125 milliards qui pourraient aider les plus pauvres

Evasion fiscale et développement

125 milliards qui pourraient aider les plus pauvres

Les entreprises multinationales privent les pays en développement de près de 125 milliards d’euros chaque année. 
Quinze évêques de différents pays se sont adressés à l’Union Européenne pour demander la mise en place de nouvelles mesures de transparence, car "ces richesses doivent bénéficier à tous de manière équitable et en particulier aux populations locales qui sont directement touchées par les activités de production".
L’appel est soutenu par la CIDSE, une alliance internationale d’agences de développement catholiques, dont le CCFD-Terre Solidaire pour la France.

Un chemin qui se poursuit

Depuis 10 ans des actions sont mises en place au niveau international, et la lettre en valorise quelques unes comme l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) qui a représenté "un premier pas vers une gestion juste et durable des ressources naturelles", aussi bien que l’adoption aux Etats-Unis de la loi Dodd-Frank en juillet 2010, qui oblige toutes les sociétés cotées sur le marché boursier américain à publier leurs paiements aux pays hôtes de leurs activités.
"Il incombe maintenant à l’Union européenne de faire progresser les standards internationaux en matière de transparence" - soutiennent les signataires - en appliquant des mesures de transparence financière selon un projet proposé par la Commission Européenne.
 
« Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité »
(Concile Vatican II, Gaudium et Spes, 69)

Rendre les mesures efficaces

Pour que ces mesures soient efficaces, les quinze évêques demandent que "l’Union européenne veille à ce que le seuil de déclaration ... soit fixé à un niveau significatif pour les pays en développement... Ce serait une incitation forte à contrer l’évasion fiscale des multinationales... Cela encouragera également les gouvernements à s’assurer que les accords d’exploitation sont dans l’intérêt des populations".

A Toulouse, une soirée-débat

A Toulouse, lundi 14 mai, la délégation locale du CCFD organise une soirée-débat sur ce sujet, avec un spécialiste de la question : Jean Merckaert.
Diplômé de l’IEP de Paris, titulaire d’une maîtrise de droit et d’un Masters en développement de l’Institute of Development Studies à l’Université du Sussex (RU), Jean Merckaert est chargé du plaidoyer du CCFD-Terre solidaire pour le financement du développement des pays du Sud. Auteur et coordinateur de nombreuses publications sur ces sujets, les rapports qu’il a dirigés sur les avoirs détournés par les dictateurs sont à l’origine de l’affaire des « biens mal acquis » qui met en cause certains dirigeants africains et les complaisances françaises.

 


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Actualité publiée le 10 mai 2012