Église Notre-Dame de l’Assomption à Villefranche-de-Lauragais

Consécration de l’Autel

Le samedi 13 décembre 2014, les paroissiens de Villefranche-de-Lauragais sont se rendus nombreux à la messe au cours de laquelle Monseigneur Robert Le Gall, Archevêque de Toulouse, a consacré le nouvel autel dont il a fait don à la paroisse. Au cours de cette messe, une relique de saint Jean-Paul II a été déposée et scellée dans le sépulcre, cavité de l’autel, en souvenir du temps où l’on célébrait la messe sur le tombeau des martyrs.

 

Le Père Régis L’Huillier était entouré de l’abbé François Monier, de l’abbé Benjamin-Marie Prosper, des diacres Jacques Dimitriadou et Denis Arrat pour co-célébrer cette messe avec Monseigneur et Dominique Desvernois, diacre et cérémoniaire. Pour ce troisième dimanche de l’Avent, le "dimanche de gaudete" (réjouis-toi), tous portaient la couleur rose, couleur signfiant l’attente joyeuse du chrétien.

Qu’est-ce qu’une consécration d’autel ?

Rappelons tout d’abord qu’un autel (du latin altar, « élevé ») est, dans l’histoire des religions, le lieu de jonction entre Dieu et le monde. C’est donc la table sur laquelle on offre à Dieu sa nourriture, le lieu où le peuple de Dieu fait mémoire du sacrifice du Christ pour notre résurrection. Seul le prêtre peut s’en approcher, avec des signes de vénération, dont une trace est parvenue à nos jours avec le baiser que donne le prêtre lorsqu’il s’approche de l’autel consacré.

Le rite de la consécration, qui permet littéralement de rendre sacré l’autel est l’occasion de mieux comprendre le sens de l’autel dans la liturgie catholique.

Comment cela se passe-t-il ?

Au début de la messe, l’Archevêque commence par bénir l’autel en l’aspergeant d’eau bénite. Après l’homélie et la litanie des saints, le reliquaire, contenant de la relique, est ensuite placé dans la cavité de l’autel avant d’être refermé. Ceci manifeste l’unité du sacrifice de la Tête (le Christ) et de celui des membres (nous tous) du Corps mystique qu’est l’Église. La présence des reliques nous rappelle que nous sommes tous appelés à la sainteté par notre baptême.

Ensuite a lieu l’onction de l’autel pendant laquelle l’évêque répand, au centre puis aux quatre angles, le Saint Chrême, l’huile parfumée bénite par lui-même qui sert aussi pour les baptêmes, les confirmations et les ordinations.

L’autel devient alors signe de la présence du Christ (car le mot « Christ » signifie "celui qui a reçu l’onction").

Vient alors le moment de l’encensement : l’encens brûlé sur l’autel rappelle le sacrifice du Christ ainsi que la prière des fidèles qui monte vers Dieu.

Enfin, l’autel est paré et illuminé  : la pose des nappes rappelle que c’est la table du sacrifice (le linceul) et l’illumination de l’autel avant la liturgie eucharistique. Les cierges nous rappellent aussi que le Christ est "la lumière des nations", comme l’avait déjà reconnu Siméon (Lc2, 32). C’est de l’autel que monte la louange de l’Église vers le Père, tout spécialement dans la célébration de l’Eucharistie. La croix placée nous signifie que notre liturgie découle du sacrifice du Christ en même temps qu’elle nous rappelle que notre prière passe par le Fils pour monter vers le Père.

La joie

Dans son homélie, Monseigneur a insisté sur la Joie qui monte de nos coeurs :
- la Joie illustrée par le rose porté par les prêtres en ce jour,
- la Joie de commencer cette nouvelle année liturgique par un évangile de saint jean, tandis que l’année va être principalement une année d’évangile selon saint Marc,
- la Joie d’accueillir cette relique, obtenue en réponse à la demande de l’Archevêque qui a été ordonné évêque par Jean-Paul II,
- la Joie de voir l’agneau toujours illuminé place Wilson à Toulouse, "l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde",
- la Joie qu’a Mgr Le Gall de bientôt mettre au point la Charte de la Fraternité entre chrétiens, juifs et musulmans,
- enfin la Joie qui nous anime à l’approche de la naissance de Jésus notre Sauveur.


En ce jour de consécration d’autel, l’Archevêque de Toulouse a conclu son homélie en rappelant que, dans la nouvelle Alliance, le Christ est à la fois l’autel, comme Dieu, la victime et le prêtre, en tant qu’homme :
"Quand il livre son corps sur la croix, chante la cinquième préface pascale, tous les sacrifices de l’ancienne Alliance parviennent à leur achèvement ; et quand il s’offre pour notre salut, il est à lui seul l’autel, le prêtre et la victime".

 


Actualité publiée le 7 mars 2021