D’après l’homélie du dimanche 18 août 2024
Dans un monde où tout est soumis à la raison, la foi chrétienne, et plus particulièrement le mystère de l’Eucharistie, nous rappelle que certaines vérités transcendent la logique humaine. L’homélie du 18 août 2024 nous plonge dans cette réalité en nous emmenant à Tolède, où un ostensoir de plusieurs mètres de haut, recouvert d’or et de pierres précieuses, n’a de valeur que par la présence de l’hostie qu’il abrite – le Corps du Christ.
Le cœur du message réside dans la compréhension de la transsubstantiation, ce moment où le pain et le vin deviennent réellement le Corps et le Sang du Christ. Ce mystère, bien qu’irrationnel aux yeux du monde, est le sommet de la foi catholique. Croire en cela, c’est accepter une "folie" divine, une folie qui nous empêche de réduire la foi à une simple série de raisonnements logiques.
L’abbé SAPHY nous met en garde contre le rationalisme qui domine notre culture occidentale, héritage de Descartes, et qui tend à tout vouloir expliquer. Pourtant, les vérités les plus profondes de notre foi, comme la présence de Jésus dans l’Eucharistie, échappent à cette logique. Elles doivent être acceptées avec un cœur ouvert à l’irrationnel, à l’imprévisible, à l’amour fou de Dieu pour l’humanité.
En citant Tertullien, l’homélie rappelle que le Christ crucifié est une vérité que nous croyons précisément parce qu’elle défie la raison. Cette croyance est une provocation face à la prétention humaine de tout comprendre. En ce sens, les véritables provocateurs ne sont pas ceux qui défient les normes sociales, mais ceux qui, comme les croyants, mettent leur foi en des vérités au-delà de la raison.
Cette homélie nous invite donc à ne pas avoir peur de la "folie" de notre foi, à embrasser le mystère divin qui dépasse notre compréhension et à devenir des provocateurs dans un monde trop rationnel, en rappelant que la véritable sagesse réside souvent dans ce que la raison humaine ne peut saisir.
D’après l’homélie du dimanche 18 août 2024
de l’abbé Daniel SAPHY