Décembre : chaque année, la lumière des guirlandes, les sapins, les papiers cadeaux aux couleurs chatoyantes, donnent un air de fête à nos rues, à nos maisons, à nos attentions… Un air en demi-teinte, car la légèreté que suscite cette « mélodie » ne nous fait pas oublier que, sous la lumière et au pied des sapins, se tiennent des personnes qui attendent un jour meilleur, un peu de paix, un peu de chaleur.

Au cœur de ce réel où se mêlent gaîté et gravité, un « Amour nous attend ; déjà sa lumière traverse nos vies ¹ » : Jésus, l’Emmanuel – Dieu avec nous. Christian Bobin écrit, en parlant de Jésus : « Il dit qu’il est la vérité. C’est la parole la plus humble qui soit. L’orgueil, ce serait de dire : la vérité, je l’ai. Je la détiens, je l’ai mise dans l’écrin d’une formule. La vérité n’est pas idée, mais une présence » (L’homme qui marche).

C’est vers cette Présence - lumineuse et humble, glorieuse et pauvre - que la fête de Noël nous convie. Une Présence qui nous dit au creux l’oreille : « Tu es aimé, tu es sauvé, ne crains pas ! Va : que ta vie d’homme, de femme, d’enfant, soit toujours davantage illuminée par mon Amour qui t’attend ».

Sophie Beauchamp,
Xavière

1 Amour qui nous attend, chant de l’abbaye de Tamié, à écouter ici.