L'Église de Toulouse, Famille de Dieu envoyée en mission

 

 

Plusieurs mois se sont passés depuis notre assemblée diocésaine des 15 et 16 octobre 2022. Qu’en ressort-il ? Je reste convaincu que la fécondité de ce rassemblement échappe en bonne partie à nos classifications et à nos programmations ; ce qui a été vécu, la joie de vivre ces deux jours ensemble, l’élan suscité chez beaucoup, sont le premier fruit de notre assemblée. Cependant, le moment est venu pour moi d’écrire une lettre pastorale, dans cette deuxième année de mon ministère épiscopal au milieu de vous. Il m’est impossible de reprendre tous les thèmes échangés au cours de cette assemblée diocésaine, mais ils sont en arrière-fond de ce texte.
La forte sécularisation de notre société, l’éloignement de la référence au Christ et à l’Évangile avec les graves conséquences anthropologiques qu’il suscite, d’une part, la tentation de repli sur soi entre « mêmes », entre personnes qui partagent les mêmes idées, d’autre part, nous invite à nous recentrer sur le Christ pour devenir une Église en sortie au service du Seigneur qui guérit et relève.
Je reprends à dessein le titre de notre assemblée diocésaine qui exprime très bien l’essentiel de ce que le Seigneur nous demande. L’expression « Famille de Dieu » à propos de l’Église est présente dans le Concile Vatican II.

 

1- Être l’Église, Famille de Dieu. La conversion

 

L’Église, Peuple de Dieu, Corps du Christ, Temple de l’Esprit, prend sa source dans la pensée de Dieu ; Elle est fondée par le Christ et manifestée à la Pentecôte. Elle est l’Épouse du Christ, sa collaboratrice dans la mission. Elle est l’assemblée de ceux qui sont devenus enfants de Dieu par le baptême ; Elle est la Famille de Dieu dont le Chef est le Christ et dont les membres sont reliés par des liens d’amour.
L’Église se reçoit donc d’en haut, de Dieu. Les membres de l’Église sont eux-mêmes re-nés d’en Haut (cf. Jean 3, 3).
C’est pourquoi la première orientation pastorale que je propose est la conversion personnelle et communautaire, autrement dit déployer la grâce sanctifiante reçue au baptême. La sainteté est reçue de Dieu, en germe, dans le baptême ; il revient à chacun, avec l’aide de la grâce sans laquelle nous ne pouvons rien faire, de faire en sorte qu’elle transforme notre être. Les baptisés, pour être d’authentiques enfants de Dieu, se reçoivent de Dieu et sont tournés vers Dieu, à l’imitation du Christ. Ils sont étroitement unis à son Fils Jésus qui n’a fait que la volonté du Père. Le fondement de la conversion est l’écoute, l’écoute de la Parole de Dieu. Nous avons insisté, durant l’assemblée diocésaine sur la place de la Parole de Dieu, qui devrait présider à toutes nos réunions, et à notre vie de prière.
Chaque baptisé qui veut vivre de son baptême est appelé à une conversion permanente pour entrer dans les vues de Dieu et accomplir sa volonté. Cela suppose une relation personnelle à Dieu, en se nourrissant de sa Parole, en priant, en recevant fréquemment le sacrement de la Réconciliation et l’Eucharistie. Ensuite, comme y invite Jésus, le disciple doit renoncer à lui-même, prendre sa croix et suivre Jésus : il renonce à suivre sa volonté propre, il renonce à se chercher lui-même, à accaparer pour lui-même ; il se donne pleinement à Dieu et aux autres, prenant le temps de se ressourcer auprès de Dieu. Il se perd pour se trouver. Ce chemin de conversion est long, toujours à reprendre ; il nous faut apprendre à être fidèles dans la durée. La conversion conduit le chrétien à développer un esprit de foi dans toutes les réalités de sa vie. Il apprend à écouter, à voir, à discerner, dans la lumière de Dieu, sans se laisser impressionner par les opinions passagères, par les rumeurs, par les modes. Cet esprit de foi, à cultiver sans cesse, le garde de l’esprit du monde qui s’introduit si facilement dans les cœurs et les communautés.
Notre foi, pour grandir, a besoin d’être éclairée. Il a été beaucoup question de formation, lors de l’assemblée diocésaine. La formation, qui n’est pas uniquement l’acquisition de compétences, concerne autant l’intelligence que le cœur et l’âme. Elle est un engagement incontournable pour la croissance dans la foi de chaque chrétien et de nos communautés. Elle est un investissement nécessaire pour l’avenir de l’Église. Elle demande un engagement concret, un investissement qui peut coûter en temps, mais qu’on ne regrette pas.

La conversion, non seulement nous tourne vers Dieu, mais elle nous tourne vers nos frères et nos sœurs. L’Église est une Famille, une Communauté, une Fraternité, c’est un de ses premiers noms. Je ne suis pas chrétien tout seul ; comme chrétien, je participe à l’édification de la Communauté, en apportant mes dons et mes charismes pour les mettre au service de la Communauté et de la mission. Nous avons un grand défi devant nous : que donnons-nous à voir du Royaume de Dieu dont l’Église est l’ébauche ? Pour être crédibles, nous sommes invités à vivre des réalités du Royaume, selon la loi nouvelle de la charité fraternelle. Je ne peux pas venir à la messe dominicale sans me sentir concerné par tout ce que vivent ceux qui participent avec moi à l’Eucharistie, sans m’intéresser à tout ce qui se vit sur la paroisse. Un chrétien est engagé envers ses frères et sœurs, il est lié à eux car il est lié au Christ, et ces liens se concrétisent par le service.
Pour cultiver la fraternité, j’encourage la constitution de fraternités missionnaires, souhaitées par Monseigneur Le Gall, mon prédécesseur. Elles sont des lieux de conversion et de formation. Je les imagine composées de six à dix personnes au maximum. Elles sont appelées à se retrouver fréquemment, (toutes les semaines, tous les quinze jours, toutes les trois semaines) ; les membres se mettent ensemble à l’écoute de la Parole de Dieu, et partagent simplement à partir de la Parole de Dieu entendue. C’est ainsi que l’on apprend à se découvrir frères et sœurs et à se porter les uns les autres dans la prière et le service mutuel. Ces fraternités, comme toute communauté chrétienne, sont ouvertes : on peut y inviter un voisin, un chercheur de sens. Elles peuvent accueillir des nouveaux baptisés et des recommençants. Dans le monde rural, elles peuvent être l’âme du village, à condition de s’ouvrir à tous et de rayonner humblement.
La conversion vis-à-vis des frères et sœurs conduit à une plus grande collaboration au service de la mission. Chaque membre de la Communauté participe à la mission selon les dons et charismes reçus, ces dons et charismes étant discernés par la communauté et ultimement par son pasteur légitime. Toute la communauté est appelée à participer à sa propre croissance, son édification, en même temps qu’à la mission. La collaboration prêtres/diacres/laïcs est donc constitutive de la vie et de la mission de l’Église dans le monde ; elle s’étend à tous les domaines, y compris aux domaines du discernement et de la gouvernance. C’est ainsi que des laïcs peuvent participer à l’exercice de la charge pastorale du prêtre, en étant appelé à intégrer l’équipe d’animation pastorale (EAP). Cela ne fait pas d’eux des prêtres, mais bien des membres actifs de la communauté chrétienne.
Depuis le Concile Vatican II, nous assistons à un redéploiement des ministères, avec le rétablissement du diaconat permanent, mais aussi l’ouverture de ministères institués laïcs à des hommes et des femmes : lecteur, acolyte, catéchiste. Ces ministères laïcs permanents, pour des missions à durée limitée, manifestent que l’engagement des laïcs est plus qu’un petit service rendu. L’engagement du chrétien dans la communauté et pour la mission prend sa source dans le baptême.

Place des pauvres et des petits : la communauté chrétienne est un concentré de l’humanité, qui doit toujours lutter pour s’humaniser ; la plupart des êtres humains aspirent à un monde meilleur, où règne la paix, la fraternité. Les chrétiens, éclairés par la Révélation savent que ce monde meilleur est à venir, mais déjà mystérieusement présent. Ils sont appelés à témoigner de la réalité du Royaume de Dieu, car l’Église est le Royaume en germe. C’est pourquoi, chacun doit trouver sa place dans la communauté chrétienne et se sentir accueilli comme un frère ou une sœur. Jeune ou vieux, riche ou pauvre, malade ou bien-portant, étranger ou autochtone, tous forment une seule communauté, une seule famille. Cependant, les plus petits, les plus pauvres, les plus handicapés, sont rarement mis en avant. Il me semble important qu’ils acquièrent une visibilité, qu’ils aient une vraie place dans la communauté.
Cela suppose d’organiser des rencontres conviviales, des repas, au cours desquels on apprend à se connaître, à découvrir les richesses cachées de chacun ; la parole peut alors se libérer. Tant qu’ils n’ont pas la parole dans la communauté, les plus pauvres sont comme inexistants. Or ils sont membres du Corps, et à ce titre, participent à la mission de l’Église.
J’encourage toutes les paroisses et autres communautés chrétiennes à faire de la place aux plus petits, aux marginaux, aux « sans-voix ». Les pauvres ou les étrangers nous dérangent, mais c’est un heureux dérangement évangélique.
Je demande au service « diaconie » de continuer à nous sensibiliser sur toutes les situations de précarité, de sou rance, de mépris, et de nous aider à mettre les plus pauvres au cœur de nos communautés.

Les jeunes sont membres à part entière de notre Église diocésaine, de nos communautés. Ils ont parfois du mal à trouver leur place. Ils demeureront toujours une priorité pastorale, car ils sont un investissement pour le présent et l’avenir. Enfants, adolescents, étudiants, jeunes professionnels, ils ont besoin d’être accompagnés, formés, enracinés dans le Christ et dans l’Église. Ils sont souvent heureux de se retrouver entre eux, mais ils sollicitent aussi notre écoute, notre témoignage de foi, notre expérience. L’Enseignement Catholique rassemble à lui seul autour de 28 000 élèves, des jeunes, chrétiens ou non, dont les parents demandent à l’Église de les aider dans leur éducation. Les établissements catholiques d’enseignement sont des lieux de mission.
J’encourage la création de patronages, là où les conditions s’y prêtent. La paroisse étudiante ne cesse de se déployer, elle cherche des adultes prêts à s’investir pour accompagner ces jeunes ; il en est de même chez les scouts ; je ne peux qu’encourager les bonnes volontés. Les jeunes professionnels ont eux aussi le besoin d’être formés et accompagnés.

L’unité des chrétiens  : je mentionne brièvement cet engagement incontournable de tous les baptisés. Dans la famille Église, il y a des frères séparés, mais nous ne pouvons les oublier. Il y a une seule Église du Christ, qui rassemble tous ceux qui ont été baptisés dans l’eau et l’Esprit au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Aller au-devant de nos frères et sœurs séparés et marcher avec eux à la suite du Christ est une démarche de conversion. L’unité n’est jamais acquise une fois pour toutes. Le défi de l’unité existe même au sein de l’Église Catholique. Nous percevons, en effet, la tentation de rester entre soi, entre mêmes, et de créer des chapelles rassurantes, mais enfermantes. Unité ne signifie pas uniformité, mais engagement à suivre le Christ dans l’Église bâtie sur les Apôtres.

 

2- Famille de Dieu envoyée en mission

 

L’Église n’existe pas pour Elle-même mais pour poursuivre la mission du Christ jusqu’à la fin des temps. Elle est la présence du Christ dans le monde, puisqu’Elle est son Corps. La mission, l’évangélisation, peuvent être comprises comme la continuité de la conversion qui nous centre sur Dieu, nous tourne vers nos frères et sœurs et nous pousse à la rencontre de l’autre, de tout être humain pour lui annoncer la Bonne Nouvelle et lui révéler le visage aimant de Dieu Notre Père.
Un chrétien ne peut être indifférent à aucune personne humaine. Sa foi, son espérance et sa charité l’engagent envers toute l’humanité. Notre vie, nos paroles et nos actions sont et devraient être toujours davantage un témoignage de la présence de Dieu, de son amour personnel pour chacun, de sa volonté de sauver tous les hommes. Certes, nous restons pécheurs et nos vies sont parfois un contre-témoignage, mais cela ne doit pas nous décourager sur le chemin de la conversion et de la mission.
L’engagement, au nom du Christ, envers tout être humain n’est pas optionnel, c’est pourquoi il nous faut développer une pastorale de la rencontre. Je parle de vraies rencontres qui permettent aux cœurs de s’ouvrir parce qu’ils se sont « apprivoisés », ce qui suppose une attitude humble et très respectueuse de l’autre. Partout où est le chrétien, il est en mission, non pas dans une attitude de séduction, ou de captation, mais dans la véritable gratuité de l’amour de charité.
Par ailleurs, une pastorale de la « visitation » est à mettre en place, outre le service évangélique des malades. Un groupe de jeunes d’un ensemble paroissial se proposait d’aller visiter les différents villages de l’ensemble paroissial : voilà un exemple très concret de visitation. Une humble audace est nécessaire pour aller rencontrer des inconnus, qui vont accueillir, ou non, les visiteurs. Ceux-ci doivent s’identifier comme des chrétiens catholiques membres de la paroisse pour ne pas prêter à confusion. Il peut se vivre alors de belles rencontres dans l’Esprit Saint. N’oublions jamais cette présence joyeuse de l’Esprit Saint lors de la rencontre de la Vierge Marie avec sa cousine Élisabeth.

Le nombre croissant des demandes de baptême de la part d’adultes et le nombre croissant de confirmands adultes nous invite à mettre en place une pastorale de l’accompagnement. Nous passons d’une pastorale de prestation de service à la personne, qui pouvait être valable en « chrétienté », à une pastorale de l’accompagnement dans la durée, au sein d’une communauté. L’accompagnement consiste à accueillir la personne là où elle en est et à l’accompagner sur son chemin, dans le respect de sa liberté ; l’accompagnement peut permettre à la personne d’aller de l’avant dans son pèlerinage de foi, et de devenir un disciple-missionnaire, sous la conduite de l’Esprit Saint. Si elle est nouvelle dans une paroisse, il s’agit de l’accueillir, de l’écouter, de percevoir ses attentes, de lui faire rencontrer d’autres paroissiens, de lui proposer, le cas échéant, un parcours ou d’intégrer une fraternité missionnaire.
La première étape de l’accompagnement serait la mission « d’ange gardien » ; l’autre étape est celle d’une fraternité ou d’un parcours ; « l’ange gardien » veille à ce que la personne soit bien prise en charge et il s’efface pour laisser un autre accompagnateur agir. L’accompagnement vers un sacrement demande aussi un relais après la réception du sacrement. Comment mettre en place un accompagnement des néophytes, des nouveaux confirmés ? Tous les liens tissés en amont de la réception du sacrement vont permettre de poursuivre le chemin. On peut solliciter un néophyte pour un service : ce peut être l’occasion d’une insertion dans la communauté et d’une croissance dans la foi. J’insiste sur le respect des libertés.
On ne peut pas oublier l’accompagnement spirituel dont la demande est croissante. Il suppose une formation solide, pour permettre à l’accompagné de déployer les grâces qu’il porte en lui et les mettre au service de Dieu et de l’humanité.

Annoncer le Christ mort et ressuscité, c’est prendre la défense de l’être humain. Témoigner de Dieu, c’est témoigner en faveur de l’être humain. Faire connaître le visage de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, c’est découvrir à l’être humain qui il est : sa vocation à aimer, à faire de sa vie un don d’amour à Dieu et aux autres, à devenir lui-même en s’engageant dans une alliance interpersonnelle, dont la première est le mariage. C’est dans la communion vécue des personnes que l’être humain est pleinement image de Dieu, image de la Communion Trinitaire.
L’évangélisation est œuvre d’humanisation. En annonçant l’Évangile, nous permettons à ceux qui nous écoutent de découvrir qui ils sont, d’où ils viennent, où ils vont. Nous leur permettons de comprendre le sens de leur vie.
La promotion de la personne humaine, le soutien de la famille telle que voulue par Dieu, l’accompagnement des familles éprouvées, éclatées, recomposées, font partie de la mission de l’Église. La famille est le socle d’une société, la famille chrétienne est comme une « Église domestique » où Dieu veut avoir la joie d’habiter. La famille chrétienne est donc, comme l’Église, communion et mission.

Annoncer Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, c’est redonner sa valeur à la création et à l’environnement. L’être humain ne peut s’épanouir et tendre à son accomplissement indépendamment de son environnement, de même que la création « a gardé l’espérance d’être, elle-aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu » (Rom. 8, 21). La question écologique, loin des idéologies écologistes, est partie intégrante de la mission de l’Église. L’Église, éclairée par la Révélation, peut apporter sa contribution à la réflexion et à la recherche de comportement plus respectueux de l’environnement. Il nous faut participer à la restauration de l’alliance entre l’être humain et son environnement.
Tout ce qui concerne l’être humain dans son environnement constitue le champ de la mission de l’Église : le monde de la politique, le monde de la culture, le monde de l’économie, le monde du travail, le monde des loisirs, du sport, du tourisme... Si nos forces sont très limitées, la charité nous garde ouverts aux horizons très vastes du monde et de l’humain. Un chrétien apprend à voir haut, loin, large ; il reçoit du Christ un cœur universel. Il n’y a rien d’étriqué dans la foi chrétienne. N’oublions jamais que Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus est patronne universelle des missions, alors qu’elle n’est jamais sortie de son carmel de Lisieux. Par nos petits engagements ici et maintenant, nous pouvons contribuer à la transformation du monde.

 


 

En conclusion, le plus urgent pour la transformation pastorale de notre Église diocésaine est la transformation de nos cœurs. Cette transformation s’opère par un travail sur nos relations : à Dieu, aux frères et sœurs, aux « autres », sachant que la qualité de notre relation à Dieu détermine la qualité de notre relation aux autres. Si nos relations sont purifiées et de plus en plus ajustées, l’unité de l’Église sera de plus en plus manifestée comme une Communion missionnaire, pour reprendre l’expression du Pape Saint Jean-Paul II. Car la source de notre être et de notre agir est le même, notre objectif est celui du Christ, notre horizon ultime est le même. Nous formons un seul Corps, avec des membres différents et complémentaires, ordonnés au Christ, liés les uns aux autres, que nous le voulions ou non, envoyés en mission. L’être humain est un être de relation, il est fait pour se donner : « l’homme ne se trouve que dans le don désintéressé de lui-même », dit le Concile Vatican II (Gaudium et Spes, 24). En s’engageant, l’être humain apprend à se connaître et à découvrir le potentiel que Dieu a mis en lui. L’engagement est le secret de la croissance et de la liberté, la vraie, indissociable de la responsabilité. L’engagement est de l’ordre de la gratuité. On ne s’engage pas dans la mission pour faire carrière ou se valoriser ; on est envoyé par le Christ. « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement » (Mt 10, 8b). L’Église et le monde ont besoin de personnes qui s’engagent gratuitement pour la gloire de Dieu et le salut de l’humanité. À chacun de nous, et à notre Église diocésaine, de relever le défi !

 

+ Guy de Kerimel
Archevêque de Toulouse
15 août 2023

 


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Actualité publiée le 15 septembre 2023