Le dimanche 20 mars dernier, les services de la Diaconie, de la Mission Universelle, des Migrants avaient invité les catholiques à des Retrouvailles de la Solidarité à Toulouse. Une journée qui s’annonçait comme un bon moment de rencontre et de partage et auquel chacun était le bienvenu de façon à ne laisser personne seul ce dimanche-là.
 

En effet, nous connaissons bien cette invitation pressante du pape François, de nombreuses fois relayée : « Allez vers les périphéries ! ». Il s’agit d’une exhortation à aller vers tous les lieux où se vit un esclavage qui a pour nom : solitude, rejet, exclusion, peur, maladie, marginalité, rancune, envie, dépression...
« Il nous est impossible de nous taire  » est aussi la phrase phare de cette année pour notre Mission universelle.
Mais l’important n’est-il pas de la donner cette parole à ceux qui n’osent pas la prendre ou dont nous jugeons qu’elle est inutile ?

Le dimanche 20 mars, troisième dimanche de carême, est aussi le dimanche de Moïse, celui de la libération de la terre d’Égypte, tour à tour terre d’accueil pour les deux Joseph de la bible, puis terre d’esclavage comme peuvent l’être chacun de nos pays ou les lieux que nous habitons. Et c’est ce dimanche que nous avons choisi pour nous retrouver, - en présenciel, enfin ! - au village Philoté, dans la dynamique des Fêtes des Peuples passées.

Les services du Pôle diocésain de la Solidarité et les associations confessionnelles ou laïques étaient invitées à partager des retrouvailles, leurs manières distinctes et complémentaires de résorber les situations d’esclavage moderne.

Sous le préau du lieu qui nous accueillait, un grand mur blanc s’est paré d’une fresque illustrant la saga de l’Exode du peuple hébreu, figure de nos propres démarches humaniste et chrétienne, en particulier à l’occasion du synode sur la synodalité. La marche du peuple hébreu au désert, jalonnée de dangers, est la figure de la marche sans cesse synodale de l’Église au sein de l’humanité « encore désunie et déchirée ».

Durant l’Exode, tous les sacrements sont préfigurés. S’ils ne nous mettent pas à l’abri des épreuves, ils nous permettent de les assumer courageusement en nous conférant la grâce nécessaire et indispensable du Seigneur.

À l’issue de la rencontre, la fresque réalisée n’a pas été achevée. Elle sera complétée par toutes nos initiatives priées, projetées et mises en œuvre cette année avec tous les partenaires de toutes confessions et de toute obédience, animés simplement par la recherche de la vérité qui libère et restaure la dignité humaine.

Pour vivre et poursuivre cette dynamique, nous souhaiterions que chaque doyenné délègue une représentation à au moins un des services du Pôle de la Solidarité diocésaine : diaconie, mission universelle, migrants, gens du voyage, prisons, Secours Catholique, CCFD, commission écologie.

La journée s’est clôturée par l’Eucharistie à l’église du Christ-Roi et le repas festif, préfigurant ensemble celui des Noces de l’Agneau.
 

Sébastien Combre, Délégué épiscopal à la Solidarité

Sr Dolores, Mission Universelle de l’Église
Philippe Ausina, diacre, Mission Universelle de l’Église
P. Jean-Charles Demelle, Cellule d’accueil des prêtres venus d’ailleurs et Mission Universelle de l’Église