Galette du Nouvel an – Ouvriers de St-François – 10 janvier 2016

Laissez passer la joie !

C’est la première fois que vous organisiez la traditionnelle galette des rois chez les frères. Qu’est-ce qui vous tenait à cœur en préparant cette rencontre ?

Ce qu’on voulait, c’est qu’il y ait des gens qui viennent de tous bords et qu’ils se sentent comme en famille. Les frères nous ont laissé faire : ils nous font confiance. On a un peu tout bousculé en déménageant des meubles, en décorant la maison. Puis on a tout remonté. On a invité des personnes qui n’ont pas l’habitude de venir, d’autres groupes comme le nôtre ou encore des jeunes qui découvrent Saint-François. On voulait que le programme ne soit pas trop lourd mais que les gens puissent se rencontrer, échanger des nouvelles. Qu’on commence l’année dans la joie.

L’après-midi était bien rythmée et a fini par un temps de prière, festif lui aussi, dans la chapelle. D’où vous viennent ces talents d’organisateurs ?

Depuis plusieurs années, on prépare la Journée du refus de la misère, le 17 octobre, avec d’autres groupes comme les Frères de la rue, la Fraternité Saint-Laurent, les Chrétiens du Quart Monde ou Bartimée. Chaque fois, on consolide nos relations. Et on vit aussi des moments festifs. On a pris l’habitude de préparer des choses ensemble, de s’inviter les uns les autres et d’accueillir largement. Margot, par exemple, qui a dit les contes au début de l’après-midi, vient de Bartimée. Elle était contente de participer. Et ça a mis de l’ambiance tout de suite. Après, les gens ont pu se croiser, se parler en mangeant la galette, en allant d’une pièce à l’autre. Et la prière est venue ensuite tout naturellement, en restant dans la même ambiance, grâce aux musiciens avec Marie-Emmanuelle, qui animent la messe à côté, à la paroisse du Sacré-Cœur. Quand les choses sont simples et joyeuses, tout le monde suit.

La joie, on dit que c’est une spécialité franciscaine : êtes-vous toujours joyeux dans votre groupe ?

Notre groupe « les Ouvriers de Saint-François » évolue depuis plusieurs années. De mon côté, j’ai été baptisé en 2005 puis confirmé en 2006. Nous sommes une quinzaine et nous nous retrouvons une fois par mois. On chemine avec le frère Jean-Louis et cela crée des liens pour partager les moments durs, les incertitudes. C’est vraiment une ressource dans la vie. Je continue à faire des maraudes, à garder le contact avec la rue. Et je vois bien comment on a du mal à passer de la rue à autre chose. Et puis, appartenir à la famille franciscaine, ça permet aussi de rencontrer des gens qui n’ont pas connu la rue et qu’on n’aurait jamais rencontrés sinon. Ca aussi, c’est une joie même si ce sont des relations qui se font très doucement. Tous, on a besoin de relations !

 


Actualité publiée le 15 janvier 2016