Mardi 19 mars à 20h30, aura lieu à la Basilique Notre-Dame de la Daurade une veillée pour les couples en espérance d’enfant. Organisée par la fraternité Notre-Dame de la Daurade, Bérénice Falguerolles et Camille Josse, deux membres actives, nous présentent dans cette interview l’origine de cette initiative et le programme de la veillée !

En prévision de cet événement, nous avons également eu l’opportunité d’échanger avec l’abbé Simon d’Artigue, curé de l’ensemble paroissial de Saint-Étienne à Toulouse, qui nous donne un éclairage sur la dévotion à Notre-Dame de la Daurade, particulièrement priée pour la fertilité et la fécondité.

Bérénice, Camille, pouvez-vous nous présenter la fraternité Notre-Dame de la Daurade ? En quoi consiste-t-elle ?

La fraternité Notre-Dame de la Daurade, a été fondée grâce à l’initiative d’un couple et de l’abbé Simon d’Artigue. Ce couple, confronté à des difficultés dans leur désir d’avoir un enfant, ressentait le besoin d’échanger avec d’autres couples traversant la même épreuve. Après avoir rencontré d’autres couples désireux de partager leurs souffrances, cette fraternité naissante s’est rassemblée il y a deux ans. Elle est aujourd’hui composée de trois couples, accompagnés par l’abbé.

Les objectifs de cette fraternité sont multiples. Avant tout, elle constitue un havre d’écoute et d’accueil où chaque couple peut librement exprimer ses ressentis face à cette épreuve … Sous la protection de la Vierge Marie, elle se veut aussi être une source de consolation et d’espérance. À travers une série de thèmes choisis pour l’année, les couples peuvent échanger sur le désir d’enfant à la lumière du Christ, qui restaure l’espérance et la joie. Ces rencontres sont organisées environ toutes les six semaines et sont préparées par les couples participants. Prière, louange, partage et enseignement de l’abbé rythment chacune de ces rencontres. Véritable lieu d’entraide, la fraternité Notre-Dame de la Daurade invite les couples qui le souhaitent, à créer d’autres fraternités !

À qui s’adresse cette veillée ? Est-elle ouverte à tous ?

Cette veillée est ouverte à tous ! Il est bon et beau de voir du soutien pour tous ceux et celles qui souffrent, qui ont des difficultés. L’Église, est une famille, une « famille de Dieu » (cf la lettre pastorale de Mgr de Kerimel à lire ici), qui s’entraide dans les difficultés et qui doit rester unie.

Quels seront les temps forts de cette veillée ?

La veillée débutera dès 20h30 par un temps de prière. Des musiciens et chanteurs animeront également un temps de louange. Dans un second temps, l’abbé Simon d’Artigue donnera un enseignement et bénira les couples en espérance d’enfants. Une occasion aussi pour remettre les ceintures de Notre-Dame de la Daurade. Enfin, cette veillée se terminera par un temps fraternel autour d’un rafraîchissement : une opportunité pour rencontrer les couples de la fraternité et peut-être même, pour créer de nouveaux groupes d’entraide !

Depuis des siècles, les toulousains viennent confier à Notre-Dame de la Daurade, aussi appelée Notre-Dame la Noire, leur désir de devenir parents. Pourquoi est-elle particulièrement priée pour la fertilité et la fécondité ?

P.Simon d’Artigue : Marie est mère de Jésus et notre mère « femme voici ton fils » (Jn 19,26). À ce double titre, elle a un lien à la maternité et c’est bien légitimement que les femmes se confient à cette mère. C’est une très ancienne tradition, depuis des siècles les toulousaines viennent se confier à la prière et à la protection de la Vierge de la Daurade. C’est ce qui est inscrit sur le cartouche de la grande mosaïque de la chapelle de la Vierge « portez cette ceinture bénie, gage de ma protection maternelle et d’une heureuse délivrance ». Chaque samedi soir après la messe de 18h, le curé de la Daurade bénit les femmes qui se présentent et leur remet cette ceinture bénie.

C’est toujours un acte de foi que ces femmes, ces couples, font en s’approchant de la Vierge, en recevant cette ceinture. Notre foi a besoin de ces signes concrets, de ces sacramentaux qui soutiennent la confiance et le chemin de ceux qui espèrent et prient.

Comment l’Église, source de consolation et d’espérance, soutient et accompagne les couples en espérance d’enfants ?

P.Simon d’Artigue : Plusieurs couples de la paroisse traversant cette épreuve de ne pas avoir d’enfant et sont venus me trouver pour les accompagner. Nous avons constitué une fraternité que nous avons mis sous la protection de la Vierge Noire et nous avons cheminé ensemble. Il me semble que l’Église accompagne toujours de la même façon les personnes dans l’épreuve quelle que soit cette épreuve. Nous n’avons pas d’expertise psychologique particulière, l’Église fait ce que Jésus a fait, elle accueille, elle écoute, elle prie, elle console, elle marche avec en fortifiant l’espérance.

Au moment où nous avons commencé ce chemin avec ces couples en espérance d’enfant nous ne savions pas comment les choses se passeraient et je crois qu’il en va ainsi de tout accompagnement, qu’il soit individuel, de couple, de groupe… Nous nous mettons en route dans la confiance comme Abraham, sans bien savoir où nous allons mais en sachant avec qui nous y allons, avec le Christ, qui nous précède sur le chemin de l’épreuve et de la consolation. Nous avançons les uns avec les autres, pas à pas partageant nos souffrances et nos joies, nos épreuves et nos consolations, nos doutes et notre foi.

Il y a bien d’autres moyens d’accompagner ces situations, la fraternité Notre-Dame de la Daurade en exposera certaines lors de cette veillée du 19 mars, elle se tient à l’écoute et au service de ceux qui en auraient besoin.

Comme curé de Notre-Dame de la Daurade je suis témoin depuis neuf ans de la puissance de l’intercession de la Vierge Noire pour ces couples en espérance d’enfant. Chaque mois, je reçois le témoignage de personnes qui se sont confiées à la prière de la Vierge et qui ont été exaucées. Je vous invite à faire ce pèlerinage de foi, à vous approcher de Marie pour recevoir cette ceinture signe de son amour maternel.