Envoyés auprès des malades

Parce que tout son être est fait pour la vie, il est naturel pour l’homme de lutter contre la maladie et les forces qui le mettent en danger de mort.

Pour mener ce combat, les sociétés occidentales sont parvenues à des degrés d’organisation tout à fait exceptionnels engendrant à la fois des progrès extraordinaires pour notre espérance de vie mais aussi des défis redoutables. Dans un univers de haute technologie, rationalisé parfois à l’extrême, la maladie demeure un lieu d’épreuve pour la personne malade, sa famille et même pour le personnel soignant. Pour l’Église, une seule parole suffit, « J’étais malade et vous m’avez visité  » (Matthieu, 25,36), pour mobiliser nos énergies et désirer vivre cette présence auprès des malades. Il n’y a pas d’alternative, cet envoi nous le tenons de Jésus-Christ.

Ils se trompent ceux qui voudraient feindre qu’une présence gratuite, disponible, bienveillante, attentive, à l’écoute n’est pas nécessaire auprès de tous ceux qui vivent l’épreuve de la maladie. Pas de prosélytisme pour l’Église dans cette démarche d’aller visiter les malades, pas de volonté de prouver quoi que ce soit sur Dieu. Mais simplement la conviction du caractère sacré de toute vie humaine, de sa dignité et que notre foi serait vide de sens si nous n’allions pas dans les lieux où notre humanité, son espérance est mise à l’épreuve.

Abbé Hervé Gaignard
Vicaire général