Chaque année, au temps de Noël et des nuits les plus longues, les rues de nos villes et nos maisons s’éclairent de mille lumières. La nuit revêt alors un costume de fête et les yeux des enfants qui savent s’émerveiller en sont tout éclairés. Ces illuminations nous rappelleraient-elles un espoir jamais comblé ?

Les lumières d’aujourd’hui ont-elles un lien de parenté avec celle jaillie, il y a plus de deux mille ans, dans la nuit des bergers ? ’’La gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit :

« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire’’ » (Lc 2,10-12).

Comment dire l’impensable d’un tel événement autrement que dans la simplicité du récit de Noël : le Seigneur vient à nous en ce fragile nouveau-né dont il faut prendre soin. Blotti au creux d’une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place dans la maison commune, il est pour les bergers qui viennent l’adorer, lumière et vrai guide en leur nuit. Et c’est pour eux source d’une grande joie : "Ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé" (Lc 2,20).

En la nuit de Noël, nous nous souvenons de la parole du prophète Isaïe : "Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » ( Isaïe 9,5). De quel enfant s’agit-il ? De celui né à Bethléem bien-sûr. Mais Il est aussi Celui qui naît chaque jour au cœur de l’humanité comme au cœur de chacun.

En ce temps de Noël, encore une fois, sans se lasser, Il vient pour demeurer en nous. Saurons-nous l’accueillir en nous et nous laisser guider, habiter par sa lumière ? Une lumière pour dissiper les recoins obscurs de nos existences, pour que nos vies soient lumineuses, pour nous et pour nos proches.

Paul Dima