Notre-Dame de Saussens

à Bourg-Saint-Bernard, dans le Lauragais

Notre-Dame de Saussens

 

► C’est à Bourg Saint-Bernard, dans l’ensemble paroissial de Caraman-Revel, que se trouve ce centre marial.

► La Sainte Vierge est la patronne de la localité sous la dénomination de Notre-Dame de Saussens.

 

La vie religieuse au XXème siècle 

Saussens devient à partir du XVIIème siècle un centre marial connu auquel le cardinal de Bonzi remit la statuette de Notre Dame. Cette statuette recouverte de feuilles d’or conservée pieusement dans sa chapelle depuis 1672 a été volée le 2 août 2000. Elle a été remplacée par une copie offerte par une sculptrice.

Comme dans chaque paroisse, lors de la fête locale, la messe se clôture par un dépôt de gerbe aux monuments aux morts et un apéritif. Les fêtes à la Vierge sont toujours fêtées dans notre sanctuaire. Le 2 février, 25 mars, en mai : 1er mai (ouverture du mois de Marie) : messe et procession aux flambeaux et, depuis 3 ans, le 31 mai on clôture le mois par une messe à la fontaine, suivie de la procession aux flambeaux avec chapelet et intentions de prières.

 

L’origine de la fontaine 

Un soldat de l’armée franque, blessé, épuisé se trouvait seul au bas du coteau de Saussens, lorsque une belle et noble dame tenant un enfant dans ses bras, lui est apparu. Elle lui indiqua la source pour boire et laver ses plaies. Lorsqu’il fut guéri, il repartit combattre et raconta sa belle vision.

Une autre tradition veut que Notre Dame soit apparue à un enfant dans le vallon d’Izoule : ainsi s’expliquerait l’origine de la consécration des petits à Marie.

La fontaine est appelée couramment la Fontaine Notre Dame.

Dès le XIVème siécle, on retrouve des traces de la dévotion à la Vierge de Saussens (le 25 juin 1317), confirmées par le pape Jean XXII.

 

L’église Sainte Marie

L’église de Saussens fut brûlée, une première fois en 1570, ainsi que celle de son annexe Prunet. Les cloches ont été volées. Il brûle encore une seconde fois en 1591.

Pourquoi ? Certainement à cause de la haine de certains contre la Sainte Vierge. Lors de la plantation des acacias sur l’esplanade, on a découvert de très nombreux squelettes, tous enchevêtrés, attestant un ensevelissement rapide comme après un des rudes et sanglants combats qui eurent lieu aux époques des guerres de religions.
Pour se consoler, la population dévote à l’égard de la Vierge n’eut qu’un lambeau du tableau de Notre-Dame des Sept Douleurs et, mieux, un débris de statue en bois de la Vierge Marie (cette statue, restaurée par la suite vers 1700, se trouve au-dessus du maître autel).
C’est devant ces débris que venaient prier et remercier les guéris de la fontaine Notre-Dame (1639-1644). Beaucoup de pèlerins venaient nombreux prendre l’eau, boire et se laver.
En 1650, l’église paroissiale eut la joie de recevoir le tableau de la Mère des Douleurs du sanctuaire de Notre-Dame d’Alet à cause de la ruine de leur chapelle. Il se trouvait en l’église de la Dalbade à Toulouse. Il y resta jusque vers 1671, année où il fut réclamé par les chapelains de Notre-Dame d’Alet et réintégré dans la chapelle (actuellement chapelle Saint-Roch).
Privés de leur trésor, les habitants de Saussens implorèrèrent en 1672 la charité du cardinal de Bonzi, archevêque de Toulouse, pour obtenir une statue de la Vierge à l’enfant. Cette relique a été donnée à l’église de Saussens par Mgr le cardinal de Bonzi, à la suite de sa visite en cette église en 1672. Il avait lui-même rapporté cette statue d’Espagne où il avait été ambassadeur de Louis XIV. Le pape Jean XXII accorda une indulgence, de 107 ans.

Cette statue de la Vierge est regardée comme miraculeuse. Les miracles ont été inscrits chez le notaire du Bourg Saint Bernard.
Tous les ans, le 8 septembre, un pèlerinage a lieu en l’honneur de Notre Dame de Saussens et le dimanche qui suit.
Un grand nombre d’étrangers amènent leurs enfants pour les consacrer à la Vierge : cette consécration est pour la vie. Pendant la cérémonie, les enfants ont la tête recouverte d’un voile de mousseline et tiennent un cierge à la main. Ils sont habillés en blanc ou bleu (couleur de la Vierge). Le célébrant fait baiser la précieuse relique à la mère et à l’enfant qui se retirent après avoir donné une offrande, c’est-à-dire le cierge et le voile. Les grandes personnes autrefois consacrées à ce culte sont admises à baiser la statue et à faire une offrande en argent.
Les paroissiens de la commune assurent que des enfants arrivés malades à Saussens, sont repartis en voie de guérison.

La dévotion à la Vierge Mère de Saussens est la plus ancienne de la région. Des registres paroissiaux le prouvent.

Vers 1793 des terroristes pillèrent et détruisirent tout ce que contenait cette église, ne laissant que les murailles. Mais la statue avait été enlevée et cachée par des personnes pieuses dans les décombres de l’oratoire de la fontaine de Notre Dame.
Depuis la Révolution, l’oratoire de la fontaine Notre-Dame et la chapelle de la statue miraculeuse n’ont pas pu être restaurés.

C’est au XIXème siècle que l’on restaure l’église et Mme Vallés, propriétaire de la maison attenante, cède une pièce pour servir de sacristie.

Au XXème siècle, l’église continue d’être arrangée.
En 1892 le plafond s’est écroulé.
En 1927, un projet de chapelle a été établi sur le reste existant de la Fontaine Notre Dame.
De nos jours, le projet reste toujours à réaliser.
Le Christ sur l’esplanade date de cette même époque. En 1926, une reproduction de la statue de la Vierge de Saussens du cardinal de Bonzi est mise en place sur l’esplanade de l’église, afin que l’image de Marie fût en vue pour présider la fête de septembre. Une partie de la rénovation de l’église date de 1981. La toiture à été remaniée récemment. 

 

Services religieux, pélerinages 

La commune forme une paroisse administrée par un desservant.
Depuis longtemps, elle a été érigée en succursale.
La Chapelle de Secours de Prunet est desservie par le curé de Saussens.
Le presbytère, au centre du village, n’appartient pas à la commune à cette époque-là.
L’église est un lieu de pèlerinage renommé et très ancien (du Moyen Âge)

 

Cantique à Notre-Dame de Saussens

O mon refuge ! O Marie ! O ma Mère ! 
Combien sur moi tu versas de bienfaits !
Combien de fois dans ce doux sanctuaire
Mon triste cœur a retrouvé la paix ! 

Dans les combats que livre à l’innocence
Le monstre affreux qui perdit l’univers,
Reine des cieux, tu soutins ma constance,
Tu confondis la rage des enfers. 

Lorsqu’au Seigneur mon cœur devint parjure
(Fatal moment, ô cruel souvenir !)
À ton autel, pour laver mon injure,
Je vins verser les pleurs du repentir !

Mon œil avait vu la lumière
Et ton amour veillait sur mon berceau ;
Tous mes instants, ô mon aimable Mère !
Furent marqués par un bienfait nouveau. 

Soyez témoins, Anges, de ma promesse,
Cieux, écoutez ce serment solennel :
« Qui, c’en est fait, mon cœur plein de tendresse,
Jure à Marie un amour éternel
 ». 

Si je devais, infidèle et volage,
Un seul instant cesser de te chérir,
Tranche mes jours à la fleur de mon âge.
Je t’en conjure, ah ! laisse-moi mourir ! 

Notre-Dame de Saussens, priez pour nous.

 

Célébration

Notre-Dame de Saussens est fêtée chaque année par le pèlerinage du 8 septembre (fête de la nativité) avec une messe à 10 h, suivie de la procession à la fontaine située en 1 km environ du village.

La dévotion n’est pas née en l’église paroissiale mais à la fontaine vers le XIVème siècle. Le dimanche, une grande cérémonie est célébrée sur l’esplanade. Un autel est dressé à cette occasion sous le regard de la Vierge Marie de l’esplanade. La statue, portée par les enfants, précède la procession des fidèles autour du village et durant le trajet on chante les litanies à Marie. La fin de la messe est marquée par la consécration des enfants à Marie. Les pèlerins se confient à elle en faisant brûler des cierges et en inscrivant des messes. On trouve également des souvenirs comme des chapelets, des médailles, des images, des statuettes de Notre Dame...

 

Toutes les informations sur

http://www.notredamedesaussens.fr/