MERCI À DIEU POUR NOTRE PAPE FRANÇOIS
C’était la grave responsabilité des Cardinaux d’élire un nouveau pape après la décision humble et courageuse de Benoît XVI de se retirer. Par la prière, comme au début des Actes des Apôtres (1, 24-26), l’Église tout entière a participé à cette élection, dont l’électeur premier était l’Esprit Saint. Très vite a été élu le Cardinal Jorge-Mario Bergoglio, Archevêque de Buenos-Aires en Argentine, qui a pris pour la première fois le nom de François. Ce prénom, en Italie, marquait alors une forme d’admiration pour la France, mais pour le nouveau successeur de Pierre, il est une claire référence au Poverello, saint François d’Assise, un des plus proches de la figure de Jésus lui-même, ami de « Dame Pauvreté », choisie depuis longtemps par celui qui devient le Vicaire du Christ.
Après le retrait de Benoît XVI, j’avais exprimé mon souhait que le prochain pape vienne d’un autre continent. Je me réjouis donc de l’avènement du pape François, qui, d’emblée nous a touchés par sa grande simplicité et par les premières paroles qu’il a prononcées : « Avant que l’Évêque bénisse son peuple, je vous demande de prier le Seigneur, afin qu’il me bénisse : la prière du peuple, demandant la bénédiction pour son Évêque. Faisons cette prière en silence de vous tous sur moi » ; et il s’est incliné avant de donner sa bénédiction.
La Providence nous a donné une succession de papes exceptionnels : après une série de Pie au XIXe et au XXe siècles, nous avons eu Jean XXIII, qui a eu l’initiative de convoquer le Concile Vatican II voici 50 ans ; Paul VI a continué son œuvre et l’a menée à bonne fin ; leurs noms nous ramenaient aux Apôtres. Jean-Paul 1er les a réunis, ce qu’a fait à son tour après un mois Jean-Paul II. Benoît XVI a expliqué pourquoi il avait choisi le nom du premier Patron de l’Europe et, avant de se retirer, il a dit comment il voulait continuer à suivre son exemple dans une vie consacrée à la prière. Avec le pape François, qui est Jésuite, nous avons une autre continuité : celle de la vie consacrée, au cœur et au service de l’Église (Benoît, François et Ignace).
Avec notre pape François, continuons notre chemin d’Église, sur la route d’une évangélisation renouvelée ; comme il le dit : « Un chemin de fraternité, d’amour, de confiance entre nous. Prions toujours les uns pour les autres, prions pour le monde entier, afin qu’advienne une grande fraternité ». Une grande espérance s’ouvre devant nous.
Nous pouvons faire nôtre la prière d’ouverture de la messe pour le pape dans le Missel romain et que j’ai prononcée le lendemain de son élection, tôt le matin : « Dieu qui as choisi ton serviteur François pour succéder au chef des Apôtres à la tête de ton peuple et représenter le Christ en ce temps, aide-le à soutenir tous ses frères. Qu’il assure l’unité, l’amour et la paix, que toute Église soit en communion avec lui, et tous pourront trouver chez toi, notre Père, la vérité et la vie ». Amen.
+ fr. Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse