En février 2025, le Pape invite les chrétiens du monde à prier pour une mission partagée :
« Prions pour que la communauté ecclésiale accueille les désirs et les doutes des jeunes qui ressentent l’appel à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale et religieuse. »
Édito février 2025
Lors d’une réunion de ma communauté jésuite à Lyon, nous avons reçu quatre jeunes hommes vivant « en coloc » dans une perspective d’approfondissement de leur vie chrétienne. Ils nous ont parlé de leurs cheminements. Un mot revenait souvent dans leurs témoignages : « bouleversé ». Cela m’a rappelé que la jeunesse, l’âge, qui demeure celui des grandes orientations de vie, est aussi celui de grands moments de désir et de doute.
Nous passons de l’exaltation à l’abattement et revenons à l’exaltation pour connaître encore une phase d’abattement. Alors combien une oreille, amie et bienveillante, est nécessaire pour cheminer à partir de là. Ne serait-ce que parce que nous ne savons pas que le Seigneur s’adresse aussi à nous dans les élans de nos cœurs, dans nos hauts et nos bas, à travers nos joies et nos peines, à travers les « motions » chères à saint Ignace. Et nous pouvons être effrayés de ces grandes oscillations jusqu’à tout arrêter de la quête. Cela m’est arrivé.
Combien elle est profonde et toujours actuelle cette parole du vieux prêtre Elie au jeune enfant Samuel : « Quand tu entendras de nouveau la parole tu diras Parle Seigneur ton serviteur écoute. »
Cette intention concerne chacun de nous, elle nous appelle à nous souvenir de notre propre cheminement de vie, elle nous encourage à tenir cette place de l’ami qui se tient à côté de l’époux. Soyons des Elie, des Jean Baptiste pour nos frères et nos sœurs en recherche.
Croyons que Dieu appelle aujourd’hui à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale et religieuse.
Sachons que Dieu se manifeste toujours à travers toute l’épaisseur de l’agitation de notre cœur aussi bien les joies que les peines, les exaltations que les abattements…
Tenons-nous, qui que nous soyons, à côté de celui qui chemine pour lui offrir notre accueil bienveillant, pour lui donner de prendre recul et d’avancer sur son chemin de vie.
Soyons, avec tous nos frères et nos sœurs, « pèlerins d’espérance », ouverts à la Bonne Nouvelle de Jésus. Elle qui passe en nous, à travers nous, entre nous…
P. Jean-Luc Fabre,
directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape France
Prier avec La Parole - février 2025
Prions pour que la communauté ecclésiale accueille les désirs et les doutes des jeunes qui ressentent l’appel à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale et religieuse.
Nous entrons dans la prière avec le jeune Samuel, qui entend un appel, et a besoin du discernement du prêtre Éli pour comprendre que cet appel vient de Dieu.
Le jeune Samuel assurait le service du Seigneur en présence du prêtre Éli. La parole du Seigneur était rare en ces jours-là, et la vision, peu répandue. Un jour, Éli était couché à sa place habituelle – sa vue avait baissé et il ne pouvait plus bien voir. La lampe de Dieu n’était pas encore éteinte. Samuel était couché dans le temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu. Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : « Me voici ! » Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher. » L’enfant alla se coucher. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. » Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » Samuel alla se recoucher à sa place habituelle. Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. »
1 Sm 3, 1-10
1 - Je commence par imaginer le lieu : le Temple, la nuit, le silence, seule une petite lampe éclaire.
Je me mets dans cette scène et je m’attache d’abord au « jeune Samuel » :
- il sert au Temple mais il n’a pas encore entendu le Seigneur lui parler personnellement…
- j’entends résonner l’appel qui lui est adressé par son nom : Samuel ! Samuel !
- je vois son étonnement… et sa course auprès du vieil Éli pour comprendre ce qui lui arrive, avec cette disponibilité qui lui fait dire par trois fois : Me voici !
Je pense aux jeunes qui aujourd’hui peuvent entendre l’appel à une vocation sacerdotale ou religieuse, et qui peut-être se posent des questions, partagés entre désir et doute. Même si je ne connais pas ces jeunes, je les porte dans ma prière : c’est la mission que nous confie le Pape François ce mois-ci.
2 - J’imagine maintenant ce vieux prêtre Éli, dont on nous dit qu’il ne pouvait plus bien voir : il met du temps à comprendre ce qui se passe pour Samuel, en pleine nuit : Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher...
Ce n’est qu’au troisième appel qu’il réalise que c’est le Seigneur qui parle.
Je peux me laisser toucher par la manière dont il le rassure, et l’aide à comprendre les choses, sans prendre sa place, ou décider pour lui, mais en le mettant en relation avec le Seigneur : Va te recoucher et s’il t’appelle, tu diras : Parle, Seigneur, ton serviteur écoute…
Je pense aux personnes qui ont mission d’accompagner les jeunes dans leur foi - en famille, en aumônerie, dans les services diocésains des vocations -, et qui sont parfois témoins de l’appel de certains à la vocation. Je demande pour eux le don de l’écoute et du discernement.
Cœur à cœur
Pour conclure, je sens la présence du Seigneur qui se tient près de moi, comme il se tenait auprès de Samuel, et je m’adresse à lui avec les mots de ce dernier : Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.
Pour en savoir plus
Chaque mois, le pape François invite les chrétiens à prier pour une intention particulière.
Chaque mois, le pape François invite les chrétiens à prier pour une intention particulière.
MESSAGE DE SA SAINTETÉ FRANÇOIS POUR LA 58ème JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX 1er janvier 2025 Remets-nous nos dettes, donne-nous ta paix I. À l’écoute du cri de l’humanité menacée 1. À (...)