Méditation Psaume 138/139

Cette méditation est téléchargeable à la fin de cet article ou elle peut être écoutée en cliquant ici.

 

La pandémie de Covid-19 nous a brutalement ramené à notre condition de créature. Nous nous redécouvrons fragiles et vulnérables, interdépendants, interconnectés. À travers cette tragédie, nous redécouvrons aussi le cadeau qu’est la vie, sa beauté.
Dans son homélie de la veillée pascale, le Pape François nous exhortait à entendre l’appel de l’ange : retrouver le Seigneur qui nous précède en Galilée (Mt 28,10). Le Saint-Père développait ainsi : « la Galilée, pour les disciples, c’était (…) le lieu des souvenirs, surtout du premier appel. Retourner en Galilée, c’est se souvenir d’avoir été aimés et appelés par Dieu. Chacun d’entre nous a sa propre Galilée. Nous avons besoin de reprendre le chemin, en nous rappelant que nous naissons et renaissons d’un appel gratuit d’amour, là, dans ma Galilée. Cela est le point d’où repartir toujours, surtout dans les crises, dans les temps d’épreuve, en me souvenant de ma Galilée ».
À l’invitation de François, nous vous proposons de revenir à cet amour gratuit pour chacun et chacune d’entre nous, en méditant le Ps 138/139.


Je prends le temps de m’installer confortablement. Je ferme les yeux, je prends conscience de mon corps, de mes pieds ancrés dans le sol, mes muscles se relâchent, je me rends attentif à ma respiration. Je fais silence en moi. Je me rends présent au Seigneur. Je peux Lui dire : « Seigneur, je viens à toi avec tout ce qui fait ma vie. Je t’offre ce temps ». Je peux lui demander une grâce, par exemple, celle de goûter à son amour pour moi. Je fais un signe de croix : « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen ».


01 Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
02 Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées.
03 Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers.
04 Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais.
05 Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis la main sur moi.
06 Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre !
07 Où donc aller, loin de ton souffle ? Où m’enfuir, loin de ta face ?
08 Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici.
09 Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers :
10 même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.
11 J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi.
12 Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière !
13 C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
14 Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis : * étonnantes sont tes œuvres toute mon âme le sait.
15 Mes os n’étaient pas cachés pour toi * quand j’étais façonné dans le secret, modelé aux entrailles de la terre.
16 J’étais encore inachevé, tu me voyais ; * sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu’un seul ne soit !
17 Que tes pensées sont pour moi difficiles, Dieu, que leur somme est imposante !
18 Je les compte : plus nombreuses que le sable ! Je m’éveille : je suis encore avec toi.
23 Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
24 Vois si je prends le chemin des idoles, et conduis-moi sur le chemin d’éternité

Je réécoute le psaume.


01 Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
02 Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées.
03 Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers.
04 Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais.
05 Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis la main sur moi.


Avec le psalmiste, je m’émerveille de ce Dieu qui me connaît si bien. Comme St Augustin, je peux dire que le Seigneur est « plus intime à moi-même que moi-même ». Il est toujours avec moi, non pas comme un surveillant mais comme un Dieu fidèle, qui prend soin de moi.


06 Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre !
07 Où donc aller, loin de ton souffle ? où m’enfuir, loin de ta face ?
08 Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici.
09 Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers :
10 même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.


Le Seigneur habite la terre, le temps et l’espace. Il est tellement plus grand que moi ! Quel mystère ! Dieu me précède toujours, Il habite le monde avant moi. Je peux rendre grâce pour Sa présence, et entrer dans la confiance qu’Il est là, à mes côtés, et en moi.


11 J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi.
12 Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière !


Je peux dire au Seigneur mon désarroi. Au cœur des ténèbres, je découvre qu’Il est là. Au cœur de la nuit, je vois poindre Sa lumière. Même toute petite, elle éclaire mon chemin.


13 C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
14 Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis : * étonnantes sont tes œuvres toute mon âme le sait.
15 Mes os n’étaient pas cachés pour toi * quand j’étais façonné dans le secret, modelé aux entrailles de la terre.
16 J’étais encore inachevé, tu me voyais ; * sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu’un seul ne soit !


Je goûte l’amour de Dieu pour moi. Quelle que soit mon histoire, que mes parents m’aient désiré ou non, il y a un Amour à l’origine de ma vie. Ma vie ne vient pas de nulle part pour aller nulle part. Depuis toujours, le Seigneur m’attend et m’espère. Avec le psalmiste, je peux dire que je suis une mer veille aux yeux de Dieu !


17 Que tes pensées sont pour moi difficiles, Dieu, que leur somme est imposante !
18 Je les compte : plus nombreuses que le sable ! Je m’éveille : je suis encore avec toi.
23 Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
24 Vois si je prends le chemin des idoles, et conduis-moi sur le chemin d’éternité.


Je demande au Seigneur de continuer à marcher avec Lui dans la confiance. Je peux lui dire ce qui habite mon cœur à la fin de ce temps de prière : un merci, une demande, un pardon…

Je termine ma méditation par un Notre Père en m’unissant à tous les chrétiens du monde.