Le dimanche de la divine miséricorde

La confiance dans l’amour miséricordieux de Dieu

Le deuxième dimanche de la Résurrection clôt l’octave pascale. C’est le dimanche de la divine miséricorde. En union avec le monde entier affecté par l’actuelle épidémie, nous sommes invités aujourd’hui à faire grandir notre confiance dans l’amour miséricordieux du Père.
Le dimanche de la miséricorde fut institué lors du jubilé de l’an 2000 par le pape Jean-Paul II à l’occasion de la canonisation de la sœur Faustina Kowalska (1905-1938), une sainte polonaise qui nourrissait une dévotion particulière à la miséricorde divine. Comme elle, le saint pape Jean-Paul II accorda une attention spéciale à la divine miséricorde qui dessina pour lui l’image de son pontificat. Sa deuxième encyclique est consacrée à cette miséricorde qu’il considère comme le deuxième nom pour désigner l’amour de Dieu (Dives in misericordia 7). Le saint pape acheva d’ailleurs sa vie terrestre et rejoignit la maison du Père, la veille d’un dimanche de la divine miséricorde.
En effet, toute l’histoire sainte peut et doit être lue à la lumière de cette divine miséricorde : Dieu qui pardonne à Adam et Eve, qui fait alliance avec Abraham, qui libère le peuple élu de l’esclavage égyptien, qui se révèle à travers les prophètes et les différentes figures saintes, et dont la plénitude de la révélation se réalise enfin dans la Fils de Dieu. En vérité, la Mort et la Résurrection du Christ constituent l’apogée de la miséricorde divine, car l’homme est alors définitivement racheté de la mort pour être introduit dans la vie éternelle. En ce dimanche de la miséricorde, Dieu nous découvre que nous sommes ses enfants bien-aimés, consacrés au Christ par notre baptême et plongés dans l’espérance. Il s’agit de cette même espérance et de cette même joie qui envahirent les saintes femmes lorsqu’elles découvrirent le tombeau vide, comme les apôtres lorsqu’ils reçurent la visite du Ressuscité, y compris l’apôtre Thomas qui découvrant les plaies de son Maître, confesse sa divinité : « Mon Seigneur et mon Dieu ».
Si tous les évangélistes citent Thomas comme l’un des Douze, seul saint Jean le présente dans ce fameux épisode biblique. Par son doute, saint Thomas rejoint toute l’humanité chaque fois que Dieu et son amour sont remis en cause. Par sa foi, il rejoint particulièrement les baptisés en nous invitant à faire croître notre amour et confiance en Dieu. Il devient aussi le premier apôtre à proclamer hautement sa foi en la divinité du Ressuscité. Par cette profession de foi, il devient en quelque sorte le saint patron de tous les chrétiens baptisés dans la mort et la résurrection du Christ. En hébreux Thomas signifie jumeau. Peut-être avait-il un frère jumeau, nous n’en savons rien. Mais ce qui est certain, saint Thomas est comme le jumeau qui accompagne chacun de nous sur le chemin de la foi.
Lors de l’homélie du Vendredi saint, dans une Basilique Saint Pierre vide, le Père Catalamessa nous disait que « celui qui a un jour pleuré la mort de Lazare pleure aujourd’hui le fléau qui est tombé sur l’humanité  ». La clé de cette victoire sur le mal comme de toutes les victoires, la clé de notre espérance résident dans notre confiance dans la miséricorde de Dieu. Pour cela, demandons l’intercession de la Vierge Marie, elle qui est la Mère pleine de tendresse envers les pauvres que nous sommes, elle qui malgré les épreuves les plus douloureuses a toujours gardé une entière confiance en l’amour miséricordieux du Père !

 

Père Cristian Tiselita,

Vicaire