A l’approche des élections européennes les chrétiens français, en tant que citoyens, sont confrontés aux enjeux de ce vote au coeur du débat politique et sociétal actuel.
Mgr Pontier, président des la Conférence des évêques de France, l’a rappelé à ses confrères réunis en assemblée le mois d’octobre dernier, en citant Jean Monnet : « Rien ne se fait sans les hommes, rien ne dure sans les institutions ».
C’est une tentation, soutient Mgr Pontier, de penser que les difficultés de l’heure, liées à la crise économique mondiale, trouvent leur origine ou sont amplifiées par les institutions européennes. C’est la tentation forte du « repli sur soi » qui risque de nous faire oublier les enjeux majeurs de paix, de développement global, de solidarité internationale. « Les progrès de l’Europe sont un combat à mener, encore et toujours, avant de penser aux bénéfices à recevoir » souligne le prélat.
La Commission des Episcopats de la Communauté européenne, réunissant les évêques de toute l’Europe, a voulu publier une déclaration officielle offrant quelques réflexions pour alimenter le débat. Pour les évêques d’Europe, Il est essentiel que les citoyens participent au processus démocratique en votant le jour des élections : « Nous, les évêques catholiques, plaidons pour que le projet européen ne soit pas mis en danger ni abandonné sous la pression des contraintes actuelles... Nous avons trop à perdre si le projet européen venait à se disloquer ».
Le CCFD-Terre Solidaire, par son réseau de bénévoles, a interpellé 420 candidats de 6 partis différents pour leur soumettre des propositions concrètes, concernant notamment l’évasion fiscale, les migrants, la sécurité alimentaire.
Publié par le Service national Famille et Société de l’Eglise de France, les 12 questions veulent resituer le projet européen dans son épaisseur historique pour mieux comprendre les enjeux pour l’avenir.