Que sont les sacrements ?

Ils per­mettent aux hommes de prendre conscience de la pré­sence de Dieu au milieu d’eux. Selon Saint Augustin (354430), ils sont un « signe visible d’une réalité invi­sible ».

Mais le sacrement n’est pas une affaire privée, c’est une célé­bration de l’Église : on n’est pas chrétien tout seul.

Le sacrement n’est pas non plus une fin en soi : il implique un enga­gement de l’existence. L’amour reçu de Dieu n’est pas donné à titre de pri­vilège, mais il est confié pour porter du fruit : le chrétien qui vient de recevoir un sacrement, donc la grâce de Dieu, doit en témoigner par toute sa vie.

 

Un sacrement com­porte trois dimensions :


Un signe. C’est ce qu’on voit. De l’eau, de la lumière, du pain, du vin, des mains imposées, une onction, une parole échangée. Ces signes sont visibles par tous les par­ti­ci­pants.

Une parole. Chaque sacrement implique l’énoncé de paroles pré­cises, comme
« Je te baptise, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ».

Un symbole. Ces­signes et ces paroles expriment pour les croyants, la pré­sence et l’action de Dieu.

On dit que les sacre­ments « réa­lisent ce qu’ils signi­fient ». Ils sont des signes sen­sibles et effi­caces de l’action du Christ en faveur des hommes.

LE BAPTÊME,

« porte des sacre­ments » est une nou­velle nais­sance qui concrétise l’entrée dans un monde dif­férent, riche des pro­messes de la foi, c’est-à-dire de la confiance que le nouveau baptisé met en Dieu.

En grec, le mot « baptême » signifie « plongée ». Cette plongée, ce passage, se fait de la nuit à la lumière, de la mort à la vie par la Résur­rection.

Pour les chré­tiens, il s’agit d’être délivré du caractère inexo­rable, iné­luc­table du péché, de cette dif­fi­culté per­ma­nente qui est la nôtre à vivre en vérité face à nous-​​​​​​même et face aux autres, sous le regard de Dieu.

Le baptême nous fait entrer dans un Peuple et nous fait membre d’un Corps dont le Christ est la Tête : son Église.

Nous sommes, dit Saint Paul, les « pierres vivantes » de l’Église (1P2, 1-​​12).


LA CONFIR­MATION,

par­achève l’entrée dans l’Église catho­lique.

Ce sacrement succède au baptême et vient l’accomplir. Il rend le baptisé capable de porter témoi­gnage de sa foi dans le monde où il vit.

Le confirmé reçoit sur son front une huile sainte bénie par l’évêque à Pâques, le Saint Chrême. La formule qui accom­pagne cette « chris­mation » dit le sens du sacrement : « Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu ».

La confir­mation mani­feste donc le don de l’Esprit au baptisé. L’Esprit confère au croyant ses sept dons : esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connais­sance, d’affection filiale et de louange. (Is 11,2)

Enfin, ce sacrement permet une meilleure relation au monde, aux hommes vers les­quels il envoie, et à l’Église dont il fait par­tager la mission.


L’EUCHA­RISTIE,

« le sacrement des sacre­ments », est « source et sommet de la vie chré­tienne », « source et sommet de toute l’évangélisation ».

Elle permet au croyant de se nourrir du Christ et ainsi de nourrir sa foi.

En ins­ti­tuant l’Eucharistie, Jésus a demandé à ses apôtres : « Faites ceci en mémoire de moi ». Ainsi, au long des siècles, se per­pé­tuent non seulement la messe, mémorial du mystère pascal du Christ, mais aussi cette mémoire de tout ce que le Christ a fait et de « l’exemple » qu’il nous a laissé : l’exemple du service (le lavement des pieds, Jn 13, 1-​​20) et de l’amour du pro­chain, du don de soi.

Com­munier, pour un chrétien, c’est recevoir Jésus en soi et aussi par­tager avec ses frères, ouvrir son cœur.

 

Extraits de :

- 50 clés pour com­prendre le chris­tia­nisme (H.​S. de Pèlerin - Éditions Bayard)
- Les sacre­ments de Michèle Clavier (Éditions du Signe)