Accueillir le don de l'indulgence

Année spéciale Saint-Joseph

Accueillir le don de l’indulgence

« Tu lui donneras le nom de Jésus,
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
 »
Mt 1, 21

 

Parler d’indulgence, c’est parler d’amour 

Parler d’indulgence plutôt que des indulgences. L’indulgence au singulier dit une vertu et non des choses acquises. Elle est tout simplement une des qualités de Dieu, liée à son Amour. Comme l’a écrit le pape Jean Paul II : « En elle se manifeste la plénitude de la miséricorde du Père, qui vient à la rencontre de tous avec son amour, exprimé avant tout par le pardon des fautes. Ordinairement, Dieu le Père accorde son pardon par le sacrement de pénitence, ou de la réconciliation » (Incarnationis mysterium, n. 9).

Écoutons encore le Saint-Père : « Le fait d’avoir été réconcilié avec Dieu n’exclut pas qu’il reste certaines conséquences du péché dont il est nécessaire de se purifier. C’est précisément dans ce cadre que prend toute sa valeur l’indulgence ; par elle est exprimé le don total de la miséricorde de Dieu. Par l’indulgence accordée au pécheur repenti la peine temporelle est remise pour les péchés déjà pardonnés quant à la faute » (Incarnationis mysterium, n. 9).

 

Une peine due au péché

Cette notion s’inscrit dans la doctrine et la pratique de l’Église à propos du péché et du sacrement de la pénitence. Tout péché comporte une dimension de peine. Soit de peine et de mort éternelle, dans les actes et les dispositions générateurs de mort spirituelle, soit de peine consécutives à nos péchés véniels appelant une purification ici-bas ou après la mort, une purification requise pour voir Dieu (en cette durée qu’on appelle Purgatoire).

Peine et purification découlent de la nature du péché. La conversion est le chemin du rétablissement de la vie de Dieu en nous. Le pardon nous est offert dans le sacrement de pénitence et de réconciliation. « Une conversion qui procède d’une fervente charité peut arriver à la totale purification du pécheur, de sorte qu’aucune peine ne subsisterait » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 1472).

 

Une remise de peine

Tout pardon appelle une réparation, des actes de pénitence qui traduisent la prise en considération du pardon reçu et des fautes qui nous ont séparés de Dieu. L’indulgence plénière est un cadeau de l’Église, qui le tient de la Miséricorde du Christ ; elle est la marque d’une pédagogie qui vise à fortifier et intensifier notre conversion en nous offrant une remise de peine. Alléger la peine, la remettre, chacun le sait depuis l’enfance, est stimulant. Cela conduit à renouer avec la confiance et rend le goût d’aller de l’avant. Le Christ nous dit que celui à qui on remet beaucoup, aimera beaucoup. Qu’en sera-t-il ?
 

Célébrer et vivre l’Indulgence venue de Dieu

Selon la pratique traditionnelle, l’Indulgence plénière est accordée dans les conditions habituelles, comprenant :

  • la confession sacramentelle,
  • la communion eucharistique
  • et la prière selon les intentions du Saint-Père.

Elle est accordée aux fidèles qui, avec leur âme détachée de tout péché, participeront à l’Année Saint Joseph dans les circonstances et modalités indiquées.

 

Quelles conditions ?

Il y a toujours comme éléments constitutifs :
- la conversion,
- la prière,
- le sacrement de pénitence et de réconciliation,
- la participation à l’Eucharistie (autant qu’il nous est possible de les vivre),
- la miséricorde à vivre envers notre prochain (œuvre de charité, œuvre de miséricorde).

 

Quelles modalités ?

Le pape François propose des modalités généreuses pour l’obtention de l’indulgence. Il avait agi de même lors de l’Année de la Miséricorde. Chacun peut trouver une réalisation selon son état ou sa situation.

L’Indulgence plénière est accordée à ceux qui méditeront pendant au moins 30 minutes la prière du Notre Père, ou qui participeront à une retraite spirituelle d’au moins une journée qui comprenne une méditation sur saint Joseph.

L’Indulgence plénière est accordée à ceux qui, à l’instar de saint Joseph, accompliront une œuvre de miséricorde corporelle ou spirituelle.

L’Indulgence plénière est accordée pour la récitation du Saint Rosaire dans les familles et entre les fiancés.

L’Indulgence plénière sera accordée à quiconque confiera quotidiennement son activité à la protection de saint Joseph et à chaque fidèle qui invoquera - avec des prières - l’intercession de l’artisan de Nazareth, afin que celui qui est à la recherche d’un travail puisse trouver un emploi et que le travail de tous soit plus digne.

L’Indulgence plénière sera accordée aux fidèles qui réciteront la Litanie de saint Joseph, pour la tradition latine, ou une autre prière à saint Joseph, propre aux autres traditions liturgiques, en faveur de l’Église persécutée, de l’intérieur ou à l’extérieur, et pour le soulagement de tous les chrétiens qui subissent toutes formes de persécution.

L’Indulgence plénière est accordée aux fidèles qui réciteront toute prière légitimement approuvée ou pratiqueront tout acte de piété en l’honneur de saint Joseph, par exemple : « À toi, ô Bienheureux Joseph », en particulier lors des commémorations du 19 mars et du 1er mai, en la Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, le dimanche saint Joseph (selon la tradition byzantine), le 19 de chaque mois et tous les mercredis, journée dédiée à la mémoire du saint selon la tradition latine.

Dans le contexte actuel d’urgence sanitaire, le don de l’Indulgence plénière est particulièrement étendu aux personnes âgées, aux malades, aux personnes agonisantes et à tous ceux qui, pour des raisons légitimes, ne peuvent pas sortir de leur maison : l’âme détachée de tout péché et avec l’intention d’accomplir, dès que possible, les trois conditions habituelles, dans leur propre maison ou là où l’obstacle les retient, ils réciteront un acte de piété en l’honneur de saint Joseph, réconfort des malades et patron de la bonne mort, offrant avec confiance à Dieu les douleurs et les désagréments de leur vie.

 

Vivre et accueillir le don de l’indulgence

Tout temps fort de démarche de renouvellement de la vie chrétienne que l’Église décrète lors d’une année « Sainte » ou jubilaire ou particulière comme pour le jubilé de la Miséricorde (2016) ou cette année pour l’Année Saint-Joseph s’accompagne du don de l’indulgence.

Le don de l’indulgence est promulgué par le Pape pour redynamiser et soutenir une démarche de conversion. Les conditions pour l’accueillir et l’obtenir sont à la fois générales, communes aux jubilés et particulières selon l’intention du pape François et les modalités indiquées par le Saint-Siège.

Ces modalités sont ici indiquées, avec quelques éléments explicatifs au sujet du don de l’indulgence.

Chanoine Christian Teysseyre
Chargé de la coordination des initiatives et propositions
pour l’Année Saint-Joseph dans le diocèse de Toulouse

 


Actualité publiée le 22 mars 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ô bienheureux Joseph
 

« Ô bienheureux Joseph, nous recourons à vous, dans notre tribulation, et, après avoir imploré le secours de votre Très Sainte Épouse, nous sollicitons aussi, en toute confiance, votre patronage.
Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, au nom de l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de jeter un regard propice, sur l’héritage acquis par Jésus-Christ, au prix de Son Sang, et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.

Ô Gardien très vigilant de la Sainte Famille, protégez la famille privilégiée de Jésus Christ. Père très aimant, préservez-nous de toute contagion, de la corruption et de l’erreur ; protecteur très puissant, soyez-nous secourable et assistez-nous, du haut du Ciel, dans le combat que nous avons à soutenir contre la puissance des ténèbres.

Et de même qu’autrefois vous avez arraché l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la Sainte Église de Dieu contre les embûches de l’ennemi et contre toute adversité, et couvrez-nous de votre constante protection, afin que nous puissions, à votre exemple et par votre assistance, vivre saintement, mourir pieusement, et obtenir l’éternelle félicité dans le Ciel.

Amen.
Pape Léon XIII - 1889