KesAKo ?
Elle fut d’abord un spectacle représenté sur le parvis des églises. Elle devint crèche vivante avec saint François d’Assise qui demanda aux habitants de Greccio, en 1223, de jouer et de contempler le Mystère de la Nativité. Cette tradition très répandue au Moyen Age perdure encore aujourd’hui dans certaines régions.
Si l’on trouve des sculptures grandeur nature dès 1288 (crèche de pierre de Sainte-Marie-Majeure à Rome), c’est au XVIème siècle, à l’initiative des jésuites, qu’apparaissent dans les églises d’Europe de l’est des représentations miniatures. En France, les crèches installées dans les maisons se développent avec la Révolution Française, celle-ci ayant interdit toute manifestation religieuse extérieure. La crèche provençale que nous connaissons aujourd’hui date, elle, du XIXème siècle.
Si elle peut apparaître parfois comme une tradition folklorique, elle témoigne surtout de la dimension chrétienne de la fête de Noël. Dans nos maisons, elle nous rappelle - et dit à ceux qui nous rendent visite - la place centrale que nous voulons donner au Christ, au cœur de nos maisons, au cœur de notre vie.
La crèche n’est pas un simple élément de décor pour la période des fêtes. Telle une icône, elle peut être contemplée, elle peut venir soutenir notre prière, ou même instruire nos enfants.
Alors comment installer sa crèche ? Pourquoi ne pas la faire comme une prière ? Une prière d’action de grâce en y faisant figurer, comme autant de présents faits à l’enfant Jésus, objets et souvenirs glanés témoignant de ce qui fait la beauté de notre vie. Rappelons-nous aussi que, dans les années 1960 après la prière du soir, les enfants qui avaient été sages pendant la journée avaient à cœur d’avancer chacun leur petit mouton dans la crèche familiale… Car finalement rencontrer l’Enfant-Jésus, ça se mérite un peu, non ?
Extrait de Soif de Toi n°4 - Décembre 2018