie. Un amour plein de vérité est en effet la base sur laquelle construire cette paix, particulièrement désirée et nécessaire aujourd’hui pour le bien de tous. Il permet de dépasser les fanatismes dangereux, les conflits pour la possession des ressources, les migrations aux dimensions bibliques, les plaies persistantes de la faim et de la pauvreté, la traite des personnes, les injustices et les disparités sociales et économiques, les déséquilibres dans l’accès aux biens collectifs.
Doctrine sociale : ’ Le droit au travail ne peut pas être considéré comme une variable qui dépendrait des marchés financiers et monétaires’ (Pape François – 02/10/14)
L’encyclique de Benoît XVI ’Caritas in veritate’ a attiré l’attention sur les bénéfices mais aussi sur les dangers de la mondialisation, quand elle n’est pas orientée vers le bien des peuples. Si la mondialisation a sensiblement augmenté la richesse accumulée par l’ensemble et par certains Etats en particulier, elle a aussi accentué les écarts entre les différents groupes sociaux, créant des inégalités et de nouvelles pauvretés même dans les pays considérés comme plus riches.
Un des aspects du système économique actuel est l’exploitation du déséquilibre international dans les coûts du travail ; celui-ci s’appuie sur des milliards de personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour. Un tel déséquilibre non seulement ne respecte pas la dignité de ceux qui alimentent la main-d’oeuvre à bas prix, mais détruit des sources de travail dans les régions où il est encouragé. Cela soulève le problème de la création de mécanismes de protection des droits du travail, et de l’environnement, en présence d’une idéologie consumériste croissante qui ne montre pas un sens de la responsabilité à l’égard de la ville et de la création.
La croissance des inégalités et des pauvretés met en danger la démocratie inclusive et participative, qui présuppose toujours une économie et un marché qui n’excluent pas et qui sont équitables. Il s’agit alors de vaincre les causes structurelles des inégalités et des pauvretés. Dans l’exhortation apostolique ’Evangelii gaudium’, j’ai voulu indiquer des instruments fondamentaux pour l’inclusion sociale des plus démunis, comme l’instruction, l’accès aux soins de santé et le travail pour tous (cf. n.192).(à suivre)
Le droit à une juste rémunération et distribution du revenu
La rémunération est l’instrument le plus important pour réaliser la justice dans les rapports de travail. Le ’juste salaire’ est le ’fruit légitime du travail’ ; celui qui le refuse ou qui ne le donne pas en temps voulu et en une juste proportion par rapport au travail accompli commet une grave injustice. Le salaire est l’instrument qui permet au travailleur d’accéder aux biens de la terre : ’Compte tenu des fonctions et de la productivité de chacun, de la situation de l’entreprise et du bien commun, la rémunération du travail doit assurer à l’homme des ressources qui lui permettent, à lui et à sa famille, une vie digne sur le plan matériel, social, culturel et spirituel’. Le simple accord entre travailleur et employeur sur le montant de la rémunération ne suffit pas à qualifier de ’juste’ le salaire concordé, car celui-ci ne ’doit pas être insuffisant à faire subsister l’ouvrier’. La justice naturelle est antérieure et supérieure à la liberté du contrat.
Doctrine Sociale - Le monde agricole et le droit au travail
Doctrine Sociale - Le monde agricole et le droit au travail
Le travail agricole mérite une attention particulière en raison aussi bien du rôle social, culturel et économique qu’il continue de jouer dans les systèmes économiques de nombreux pays, que des nombreux problèmes qu’il doit affronter dans le contexte d’une économie toujours plus mondialisée et de son importance croissante pour la sauvegarde de l’environnement. Des changements radicaux et urgents sont donc nécessaires pour redonner à l’agriculture – et aux cultivateurs – leur juste valeur comme base d’une saine économie, dans l’ensemble du développement de la communauté sociale.. Les mutations profondes et radicales en cours au niveau social et culturel, notamment dans l’agriculture et dans le vaste monde rural, requièrent avec urgence un approfondissement du sens du travail agricole dans ses multiples dimensions. Il s’agit d’un défi d’une grande importance qui doit être affronté avec des politiques agricoles et environnementales capables de dépasser une certaine conception résiduelle axée sur l’assistance et d’élaborer de nouvelles perspectives en vue d’une agriculture moderne capable de remplir un rôle significatif dans la vie sociale et économique.
Doctrine Sociale (Migrations et travail)
Les institutions des pays d’accueil doivent veiller soigneusement à ce que ne se répande pas la tentation d’exploiter la main d’oeuvre étrangère, en la privant des droits garantis aux travailleurs nationaux, qui doivent être assurés à tous sans discriminations. La réglementation des flux migratoires selon des critères d’équité et d’équlibre est une des conditions indispensables pour obtenir que les insertions adviennent avec les garanties requises par la dignité de la personne humaine. Les immigrés doivent être accueillis en tant que personnes et aidés, avec leurs familles, à s’intégrer dans la vie sociale. Dans cette perspective, le droit au regroupement familial doit être respecté et favorisé. En même temps, autant que possible, toutes les conditions permettant des possibilités accrues de travail dans les zones d’origine doivent être encouragées.
Doctrine Sociale
Le maintien d’un emploi dépend aussi des capacités professionnelles. Le système d’instruction et d’éducation ne doit pas négliger la formation humaine et technique, nécessaire pour remplir avec profit les fonctions requises. La nécessité toujours plus répandue de changer plusieurs fois d’emploi au cours de la vie impose au système éducatif de favoriser la disponibilité des personnes à une requalification et un perfectionnement permanents. Les jeunes doivent apprendre à agir de manière autonome, à devenir capables d’assumer de façon responsable et d’affronter avec des compétences appropriées les risques liés à un contexte économique mobile et aux évolutions souvent imprévisibles. Il est tout aussi indispensable d’offrir aux adulte en quête de requalification et aux chômeurs des occasions de formation opportunes. Plus généralement, le parcours professionnel des personnes doit trouver de nouvelles formes concrètes de soutien, à commencer par le système de formation, de sorte qu’il soit moins difficile de traverser des phases de changement, d’incertitude et de précarité.
Doctrine Sociale : Initiative privée et Entreprise
Les membres de l’entreprise doivent être conscients que la communauté dans laquelle ils oeuvrent représente un bien pour tous et non pas une structure permettant de satisfaire exclusivement les intérêts personnels de quelqu’un. Seule cette conscience permet de parvenir à la construction d’une économie qui soit véritablement au service de l’homme et d’élaborer un projet de coopération réelle entre les parties sociales. Un exemple très important et significatif dans cette direction est donnée par l’activité en rapport avec les coopératives, les petites et moyennes entreprises, les entreprises artisanales et les exploitations agricoles à dimension familiale. La doctrine sociale a souligné la contribution qu’elles offrent à la mise en valeur du travail, à la croissance du sens de reponsabilité personnelle et sociale, à la vie démocratique, aux valeurs humaines utiles au progrès du marché et de la société.Doctrine Sociale : Initiative privée et Entreprise
La doctrine sociale reconnaît la juste fonction du profit, comme premier indicateur du bon fonctionnement de l’entreprise. Quand une entreprise génère du profit, cela signifie que les facteurs productifs ont été dûment utilisés. Cela n’empèche pas d’avoir conscience du fait que le profit n’indique pas toujours que l’entreprise sert correctement la société. Il peut arriver que les comptes économiques soient satisfaisants et qu’en même temps les hommes qui constituent le patrimoine le plus précieux de l’entreprise soient humiliés et offensés dans leur dignité. C’est ce qui se produit quand l’entreprise est insérée dans des systèmes socio-culturels caractérisés par l’exploitation des personnes, et qui ont tendance à se dérober aux obligations de justice sociale et à violer les droits des travailleurs. Il est indispensable qu’au sein de l’entreprise la poursuite légitime du profit soit en harmonie avec la protection incontournable de la dignité des personnes qui y travaillent à différents titres.Doctrine Sociale : Initiative privée et Entreprise
L’entreprise doit être une communauté solidaire qui n’est pas renfermée dans ses intérêts corporatifs ; elle doit tendre à une ’écologie sociale’ du travail et contribuer au bien commun, notamment à travers la sauvegarde de l’environnement naturel.. Si dans l’activité économique et financière la recherche d’un profit équitable est acceptable, le recours à l’usure est moralement condamné. ’Les trafiquants, dont les pratiques usurières et mercantiles provoquent la faim et la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide. Celui-ci leur est imputable’. Cette condamnation s’étend aussi aux rapports économiques internationaux, en particulier en ce qui concerne la situation des pays moins avancés, auxquels ne peuvent pas être appliqués ’des systèmes financiers abusifs sinon usuraires’. Le Magistère plus récent a eu des paroles fortes et claires contre une pratique dramatiquement répandue aujourd’hui encore. ’ne pas pratiquer l’usure, une plaie qui à notre époque également, constitue une réalité abjecte, capable de détruire la vie de nombreuses personnes.’Doctrine Sociale : Initiative privée et Entreprise
L’entreprise agit aujourd’hui dans le cadre de scénarios économiques de dimensions toujours plus vastes, au sein desquels les Etats nationaux montrent des limites dans la capacité de gérer les processus rapides de mutation qui touchent les relations économiques et financières internationales : cette situation conduit les entreprises à assumer des responsabilités nouvelles et plus grandes par rapport au passé. Jamais autant qu’aujourd’hui leur rôle n’apparaît aussi déterminant en vue d’un développement authentiquement solidaire et intégral de l’humanité ; tout aussi décisif, en ce sens, est leur niveau de conscience du fait que ’ou bien le développement devient commun à toutes les parties du monde, ou bien il subit un processus de régression même dans les régions marquées par un progrès constant. Ce phénomène est particulièrement symptomatique de la nature du développement authentique ; ou bien tous les pays du monde y participent, ou bien il ne sera pas authentique’
Doctrine Sociale : Initiative priée et Entreprise
Le rôle de l’entrepreneur et du dirigeant d’entreprise
L’initiative économique est une expression de l’intelligence humaine et de l’exigence de répondre aux besoins de l’homme d’une façon créative et en collaboration. C’est dans la créativité et dans la coopération qu’est inscrite la conception authentique de la compétition des entreprises, c’est à dire chercher ensemble les solutions les plus appropriées pour répondre de la façon la plus adéquate aux besoins qui émergent petit à petit. Le sens de responsabilité qui jaillit de la libre initiative économique apparaît non seulement comme une vertu individuelle indispensable à la croissance humaine de chaque personne, mais aussi comme une vertu sociale nécessaire au développement d’une communauté solidaire. Entrent dans ce processus d’importantes vertus telles que l’application, l’ardeur au travail, la prudence face aux risque raisonnables à prendre, la confiance méritée et la fidélité dans les rapports interpersonnels, l’énergie dans l’exécution de décisions difficiles et douloureuses mais nécessaires pour le travail commun de l’entreprise et pour faire face aux éventuels renversements de situations.Doctrine Sociale : Initiative priée et Entreprise
Le rôle de l’entrepreneur et du dirigeant d’entreprise
Les entrepreneurs et les dirigeants ne peuvent pas tenir compte exclusivement de l’objectif économique de l’entreprise, des critères d’efficacité économique, des exigences de l’entretien du ’capital’ comme ensemble des moyens de production : ils ont aussi le devoir précis de respecter concrètement la dignité humaine des travailleurs qui oeuvrent dans l’entreprise. Ces derniers constituent ’le patrimoine le plus précieux de l’entreprise’, le facteur décisif de la production. Dans les grandes décisions stratégiques et financières, d’acquisition ou de vente, de restructuration ou des fermeture des établissement, et dans la politique des fusions , on ne peut pas se limiter exclusivement à des critères de nature financière ou commerciale.