La sécurité est généralement définie comme l’absence de danger ou de menace, mais son interprétation varie considérablement en raison de la diversité de ce qui constitue une menace. Au fond, il s’agit d’un terme ancré dans le discours politique et souvent utilisé pour
justifier la mise en œuvre de politiques répressives, dont l’application de la peine de mort par les États. Les dynamiques de pouvoir, la discrimination et les inégalités influencent considérablement les personnes qui sont identifiées comme « dangereuses » et celles qui bénéficient d’une protection.
L’idée que la peine de mort a un effet dissuasif sur la criminalité est souvent utilisée pour justifier son application, bien qu’il n’y ait aucune preuve que la peine de mort dissuade la criminalité plus efficacement que d’autres peines. En effet, des études indiquent que les États abolitionnistes ont des taux de criminalité inférieurs à ceux qui maintiennent la peine de mort.
De plus, dans le contexte des conflits armés, la peine capitale ne permet pas de résoudre les litiges et peut même perpétuer les cycles de violence, car elle est souvent utilisée de manière arbitraire à des fins de contrôle militaire et de règlement de comptes.
Il est indéniable que la peine de mort ne protège pas les individus et les sociétés car elle menace la dignité humaine et renforce les disparités sociales et économiques en affectant de manière disproportionnée les groupes marginalisés. Pour trouver des solutions efficaces à long terme, nous devons nous attaquer aux causes profondes de la criminalité et de la
violence. L’approche de la sécurité humaine élargit notre compréhension de la sécurité en mettant en évidence les liens entre les conflits violents, les disparités socio-économiques et les violations des droits humains. Elle propose des mesures de sécurité préventives telles que le désarmement et des systèmes de gouvernance inclusifs. De plus, d’autres pratiques
de sécurité redéfinissent les personnes chargées de la protection, en encourageant la responsabilité communautaire et la médiation, ainsi que la justice réparatrice et transformatrice
Selon Amnesty International :
112 États ont aboli la peine de mort pour tous les crimes
9 États ont aboli la peine de mort pour les crimes de droit commun
23 États sont abolitionnistes dans la pratique
55 États sont rétentionnistes
Les 5 États qui exécutent le plus dans le monde en 2023 sont, dans l’ordre : la Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Somalie et les Etats-Unis.
27 687 personnes sont condamnées à mort dans le monde à la fin de 2023, dont moins de 5 % sont des femmes (statistiques sur les femmes condamnées à mort par le Cornell Center on the Death Penalty Worldwide).
Arguments contre la peine de mort
La peine de mort dans le monde (carte d’après Amnesty)
du Jeudi 10 Octobre au Jeudi 31 Octobre
Lieu : Partout dans le monde
Contact : https://acatfrance.fr/contact