Durant la liturgie du temps pascal, l’Eglise nous propose chaque année la méditation des Actes des apôtres. Composé par saint Luc, ce livre biblique relate la formation des premières communautés chrétiennes. Dans ce 5ème dimanche de Pâques, le récit des Actes des apôtres évoque l’institution des sept premiers diacres de l’Eglise par la prière et l’imposition des mains des douze apôtres. Ces diacres ont témoigné par toute leur vie du Christ mort et ressuscité qui se révèle en ce dimanche à l’apôtre Thomas comme le Chemin, la Vérité et la Vie, ainsi qu’à l’apôtre Philippe comme l’Image parfaite du Père (« qui m’a vu a vu le Père »).
Le Magistère de l’Eglise nous enseigne que les diacres ont reçu le premier degré du sacrement de l’Ordre (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1536). Etymologiquement, le mot diacre provient du grec diakonos et signifie serviteur. Pour le pape Benoit XVI, le diacre est appelé à servir « le Peuple de Dieu dans la diaconie de la liturgie, de la Parole et de la charité » (Lettre apostolique Omnium in Mentem¹). Dans le récit biblique de ce dimanche, il est question de sept diacres.

Connaissons-nous leur identité et leur mission ?

Saint Etienne (en grec Stephanos - couronné), fut le premier diacre, ainsi que le premier martyr de la chrétienté. Au moment de son martyre à Jérusalem, après avoir contemplé les cieux ouverts, il confie son âme au Seigneur et il demande le pardon pour ses agresseurs (Ac 7, 56-60). Très vénéré dans l’Orient et l’Occident chrétien, nombreuses sont les églises et les cathédrales du monde qui portent son nom. Sa fête est établie par l’Eglise romaine le 26 décembre.
Le diacre Philippe est à distinguer de l’apôtre Philippe. Les Ecritures Saintes nous informent qu’il exerça sa mission après le martyre d’Etienne. Il évangélisa la Samarie et baptisa deux personnes célèbres : Simon le Magicien (Ac 8, 4-13) et le trésorier de la reine d’Ethiopie (Ac 8, 27-38). Il est célébré le 11 octobre.
La tradition de l’Eglise fait de Procore un neveu d’Etienne, ainsi qu’un compagnon de l’évangéliste saint Jean qui l’aurait fait évêque de Nicodémie, en Bithynie. Comme les quatre autres diacres, il est célébré le 28 juillet et son nom n’apparaît qu’une seule fois dans les Actes des Apôtres.
Nicanor fut extrêmement dévoué aux apôtres et dans une profonde communion avec eux. C’est également le cas des autres diacres. La tradition orientale le présente en tant que compagnon d’Etienne, subissant le martyre. Les deux bienheureux auraient rejoint la Gloire céleste le même jour.
Timon aurait exercé d’abord sa mission en compagnie de saint Etienne. Il aurait ensuite enseigné à Bérée et il serait mort martyre à Corinthe, probablement crucifié.
Parménas fut martyre sous l’empereur Trajan à Philippes, en Macédoine. Il est considéré par les chrétiens orientaux comme l’apôtre de cette région.
Le diacre Nicolas a un parcours particulier : né dans le paganisme, il embrassa le judaïsme pour se convertir finalement au christianisme. 
Le beau témoignage de ces saints diacres nous dévoile le cœur de la vocation chrétienne, à savoir le service et la prière. Par mon service, je peux représenter la figure du Christ Serviteur, par ma prière, je pose un acte de confiance dans le Christ Ressuscité et plein de miséricorde. Mais, leurs témoignages nous invitent aussi à l’espérance qui a été mise à l’épreuve dans les derniers temps à travers cette éprouvante pandémie qui affecte le monde.
Cette espérance se dessine aussi avec le déconfinement, dans lequel nous pouvons voir dans ce mois de mai, un signe de la Vierge Marie. Les deux fêtes mariales de ce mois, Notre Dame de Fatima (13 mai) et la Visitation (31 mai), peuvent être une occasion de nous confier davantage à cette Mère céleste, elle qui fut la plus sainte et la plus humble servante du Seigneur.
Vierge Marie priez pour nous, exaucez-nous, sanctifiez-nous !

Père Cristian Tiselita,

Vicaire