« Heureux les affligés, car ils seront consolés »

Je travaille pour une entreprise qui fait d’énormes profits et qui en veut toujours plus.

« Pas de mutations forcées, ni de licenciements » nous a-t-on dit. Cependant, la restructuration du service avec compression du personnel, a entrainé une situation délicate et invivable. Une mauvaise ambiance s’est installée. Avec la nouvelle organisation, nous sommes polyvalents, un jour « chef », le lendemain « petite
main » ce qui a favorisé une certaine rivalité, un manque de respect et une tension entre collègues.

J’allais au travail la boule au ventre, avec l’angoisse de faire équipe avec telle ou telle personne de crainte des brimades au sujet de mon travail ou même des sempiternelles critiques sur les autres. Mon travail consiste aussi à répondre au mieux aux besoins des clients qui sont souvent insatisfaits.

« La vie à cent à l’heure, Ie travail en 3x8, les enfants, pas de temps pour dialoguer au sein du couple, je suis perdue Seigneur. Je ne te parle même plus car j’ai trop de colère en moi. Tout est combat et Je n’en peux plus ». 

Puis un jour, une collègue a eu une crise cardiaque au travail et a été transférée à l’hôpital’ Je suis allée lui rendre visite et nous avons beaucoup discuté de notre ressenti au travail, nous avons expliqué nos différends, partagé nos expériences. Elle s’est livrée à moi, m’a confié son mal-être. Elle non plus ne supportait plus les
réprimandes.

Au niveau du groupe, personne ne se remettait en question. Les conversations allaient bon train. Toutefois, le responsable était très bouleversé, il visitait ma collègue quotidiennement et on le voyait très préoccupé.
Après avoir passé un weekend exécrable, n’en pouvant plus, le lundi matin je me décidais à parler à mon responsable...

A l’heure où Je vous parle, une collègue vient de m’annoncer le départ du trouble-fête pour un autre service. Sa demande de mutation a été acceptée ! Ma collègue hospitalisée est retournée chez elle où elle se repose. Nous nous téléphonons régulièrement.
Quant’ à mon chef, il a demandé sa mutation et il attend toujours une réponse.

Je suis moi-même en arrêt de travail et nombre de mes collègues prennent de mes nouvelles ce qui me réconforte énormément.

Mon mari vient de réussir son diplôme après 3ans d’acharnement....

Seigneur je te rends grâce et je te remercie car tu m’as permis de faire de nouvelles rencontres.
Nous allons former un groupe de parole et de partage.



Je te remercie aussi pour les mots que tu me donnes dans l’Evangile des Béatitudes (Saint Mathieu 5, 5-6) :


< Heureux les affligés car ils seront consolés.
Heureux les affamés et les assoiffés de Justice, car ils seront rassasiés »