Mardi : prions avec Saint Augustin
« C’est toi qui fais que Dieu soit loin ou proche. Aime et Il s’approchera. Aime et Il habitera en toi. »
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit...
L’Evangile de ce jour est celui de l’Annonciation (Lc 1, 26-38). Voilà ce que nous en dit saint Augustin :
« Parlons donc de cet événement. Un ange l’annonce ; la Vierge écoute, y croit et conçoit. Elle a la foi dans le cœur et le Christ dans son sein.
Marie a cru et ce qu’elle a cru s’est réalisé en elle. Croyons aussi pour que nous soit profitable ce qui s’est réalisé en elle ».
Seigneur, à l’image de la Vierge Marie, nous venons t’accueillir dans la foi. Nous venons dire Oui à ta présence agissante dans notre vie. Mets en nos cœurs cette disposition qui faisait dire à la Sainte Vierge : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout m’advienne selon ta parole ».
« Voici donc ce que j’ai à vous dire… ce que vous admirez extérieurement en Marie, reproduisez-le dans l’intérieur de votre âme. Croire de cœur pour être justifié, c’est concevoir le Christ : confesser de bouche pour être sauvé, c’est l’enfanter.
Marie a fait la volonté du Père, et c’est pourquoi il est plus grand pour elle d’avoir été une disciple du Christ que d’avoir été la mère du Christ. « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent ». Marie était donc heureuse parce qu’elle écouta et garda la parole de Dieu ; elle garda la Vérité en son esprit plus que la chair en son sein. »
Nous voici Seigneur, comme la Vierge Marie, disponibles pour t’accueillir, heureux de garder ta Parole en nos cœurs.
Ô Seigneur, veille sur toute vie naissante et finissante. Que chacun de nous soit un artisan de la Vie.
Accorde à ceux qui servent, dans l’Eglise, dans les associations, dans leur lieu de travail, la joie de se donner et qu’ainsi ils puissent te trouver.
Donne Seigneur ta paix et ton espérance aux familles éprouvées par le deuil, la maladie, le chômage, les difficultés conjugales.
« Eh bien Seigneur, agis ! Réveille-nous et rappelle-nous ! Enflamme et ravis ! Sois feu et douceur ! Aimons ! Courons ! N’est-il pas vrai que beaucoup sortent d’un gouffre d’aveuglement plus profond… pour revenir vers toi, et s’approchent et sont illuminés en recevant la lumière, et que ceux qui la reçoivent, reçoivent de toi le pouvoir de devenir tes fils ? »
Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! »
Augustin a vécu au tournant des 4e et 5e siècles (354-430). Après une jeunesse mouvementée et tourmentée par sa recherche de sens, il se convertit. Il reçoit le baptême, à 33 ans, la nuit de Pâques 387. Bientôt il sera ordonné prêtre, puis évêque (à partir de 395) et il consacrera sa vie à son diocèse d’Hippone (en Afrique du Nord).
Saint Augustin a beaucoup écrit et ce sont ses textes sur Noël qui vont nous guider dans notre prière.