"Chemins de St Jacques- Terre solidaire" - 19 mars 2016 - Villenouvelle
Samedi 19 mars, le rendez-vous donné à la gare de Villenouvelle pour une journée de marche et de prière a réuni 80 personnes environ. Cette marche se situait dans le cadre de l’opération « Chemins St Jacques Terre Solidaire ». Suscitée par le CCFD Terre Solidaire cette opération a pour but d’associer le très fréquenté chemin de Saint Jacques de Compostelle, parcouru par des pèlerins de tous pays, à des temps de sensibilisation à la solidarité internationale. Ce samedi, grâce à la participation de membres de CVX (Communauté Vie Chrétienne) cette notion de solidarité internationale a pris une dimension tout particulièrement spirituelle. En ce jour, qui correspondait au troisième anniversaire de l’intronisation du Pape François, l’accent était mis sur le jubilé de la miséricorde et tout particulièrement sur les œuvres de miséricorde corporelle où la solidarité internationale a toute sa place. Plusieurs regroupements ont jalonné cette marche en permettant à ses participants de faire connaissance, d’échanger, de prier et de chanter.
A l’église de Villenouvelle, Sophie Beauchamp sœur xavière nous a introduits à la méditation sur la miséricorde. Jean-Claude Benazet nous a appris le champ qu’il a composé pour les pèlerins de Saint Jacques, en insistant sur le mot ultreia, qui est un appel à avancer, à aller au-delà. Christian Davoise nous a fait répéter l’hymne du jubilé dont le refrain misericordes sicut Pater nous rappelle les mélodies priantes de Taizé tout en nous livrant l’essentiel du message ! miséricordieux comme le Père. Ces deux chants, l’un plus cadencé pour la marche et l’autre plus destiné à la louange, ont été repris à différents moments de cette journée.
Une heure plus tard, une halte petit-déjeuner nous attendait chez la famille Chamayou, à la fin de laquelle a été introduite par la sœur Sophie la réflexion sur la parabole du Samaritain, ouvrant ainsi à un temps de marche en silence dont Gérard Bel, membre de CVX nous a indiqué le mode d’emploi.
Cette marche en silence nous a conduits sur le plateau lauragais battu ce jour là par un vent d’autan réfrigérant, ce qui ne nous a pas empêchés de mener par petit groupe un temps d’échange.
La halte suivante était à la chapelle de Saint Colombe, Successivement Claude Chauchadis puis Nicole Bonneviale ont présenté de façon synthétique et très claire le CCFD puis la CVX à la suite de quoi plusieurs intervenants ont apporté des témoignages sur des formes d’action inspirées par la solidarité internationale ; Le CCFD Terre Solidaire et ses relations avec ses partenaires des pays du Sud, une expérience dans une communauté de base avec le groupe Inigo, l’accueil de migrants seuls dans le réseau Welcome ou en famille dans le projet « pas sans toi(t) », l’action du Secours Catholique en milieu maghrébin au Mirail, les Cercles du Silence comme réponse aux enfermements dans le centre de rétention de Cornebarrieu, les réunions des « jeudis à croquer » à l’Ostalada (Secours Catholique), les échanges faits dans le cadre de Bonne Nouvelle Quart Monde qui donnent la parole à ceux que l’on n’a pas l’habitude d’écouter.
Tous ces témoignages ont suscité des rencontres par la suite, lors du repas pris au même endroit et dans la fin de la marche qui nous a conduits jusqu’à Baziège.
A l’entrée de l’église de Baziège était installée l’ "autre porte", porte mobile de la miséricorde construite par une équipe en lien avec la diaconie que soutient Sébastien Combre responsable du service diocésain de la diaconie. Le franchissement de la porte symbolisait le cheminement que cette marche nous avait fait faire dans notre vie personnelle, à travers prières, chants, rencontres tout au long de la journée. C’était l’invitation à aller « ultreia », en route vers la miséricorde, vers la solidarité et vers la résurrection de Pâques. Le père François Monier nous a accueillis dans son église, avec le rite de l’aspersion qui signifie que ce passage de porte est proche du rite du baptême et une invitation à la conversion. La prière universelle revenait sur des intentions inspirées par la marche du jour, tout comme la bénédiction solennelle qui a conclu cette journée dans une invitation à la solidarité et à l’accueil des différences.