14 Mars 2020 - Comment fleurir à la lumière du Cierge Pascal

C’est au magnifique sanctuaire de Notre Dame d’Alet, à Montaigut-sur-Save (31), lieu où la Vierge est apparue à 2 reprises, que se tient "in extremis" notre 3° et dernière rencontre de l’année. 

Effectif quelque peu réduit (24 personnes présentes au lieu de 36 annoncées, dont 12 nouvelles) dû aux restrictions de rassemblement en raison de la propagation du coronavirus sur notre territoire national. 

En ce début de matinée, l’assemblée se scinde en 2 groupes : 

• l’un restant sur place pour découvrir, au travers du power point, désormais bien rodé, les fondamentaux de notre service 

• l’autre, dans une salle donnant sur le jardin pour une reconnaissance de végétaux.

 

En fin de matinée, les 2 groupes se rassemblent pour une promenade dans le jardin. Jardin redessiné depuis peu afin de créer un chemin de procession. Ce temps d’observation et d’émerveillement nous permet de distinguer « in situ » les végétaux aperçus en début de matinée, lors de la reconnaissance. Nous attirons l’attention sur le port des végétaux (sens de pousse) et sur le stade végétatif de cette nature, à la veille du printemps : la végétation redémarre, les bourgeons éclatent, les mousses reverdissent. Nous insistons sur :

  • la clarté, 
  • les perspectives, 
  • les points lumineux qui attirent le regard (point focal).
  • la présence du blanc (buisson d’aubépine ) qui souligne cet océan de verdure. 
  • la ramification des arbres qui se déploie sans trop se gêner.

 Tous ces points d’observation pour montrer que, la créativité, nécessaire à la construction de nos bouquets, prend sa source dans l’observation de cette nature. Après un déjeuner convivial, dans le grand couloir de cette maison, arrive le temps de la démonstration du bouquet d’accueil. Ce bouquet, destiné à être placé à l’entrée de l’église et vu de tout côtés, est construit autour d’un axe et en hauteur. Placé au sol ou sur une sellette, il sera le premier signe d’une église vivante et accueillante, pour le fidèle ou le touriste qui entre.

Vint alors l’heure de l’atelier. En raison de la grande taille de ce bouquet, un nombre conséquent de fleurs est mis à disposition des participantes : 7 giroflées, 11 narcisses, 2 asters et 2 solidagos. A elles ensuite de réaliser un bouquet aéré et gracieux. 

A 15 h pile, le Père de Larboust nous rejoint pour nous présenter le thème : " Comment fleurir à la lumière du Mystère Pascal ? " 

Il nous dit ceci : "Tous les dimanches, nous fêtons la mort et la Résurrection du Seigneur. La mort de Jésus sans la Résurrection n’a pas de sens. Les 3 jours ne font qu’un. 

La liturgie représente les événements et nous fait participer, elle nous rend aussi, contemporain de l’événement. 

Le jeudi Saint domine l’heure de Jésus. Il est venu pour nous sauver. Jésus donne sa vie volontairement, il s’offre en sacrifice. Jésus donne sa vie à son Père dans l’amour. C’est le sacrifice de la messe qui prend la forme d’un repas. C’est le sacrifice de la croix. Le prêtre rend le sacrifice du Christ présent. Adam tire vers le mal et Jésus tend vers l’amour. Le Jeudi Saint est une fête en clair-obscur. Le Reposoir représente l’Église qui veille. Cela doit être un jardin rappelant Gethsemani ou le jardin des oliviers. 

La représentation du vendredi Saint se fait par le vide : on enlève les cierges, les fleurs, les nappes sur les autels. Les statues sont voilées. C’est une église glaciale, nue. Il n’y a pas de messe ce jour-là.

 

Le Samedi Saint : le tombeau est vide. C’est là où nous sommes nés. On renaît avec le Christ d’où le feu, le cierge Pascal. On lève les yeux vers la lumière, signe de la joie du Christ qui nous illumine. C’est donc un bouquet droit, élancé qu’il faudra mettre au cierge Pascal.

La Veillée Pascale  : il y a tout d’abord 7 lectures de l’ancien testament puis une bénédiction des fonts baptismaux qu’il faudra fleurir, puis la messe solennelle avec les baptêmes. L’église doit ressembler à un jardin, c’est l’explosion de fleurs. D’ailleurs la Résurrection a eu lieu dans un jardin."

Cette journée se termine par une visite guidée de la chapelle de Notre Dame d’Alet par le Père de Larboust. Quel émerveillement ! Cette chapelle baroque du XVIIème siècle possède un magnifique retable en bois doré, un plafond à caissons et de beaux vitraux retraçant les apparitions.

 

La prière d’action de grâce, au pied de la descente de croix, sonne le retour dans nos foyers.