Histoire de Saint Blaise de Layrac

Saint Blaise de Layrac sur Tarn

Par Bernard Rousse - Dernière modification 02/03/2011 10:02

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Une première église nous est connue par le legs faits par Isarn "Dalaisa" à l’abbaye de Saint-Sernin. au XI°

Le Pouillé du diocèse de Toulouse de 1538 présente ainsi la situation de la paroisse de La Magdelaine :
 "Le recteur de l’église Sainte Marie Magdelaine de Lembus, église paroissiale et principale, ayant comme annexe Saint-Blaise de Leyrac, diocèse de Montauban"

Au temps des guerres de religion
Importants dégâts intervenus dans les années 1568 et 1581.

En 1732, on pressent fortement que le clocher menace de tomber à terre. Jean Calmel se chargera des réparations à faire à l’église, au clocher et au cimetière.

Après la Révolution

A l’enquête de 1820 sur l’état de l’église, on a déclaré : « est en bon état ».

Un chemin de croix sera érigé le fin janvier 1838. L’abbé Castera aumônier de l’Hôtel Dieu St Jacques à Toulouse présidera cette célébration.
En mai 1838 une opposition apparaît entre le curé et une partie du conseil municipal au sujet de la 2° messe et sa prise en charge.

Au XIX° - reconstruction : 1849- 1854
Le 28 avril 1851 le curé Bonnes fait un rapport à Mgr l’archevêque sur la situation. Grâce à lui, nous avons l’historique des différentes étapes.
 

Projet de reconstruction en 1839 et intervention préfectorale arrêtant les travaux en 1850.


- vu son état de délabrement, l’église demande non une réparation importante, mais une reconstruction. « La maison de Dieu devenait de jour en jour de moins en moins convenable ».
- le 13 octobre 1839 le curé se fait un devoir de représenter au conseil de fabrique l’urgente nécessité de remédier à un pareil état de choses « et il fut délibéré qu’un homme de l’art serait appelé pour tout examiner et dresser les plans et devis nécessaires. Quelques jours après M. Peyrusse, conducteur des Ponts et chaussées qui s’était occupé d’églises dans le diocèse d’Albi, se rendit sur les lieux ». Compte-tenu des ressources modiques de la fabrique, le curé demande à M. Peyrusse de trouver une entreprise qui ne dépasse pas 3000 fr. M. Peyrusse , après examen, déclara la nécessité d’une reconstruction générale et le 15 mai 1840 il remet à la fabrique un plan et un devis portant une dépense de 12.630 fr.
- le conseil de fabrique dans sa session du 4 octobre suivant, prit connaissance des dits plan et devis et prit une délibération pour le renvoi à M. le Préfet et pour demander des secours.
- le 3 avril 1842 une nouvelle délibération fut prise dans les mêmes termes que la précédente et envoyée aussi au Préfet. Celui-ci l’a sans doute renvoyé comme il se doit au conseil municipal, qui faute de fonds, a répondu d’une manière négative.
- le curé remet inlassablement le même objet à l’ordre du jour : la fabrique a délibéré à ce sujet le 23 avril 1843, puis le 14 avril 1844, et cette dernière délibération fut transmise au Préfet qui donna ordre à M. Chambert, architecte du département de se rendre à Layrac pour examiner l’état des choses. M. Chambert, longtemps recteur à Toulouse, ne put venir que vers la fin de février 1845. Son rapport du 2 mars même année concluait à la reconstruction totale de l’église, « soit à cause de l’irrégularité choquante de sa construction, soit à cause de son peu d’élévation qui la rendait malsaine, soit à cause de l’impossibilité d’y faire aucune des réparations ou augmentations nécessaires sans compromettre sa solidité ».
- Le rapport Chambert ajoute une donnée nouvelle : la crainte du curé, pour son presbytère et lui-même, compte-tenu, du fait que le clocher se trouve placé sur un mauvais mur mitoyen, et que cela, n’ait des conséquences désastreuses par temps d’orage.

Le 1er décembre 1851 le Préfet autorise, par arrêté, la commune à faire exécuter par voie d’adjudication publique les travaux d’achèvement de son église paroissiale.

C – La fin des travaux. : 1852-1854
les travaux sont finalement confiés à Arnaud Brusson qui termine la voûte et reconstruit le clocher-mur, d’après les plans de l’architecte Laffon réalisés en 1850. Ils seront exécutés en 1852. L’édifice est achevé en 1853.

La bénédiction de la nouvelle église Saint-Blaise a lieu le 3 mai 1854 présidée par M. l’abbé Jean-Baptiste Teysseyre, chanoine honoraire. Une première réception des travaux a lieu en décembre 1853. La réception définitive en est faite avant mars1854.