L’abbaye de Bonnefont, en Comminges

Avec la Pastorale du Tourisme et des Loisirs

L’abbaye de Bonnefont, en Comminges

Cet été, au fil des semaines, découvrez notre patrimoine de Haute-Garonne : des fiches-églises, des parcours thématiques...

Deuxième épisode : l’abbaye de Bonnefont, en Comminges

Sur la commune de Proupiary, dans le canton de Saint-Martory, l’abbaye cistercienne de Bonnefont a été fondée en 1136 par des moines venus de Morimond, en Lorraine.
 

Petite histoire de l’abbaye


Fondée en 1136 par des moines venus de Lorraine au moment de l’expansion de l’ordre cistercien que saint Bernard impulsait fortement, l’abbaye fut établie dans un vallon alors désertique.

Située à quelques kilomètres de Saint-Gaudens, au nord-est de cette ville, elle s’implanta sur des terres données par la famille seigneuriale locale des Montpezat. Conçue comme lieu de prière et de vie communautaire pour des vocations monastiques qui connaissaient alors un apogée, elle devint rapidement un centre de développement économique essentiel en Comminges, provoquant des défrichements tout autour de son site, des créations de bastides – Carbonne, Plaisance-du-Touch – de nombreuses exploitations agricoles – des granges. Ce fut en son temps un beau monastère édifié en pierre locale de couleur dorée selon les plans des abbayes cisterciennes, admiré autrefois par tous ses visiteurs.

Lieu fondamental dans l’espace religieux, culturel et économique du Comminges, elle fut choisie par les comtes de Comminges comme leur dernière demeure, un « Saint-Denis » des maîtres de ce comté qui eut son importance au Moyen Age.

Cette abbaye fut dissoute à la Révolution et ses biens vendus par décret de l’Assemblée Constituante en 1791. Mais c’est le XIXème siècle qui vit sa dilapidation et la dispersion de ses plus beaux vestiges. Ce plan est révélateur de l’ampleur des destructions : ne subsistait en 1983 que le bâtiment des convers (en noir) devenu une étable ! Depuis, les associations qui avaient racheté le site (Association pour la Sauvegarde de l’Abbaye de Bonnefont et Société des Études du Comminges) ont remis en place la vasque en reconstituant l’ancienne adduction d’eau, et un enfeu (niche funéraire à fond plat). De nombreux éléments architecturaux et décoratifs ont été dispersés ou détruits au XIXème siècle : la façade de l’abbatiale fut vendue vers 1860 à la commune de Touille (canton de Salies-du-Salat) pour servir à son église.

Le cloître, dont on a longtemps cru à tort que des chapiteaux se trouvaient à New York, est reconstitué en partie à Saint-Gaudens.

La façade très originale de la salle capitulaire se trouvait à Saint-Martory, prête aujourd’hui à être remise en place sur le site.Le gisant d’un comte de Comminges (Bernard VIII ?) se trouve au musée des Augustins à Toulouse.

Le site de l’ancienne abbaye de Bonnefont est classé monument historique. Il est, depuis 2010, propriété de la Communauté de Communes du Canton de Saint-Martory. Cette dernière se propose de continuer la restauration amorcée par les deux copropriétaires précédents (ASAB et SEC), en commençant par la porterie (entrée de l’abbaye) que l’on voit au fond, sur la photographie d’ensemble des bâtiments existants. Le projet de réhabilitation prévoit la remise en place sur site des éléments conservés du cloître et de la façade de la salle capitulaire.

► Pour la visite du site et les manifestations qui y sont organisées, s’adresser à l’Office du Tourisme de Saint-Martory, place de la Mairie
Téléphone : 05 61 97 40 48

 

 

 

 

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Actualité publiée le 20 juillet 2020