Jeudi : prions avec Saint Augustin
Aujourd’hui, avec saint Augustin, nous allons méditer sur le mystère de Noël.
« Le Fils de Dieu, qui est la Vérité même, a mis la vérité à notre portée en se faisant homme.
Si tu cherches la Vérité, suis la Voie ; car la Voie, c’est aussi la Vérité. C’est par le Christ que tu viens au Christ. Au Christ Dieu par le Christ homme. Par le Verbe fait chair au Verbe qui était au commencement auprès de Dieu ».
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit...
« Que ma bouche chante la louange du Seigneur : de ce Seigneur par qui tout a été fait ; qui, parmi toutes les choses qui ont été faites, a été fait lui-même ; qui est le Révélateur de son Père et le Créateur de sa Mère. Fils de Dieu, né du Père, sans mère ; Fils de l’homme, né d’une Mère, sans père ; lui, la grande clarté des anges, et tout petit dans la clarté des hommes. »
Dans l’évangile de Luc (Lc 2, 6-7), nous lisons : « le jour où Marie devait accoucher arriva. Elle accoucha de son fils premier-né, l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle d’hôtes ».
Saint Augustin nous interpelle ainsi :
« Il veut loger chez toi ; fais-lui une place. Qu’est-ce à dire fais-lui une place ? Aime le sans t’aimer toi-même. T’aimer toi-même c’est lui fermer la porte. L’aimer c’est au contraire la lui ouvrir. Si tu lui ouvres, et qu’il entre, tu ne périras pas en t’aimant puisque tu seras avec celui qui t’aime. »
A Bethléem, là où il y avait de la place pour tout le monde, il n’y avait pas de place pour Jésus. Et nous, y a t-il de la place pour le Seigneur dans notre vie ? Allons-nous le laisser naître loin de notre cœur ?
Ô Seigneur, donne-nous ta lumière afin que nous sachions faire le tri dans nos préoccupations, nos travaux, nos occupations et que tu puisses naître dans notre cœur.
Les premiers adorateurs de l’Enfant Jésus étaient les bergers (Lc 2, 8-9). Fais de nous Seigneur des pauvres qui savent que leur trésor n’est pas dans ce qu’ils possèdent mais dans ce qu’ils reçoivent.
Le roi Hérode (Mat 2, 1-9), comme les habitants de Bethléem, est enfermé dans son pouvoir. Il n’écoute personne car il n’a besoin de personne. Accorde-nous Seigneur un cœur qui écoute, un cœur droit et pur afin que nous puissions te rencontrer.
Prions avec saint Augustin :
« Qui me donnera de reposer en toi ?
Qui me donnera que tu viennes dans mon cœur et que tu l’enivres, afin que j’oublie mes maux et que j’embrasse mon unique bien, toi ?
Qu’es-tu pour moi ?
Dis-moi au nom de tes miséricordes, Seigneur mon Dieu, ce que tu es pour moi.
Dis à mon âme : ton salut c’est moi.
Dis-le de façon que je l’entende. »
Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! »
Augustin a vécu au tournant des 4e et 5e siècles (354-430). Après une jeunesse mouvementée et tourmentée par sa recherche de sens, il se convertit. Il reçoit le baptême, à 33 ans, la nuit de Pâques 387. Bientôt il sera ordonné prêtre, puis évêque (à partir de 395) et il consacrera sa vie à son diocèse d’Hippone (en Afrique du Nord).
Saint Augustin a beaucoup écrit et ce sont ses textes sur Noël qui vont nous guider dans notre prière.