Église Notre Dame de l’Assomption, à Fronton

Avec la PRTL, le Service de la Pastorale du Tourisme et des Loisirs

Église Notre Dame de l’Assomption, à Fronton

Cet été, au fil des semaines, découvrez notre patrimoine de Haute-Garonne : des fiches-églises, des parcours thématiques...

Quatrième épisode : l’église Notre Dame de l’Assomption à Fronton

 


« L’Assomption de la Sainte Vierge est une participation singulière à la résurrection de son Fils, et une anticipation de la résurrection des autres chrétiens », nous dit le catéchisme de l’Église catholique.

Au XIIème siècle, l’Ordre des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, devenu par la suite l’ordre des chevaliers de Malte, construit la ville de Fronton autour de l’église Saint Jean-Baptiste, nouvellement bâtie. 

À partir de 1122, les possessions des hospitaliers sont regroupées en une commanderie dépendant du prieur de Toulouse. Un château fort est construit, entouré de remparts. L’église reçut la consécration liturgique du pape Calixte II en personne, le 18 juillet 1119.

Le pouvoir féodal mais aussi l’Église furent à l’origine de fondations villageoises, par exemple les « sauvetés ». Créées à l’initiative d’ordres religieux, il s’agissait d’agglomérations planifiées où l’on garantissait la sécurité des habitants, tout en favorisant l’exploitation des terres dans une perspective de rendement. Le territoire de la sauveté formait une zone d’asile délimitée par des croix, dans laquelle toute action violente contre les biens et les personnes était interdite.
La sauveté de Fronton n’allait pas tarder à attirer de nombreux habitants. Quelques personnages importants ont séjourné à Fronton, dont le pape Calixte II qui consacra l’Église, Philippe IV le Bel, Charles IX, son cousin Henri IV, et Louis XIII.

Lors des guerres de religions, Fronton devient un carrefour d’affrontements sur la route reliant Toulouse, ville catholique, et Montauban, ville protestante. En 1597, la ville est attaquée par une armée de 7000 hommes allant rejoindre le prince de Condé. Les murailles, le château et l’église sont détruits. Les murailles seront relevées, mais le château fort ne sera jamais reconstruit.

La révolution fut catastrophique pour l’église : trois cloches sur 4 furent fondues, l’ensemble du mobilier fut détruit ou vendu, y compris le magnifique retable qui ornait l’autel majeur depuis la fin du XVIIème siècle. Durant le XIXème, les abbés successifs firent réaliser de nombreux travaux qui ont donné à l’église son aspect actuel.

L’intérieur fut entièrement restauré en 2002. Une fresque a été conservée, qui représente un croisé apportant une grappe. Le cépage « négrette », caractéristique de Fronton, aurait été rapporté de Malte. Le vignoble frontonnais, cultivé sur des terrasses naturelles composées des anciens dépôts des cours d’eau, n’acquiert de l’importance qu’au 18ème siècle.

En 1808, Fronton devient le chef-lieu de canton. De grands propriétaires terriens, qui occupent des fonctions municipales, s’y installent. Aujourd’hui, la vigne est l’activité principale de la plus vaste commune du nord de la Haute-Garonne, et le Fronton est le nom d’un cru très apprécié dans la région.

 

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Actualité publiée le 3 août 2020