PGMR 308(270) : " De même sur l’autel ou à proximité, il y aura une croix bien visible pour l’assemblée et portant l’image du Christ crucifié. Il convient que cette croix demeure près de l’autel même en dehors des célébrations liturgiques, pour rappeler à l’esprit des fidèles la Passion salutaire du Seigneur."
Dans les processions, la Croix ouvre le cortège. Les vêtements liturgiques sont souvent marqués par la croix, spécialement la chasuble.
Croix de grande dimension, en argent ou en métal doré ou argenté, ornée d’un crucifix et munie d’une hampe. Portée par un servant d’autel, elle ouvre le cortège des célébrants. « Par la procession d’entrée, derrière la croix, chacun d’entre nous entre dans la rencontre du Christ qui nous a convoqués et vient à nous. »
Instrument du supplice du Christ, mort et ressuscité au matin de Pâques, la croix est rapidement devenue pour les chrétiens le symbole du mystère pascal, cœur de la foi chrétienne. C’est la raison pour laquelle elle est dressée à l’entrée du chœur, à proximité de l’autel et à la vue de tous ; elle participe à la liturgie.
"Sur l´autel ou à proximité, il y aura une croix, bien visible pour l´assemblée, et portant l’effigie du Christ crucifié. Il convient que cette croix demeure près de l’autel même en dehors des célébrations liturgiques, pour rappeler aux fidèles la passion rédemptrice du Seigneur." PGMR 308
Dans la mesure du possible une seule croix doit figurer dans le sanctuaire.
Symbole du Christ ressuscité et vivant, il est placé dans le chœur de l’église de Pâques à la Pentecôte, près de l’ambon lors de la liturgie de la Parole ou à proximité de l’autel à l’eucharistie.
« Après avoir béni le feu nouveau, le célébrant grave sur un long cierge de large section les symboles suivants : une croix, l’Alpha et l’Oméga, enfin les quatre chiffres de l’année ; il prononce, ce faisant, les formules prévues dans le missel. Cinq grains d’encens enflammé peuvent alors être implantés dans le cierge, rehaussant la croix déjà tracée, en symbole des cinq plaies glorieuses du Christ en sa Passion. » Dom Robert Le Gall, Dictionnaire de Liturgie.
Le cierge est allumé au feu nouveau et porté en procession par le diacre jusqu’à l’église obscure, la flamme symbole du Christ vivant est acclamée au cri de « Lumière du Christ ! » et communiquée à toute l’assemblée.
La lumière accompagne toujours nos célébrations liturgiques. La thématique de la lumière est propre à l’histoire de la Révélation. Dès Genèse 1, vs 3, Dieu sépare la lumière et les ténèbres, c’est le premier acte créateur. Dans l’ancienne Alliance, au cœur des ténèbres de l’Exile du peuple Hébreux, Dieu suscite des prophètes qui annoncent la venue prochaine d’une « grande lumière » (Is 9, 1), un « Soleil de justice » (Ml 3, 20) qui brillera sur les nations. Par ses actes et ses paroles, Jésus se révèle être la lumière du monde annoncée par les prophètes. La guérison de l’aveugle-né et ses propres paroles qui précèdent « Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde » (Jn 9, 5) en sont le témoignage le plus parlant.
Jamais les paroles de l’évangéliste Jean : « la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie », (Jn 1, 5) n’ont eu autant de sens qu’aux temps anciens. Les chrétiens se regroupaient avant le lever du jour pour célébrer celui qu’ils ont reconnu comme étant la lumière du monde, munis chacun d’une simple lampe à huile, comme de fragiles petits halos de lumière se déplaçant dans les ténèbres.
Le missel :
Du latin missal, relatif à la messe. Livre contenant les lectures et les prières de chaque jour de l’année.
Historiquement, le premier missel a été composé par le Pape Gélase (mort en 496) et s’est développé sous différentes formes en fonction des époques et des régions. Le missel romain de Pie V unifia les différentes traditions en 1570 tout en bénéficiant de transformations successives. Le missel actuel est issu de la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II et a été promulgué le 3 avril 1969 par le Pape Paul VI.
L’évangéliaire :
Livre, souvent enluminé ou décoré, qui contient les textes des quatre évangiles, présentés en fonction de l’année liturgique. Livre de la Parole, il est porté en procession et déposé sur l’autel dès l’entrée de la célébration.
Avant de proclamer l’évangile, le diacre, ou le prêtre en l’absence du diacre, salue l’assemblée, annonce la lecture à venir puis trace un signe de croix sur l’évangéliaire avant de se signer lui-même, imité par l’assemblée, sur le front, la bouche et le cœur.
L’évangéliaire ayant été encensé la lecture est proclamée à la lumière des cierges, symboles du Christ lumière du monde et portés par les céroféraires.
L’évêque peut, après la proclamation de l’Evangile et après avoir lui-même vénéré le livre, bénir l’Assemblée avec l’évangéliaire qui sera ensuite déposé en un lieu digne.
Lors d’une ordination épiscopale, l’évêque consécrateur place l’évangéliaire ouvert au dessus de la tête de l’élu agenouillé, lui signifiant sa mission d’annonce de l’évangile.
Lors de son ordination, le diacre reçoit solennellement l’évangéliaire des mains de l’évêque comme participant à son ministère d’annonce de l’évangile du Christ.
Le pupitre d’autel :
Du latin pulpitum « estrade ». Petit meuble incliné en métal ou en bois destiné à recevoir le missel à l’autel. Ces pupitres reçus en héritage étaient parfois très ouvragés et ornés des symboles des évangélistes : homme, lion, aigle, taureau.
Les pupitres utilisés aujourd’hui sont beaucoup plus discrets conformément aux normes liturgiques qui précaunisent la sobriété.
L’encensoir et la navette :
L’encensoir est un brûle-parfum métallique (en bronze doré ou argenté, plus rarement en argent massif) muni d’un système de chaines permettant un usage en balancier. Une cassolette reçoit le charbon ardent qui consume l’encens qui lui est imposé. Il est accompagné d’une navette, diminutif de navis, navire en latin, sa forme primitive de bateau lui ayant valu son nom. Elle est portée par le thuriféraire lors des processions et contient des graines d’encens, une résine aromatique qui dégage une fumée odorante en brûlant.
L’encens est utilisé depuis l’antiquité pour honorer les divinités, Dieu incite Moïse dans ce sens (Ex 30 : « Tu feras un autel où faire fumer l’encens »). L’usage est passé de la liturgie juive à la liturgie chrétienne. L’Eglise offre son encens à Dieu, c’est un geste d’adoration. Il est présenté à celui qui préside (évêque ou prêtre), au clergé, à l’ensemble du peuple de Dieu et aux défunts. Le Saint-Sacrement, la croix, l’autel et le cierge pascal, le livre des évangiles ainsi que les oblats sont eux-mêmes encensés.
Lors de la cérémonie de dédicace d’une église, les douze croix de consécration qui ont reçu l’onction du Saint-Chrême, sont encensées et ainsi à chaque date anniversaire. De même on fera brûler l’encens aux quatre coins et au centre de l’autel consacré.
A la célébration solennelle des Offices de Laudes et de Vêpres, on encense l’autel, puis celui qui préside et l’ensemble du peuple de Dieu pendant le chant du Benedictus (Laudes) et du Magnificat (Vêpres).
L’aspersoir : ou seau d’aspersion
Contient de l’eau bénite projetée, à l’aide d’un brun de buis (ou d’un goupillon), sur des personnes ou des objets (les alliances), en signe de purification.
L’aspersion première est l’ablution du Baptême pour le pardon des péchés, le prêtre verse de l’eau sur la tête du petit enfant ou du catéchumène qui, lavé du péché renaît de la vie divine. Cette aspersion est renouvelée chaque Vigile pascale ou en tout autre circonstance particulière, en mémoire de notre baptême.
Les huiles saintes :
Elles sont utilisées pour la liturgie de l’Eglise ; elles sont conservées dans des ampoules, petits flacons en argent spécifiquement gravés avec l’inscription du contenu et conservés dans des coffrets en bois :
L’usage des huiles dans la liturgie de l’Eglise vient de la liturgie juive ; l’Oint par excellence est le Christ Jésus : "Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance" (Ac 10, 38)
Bibliographie :