Qui connaît le père Marie-Antoine, le « saint de Toulouse » ?

par Jean-Michel Castaing, auteur

Qui connaît le père Marie-Antoine, le « saint de Toulouse » ?

Le 11 décembre a été inauguré un buste du Père Marie-Antoine de Lavaur à proximité de la basilique Saint-Sernin, à Toulouse (Discours du frère Eric Bidot, ofm cap,ci-dessous) . Par ce geste, les Toulousains ont voulu honorer un des plus glorieux enfants de leur cité.

Biographie succincte

Le Père Marie-Antoine est né à Lavaur, dans le Tarn, le 23 décembre 1825. Celui qui est connu sous le nom du « Saint de Toulouse » fut un prêtre capucin. Il établit les Capucins (ordre de la famille franciscaine) dans la ville rose en fondant un couvent dans le quartier de la Côte Pavée en 1858, couvent où il résida jusqu’à sa mort en 1907. Ce couvent existe toujours : les carmes y sont établis maintenant. Il est situé au 33, avenue Jean Rieux. Il est vivement conseillé de venir y prier ! Notamment pour les pauvres de notre ville. Le père Marie-Antoine est en effet un fils de saint François d’Assise.

Le père Marie-Antoine et Lourdes

Vicaire à Saint-Gaudens, ville à mi-chemin de Lourdes et de Toulouse, le père Marie-Antoine fut à cette occasion le promoteur de la procession aux flambeaux de la cité mariale. À Lourdes, le Capucin rencontra sainte Bernadette avant qu’elle ne parte pour Nevers. Après la reconnaissance du caractère surnaturel des apparitions et l’autorisation d’y construire un sanctuaire, il prit une part très active à l’organisation des pèlerinages à la grotte de Massabielle à partir de 1869. C’est ainsi qu’il prêcha une centaine de pèlerinages dans la cité mariale ! Il y confessait également, avec un charisme qui le rapproche d’un autre capucin célèbre du siècle suivant, le padre Pio. Toujours à Lourdes, le père Marie-Antoine présida en 1886 à l’érection d’un premier chemin de croix, composé de quatorze croix de bois massif.

Ses dernières années à Toulouse

Les lois de 1901 ayant poussé à l’exil les religieux menacés d’expulsion de leurs couvents, les capucins de la province de Toulouse partirent en Espagne. Pour sa part, le père Marie-Antoine resta en France. Retiré au couvent de Toulouse qu’il avait fondé, il y vécut en ermite jusqu’à sa mort, avec un de ses compagnons, le frère Rufin.
Celui qui fut un prédicateur hors pair mourut en 1907. Sa sépulture est située dans l’église du couvent, aujourd’hui propriété des carmes. Le cardinal Saliège introduisit sa cause de béatification en 1928. Afin de réactiver le processus de canonisation, une association a été fondée en 2005 par Jacqueline Baylé : l’Association pour la mémoire du Père Marie-Antoine de Lavaur (APMA). N’hésitez pas à faire connaître les grâces reçues par l’intercession du « Saint de Toulouse » !

Jean-Michel Castaing

 

 


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