Au Sacré-Cœur, une nouvelle Fraternité pour des étudiants !

Avec la paroisse étudiante

Au Sacré-Cœur, une nouvelle Fraternité pour des étudiants !

Le père Guillaume Loze, le curé des paroisses du Sacré-Cœur et de Saint-Nicolas dont dépend la nouvelle fraternité du Sacré-Cœur a accepté de répondre à nos questions.

 

- Père Guillaume, une nouvelle fraternité pour de jeunes étudiants à Toulouse, rattachée à votre paroisse, vient d’ouvrir. D’où vient ce projet ?

P.G. : Au départ, il s’agissait d’une question matérielle. Quand nous sommes arrivés dans les paroisses du Sacré-Cœur et de St-Nicolas en septembre 2018, nous nous sommes installés au presbytère de St-Nicolas tandis que les religieux clarétains quittaient celui du Sacré-Cœur qui était vétuste. Il ne fallait pas laisser ce lieu vide ! L’idée a germé de proposer à des étudiants d’y habiter pour pouvoir assurer une présence et gérer l’ouverture et la fermeture (7h-21h) du passage très emprunté entre la place de Patte d’Oie et la rue Adolphe Coll.
L’EAP a été partante sur le principe, puis on a réfléchi avec le diocèse et la paroisse étudiante. Il y a eu plusieurs projets, ça a pris du temps avec le Covid notamment et il a été décidé de réaménager les lieux pour pouvoir accueillir une fraternité étudiante qui permettrait d’assurer une présence avec une implication pastorale à approfondir. Le diocèse a lancé des travaux à partir de septembre 2021 et l’aménagement et la remise à neuf ont été terminés à la veille de la rentrée étudiante de cette année. Nous avons encore des chambres libres. Le lieu est extrêmement bien situé : juste à côté du métro Patte d’Oie, proche de l’université Jean Jaurès, de l’ICAM, de l’école d’agriculture de Purpan et des formations dans le domaine de la santé dans le nouveau quartier de la Cartoucherie.

- Il existe déjà d’autres fraternités catholiques à Toulouse, à Saint-Pierre, Saint-Marc, Saint-Exupère…, y a-t-il une si forte demande que le diocèse démultiplie cette proposition ?

P.G. : Le curé des étudiants, l’abbé Damien Verley, a constaté le besoin d’un tel style de vie pour aider les étudiants chrétiens à grandir humainement et spirituellement. Ce n’est pas à la base une demande explicite des étudiants mais plutôt une proposition qui répond à leur soif profonde de sens, de don, de croissance dans la foi et dans la vie. J’espère que cela va devenir une demande incontournable !

Que recherchent ces jeunes qui viennent frapper à la porte : est-ce davantage un logement ou quelque chose qui ait du sens ?

P.G. : Les étudiants recherchent d’abord un logement bon marché et bien situé ! En échange, nous leur proposons un engagement exigeant ! Pour eux ou leurs parents, leur demande est d’abord de pouvoir ne pas se retrouver seuls à Toulouse pour démarrer leurs études. C’est ensuite de vivre dans un cadre porteur pour leur foi. Dans tous les cas, nous sommes attentifs au sens de leur présence. Nous ne sommes pas dans un foyer ou une coloc comme les autres !

- À votre avis, la période Covid et particulièrement difficile pour les étudiants expliquent-t-il ce succès ?

P.G. : Le succès n’est pas encore au rendez-vous ! La preuve, il reste des places libres à la frat St-Pierre et chez nous ! Il faut en parler autour de vous et faire connaître ce beau projet pour que d’autres étudiants puissent en profiter ! C’est une expérience unique à vivre !

Quelle est la richesse d’une fraternité par rapport à une colocation standard ?

P.G. : C’est d’abord un accompagnement par deux couples au Sacré-Cœur : un diacre permanent et son épouse, Pascal et Frédérique, ainsi que des anciens responsables de groupe scouts, Oliver et Anne, qui ont accepté de consacrer régulièrement leur soirée du mercredi pour être présents auprès des "frateux". Chaque mercredi soir, c’est le partage d’un repas, d’un moment de prière, un moment de prise de recul sur la vie en communauté et un temps pour aider ces jeunes à construire un projet missionnaire pour les autres étudiants.
Cet accompagnement est au service d’une vie de prière, de service, de formation et de témoignage pour les 8 étudiants qui habiteront. Il y a aussi pour les étudiants un lien très fort avec la paroisse étudiante. Je suis également présent en fonction de leurs besoins. 

Comment se passe une semaine-type dans une fraternité étudiante ?

P.G. : Il y a le rendez-vous du mercredi soir, la messe des étudiants le dimanche soir assez régulièrement. Mais je ne peux pas vous en dire plus puisque c’est tout nouveau ! La fraternité n’est pas encore complète. Et puis ça dépendra surtout des jeunes résidents. En fonction de leurs études, leurs charismes, les aspirations de chacun...

- Donc une vie centrée sur la prière, une vie communautaire… y a-t-il un accompagnement spirituel ?

P.G. : La prière, une vie communautaire à construire avec la gestion des repas, des courses, des emplois du temps... La spécificité réside dans la construction d’un projet missionnaire pour les autres étudiants. Ils ont carte blanche et on rêve de voir le rayonnement de cette frat !

Concrètement, au Sacré-Cœur, qui est déjà accueilli, et comment cela se passe ?

P.G. : Actuellement, il y a quatre étudiants installés, plutôt en début d’études. La fraternité est mixte : il y a deux garçons et deux filles et nous attendons très prochainement l’arrivée d’un troisième garçon. Les domaines d’études sont variés : école d’éducateurs de jeunes enfants, BTS en informatique, licence en Chinois, en Japonais, école d’agriculture de Purpan. Les jeunes viennent du Gers, de Bordeaux, de la banlieue toulousaine ou de Provence. Ils ont l’air heureux. Certains ont participé au week-end de rentrée des fraternités à Boulaur, se sont impliqués avec joie à la messe de rentrée des étudiants à la cathédrale St-Étienne la semaine dernière. Ils ont géré pas mal d’imprévus du fait de la fin des travaux. Je sens beaucoup de joie. Je suis vraiment heureux de voir les lumières allumées le soir au dessus du passage. Ce qui me réjouit aussi, c’est la façon dont des paroissiens s’impliquent pour eux : couples accompagnateurs, suivi des questions matérielles, aide à l’état des lieux. Beaucoup sont heureux de voir des jeunes qui habitent sur place. Leur présence est déjà un plus pour la paroisse.

- Il vous reste donc de la place : pour qui ? Comment peut-on se manifester, poser ses questions, prendre contact avec vous ?

P.G. : Il reste actuellement 3 places, pour deux filles et un garçon. Chaque étudiant dispose d’une chambre avec douche et lavabo personnel. Il y a une cuisine et salle-à-manger commune, une salle d’études, une buanderie (voir photos).
Le mieux est de me contacter : un premier contact téléphonique permet de préciser le cadre, notamment les conditions matérielles et les engagements pastoraux attendus dans les grandes lignes. Si l’étudiant les accepte, on convient d’un rendez-vous pour faire davantage connaissance, préciser les engagements, visiter les lieux. La décision est ensuite prise en lien avec un des couples. Une fois qu’on est d’accord sur le principe, je mets la personne en lien avec le bénévole qui fera l’état des lieux et signera la convention d’occupation.

Contact :
Père Guillaume Loze :
Tél. 06 82 76 98 14 ou mail g_loze@hotmail.com

 


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Actualité publiée le 5 octobre 2022