En octobre dernier, avait lieu au Vatican la première conférence mondiale « sport et foi ». Le pape François s’exprimait ainsi : « Le sport est une activité humaine de grande valeur, capable d’enrichir la vie de la personne. La devise olympique « plus haut, plus vite, plus fort » est une invitation à développer les talents que Dieu nous a donnés ».
Il y a donc le bienfait du sport pour soi-même : mieux dans son corps, mieux dans sa tête. Tout faire pour se dépasser, gagner, apprendre à perdre. La pratique sportive apporte un équilibre de vie. Il y a aussi le bienfait du sport pour les autres : faire corps avec ses co-équipiers, s’entraider, se battre pour remporter le trophée, partager la victoire ou la défaite. Ce sont des moments de fraternité, de lutte, de fierté. Ces notions ne sont pas si lointaines de celles qui concernent la vie spirituelle : communion, combat, joie.
Le sport aurait donc un lien avec la foi ? Souvenons-nous de cette joueuse de tennis française, vainqueur de Roland-Garros en juin 2000, portant un chapelet autour du cou : Mary Pierce. Il y a eu pour elle un avant Jésus-Christ : « Aux yeux du monde, j’avais tout pour être heureuse. Mais moi, je sentais que je n’avais rien, que j’étais vide, que quelque chose me manquait. » Puis il y eut un avec Jésus-Christ : « Aujourd’hui, je sais que Dieu m’a donné un talent pour ce sport. Je joue désormais de tout mon cœur pour Le glorifier. À travers ma pratique du tennis, le Seigneur me montre beaucoup de choses applicables à ma vie de foi : la discipline, le courage, la persévérance. »
La pratique du sport possède des vertus qui ne sont donc pas étrangères à la foi. Saint Paul le souligne dans sa première Lettre aux Corinthiens (9, 24-27) :
« Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. »
Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse de Rio en 2013, le pape François confirmait cette parole de saint Paul : « Jésus nous offre quelque chose de plus grand que la coupe du monde ! Jésus nous offre la possibilité d’une vie féconde, d’une vie heureuse et il nous offre aussi un avenir avec lui qui n’aura pas de fin, dans la vie éternelle. Mais il nous demande de payer l’entrée. Et l’entrée, c’est que nous nous entrainions pour être en forme, pour affronter sans peur toutes les situations de la vie, en témoignant de notre foi, par le dialogue avec lui, la prière ». Il y a donc une ascèse, un entraînement dans le sport comme dans la vie spirituelle. Il faut développer le « don de la persévérance », ainsi que le nomme saint Augustin. On prie, on s’entraîne, pas seulement quand on en a envie. Tout réside dans la fidélité.
Avant lui, Saint Jean-Paul II, surnommé « l’athlète de Dieu », s’adressait ainsi aux participants du championnat du monde d’athlétisme en 1987 : « Le sport, comme vous le savez bien, est une activité qui implique davantage que le mouvement du corps : il suppose l’usage de l’intelligence et la discipline de la volonté. En d’autres termes, il révèle la merveilleuse structure de la personne humaine créée par Dieu comme être spirituel, une unité de corps et d’esprit. » L’activité sportive peut donc aider toute personne à faire mémoire de ce moment où Dieu a créé l’Homme (corps, cœur et esprit). Le sportif peut aussi rendre grâce pour ce qui l’entoure quand il court, joue, grimpe... : montagnes, fleuves et collines, arbres et bêtes...
Ainsi, de tout son être, il peut faire sienne cette invitation de saint Paul : « Glorifiez Dieu dans votre corps » (Première Lettre aux Corinthiens).
En avril dernier, le père Hervé a couru le Marathon de Paris au profit de la Fondation Jérôme Lejeune. (...) Depuis, il a choisi de renouveller l'exploit puisqu'il s'est inscrit au prochain Marathon International de Toulouse, le 22 octobre 2017 !
Cette image, c’est celle qui vient à l’esprit quand on entend le frère Pierre nous parler de son sport favori : le tennis. Tennisman de profession, longtemps classé au niveau national puis professeur de tennis, frère Pierre est aujourd’hui membre de la communauté des Béatitudes.
Dans la famille du pélé VTT (vélo tout-terrain), je demande les pédalants. Ce sont 90 collégiens, répartis par équipe de douze, encadrés par deux étudiants et accompagnés par un prêtre, un séminariste, un religieux ou une religieuse.
Tout a commencé à Toulouse en 2014 : un groupe de jeunes de la paroisse étudiante, mordus de rugby, accompagnés de leur aumônier de l’époque, le père Simon d’Artigue, tout aussi passionné de ballon ovale. Un tournoi inter-diocésain de rugby, le week-end de la Pentecôte, rassemblant une quinzaine d’équipes venues des diocèses de toute la France.