Christophe et Mathieu, portrait de deux futurs diacres

19 septembre 2021, ordinations au diaconat permament

Christophe et Mathieu, portrait de deux futurs diacres

Mathieu et Christophe au jour de leur institution au lectorat et à l’acolytat

 

À partir de dimanche 19 septembre, le diocèse de Toulouse pourra compter sur deux nouveaux serviteurs puisque, par la grâce de l’ordination diaconale, Christophe et Mathieu deviendront diacres permanents. Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui les a conduits à partager cette même vocation ?

Ils ont sensiblement le même âge, le premier, Christophe, a 54 ans tandis que Mathieu en a 48. Des chemins de vie somme toute assez classiques : nos deux futurs diacres sont tous les deux mariés depuis une vingtaine d’années, pères de famille, insérés dans la vie professionnelle et actifs dans la vie de leur paroisse. À les voir côte à côte, on dirait même deux vieux copains tant ces deux-là sourient ensemble et rayonnent chacun. Et pourtant, à première vue, leurs parcours semblaient bien différents… C’est sans doute qu’une belle complicité a dû naître entre eux durant le long chemin diaconal qu’ils ont vécu ensemble. Et puis, à présent que le grand jour de leur ordination approche, forcément la joie fait son effet !

La joie ?

Christophe, serviteur engagé

Christophe sera diacre dans la paroisse Sainte-Germaine des Pradettes, là où il réside, en périphérie de Toulouse. Ses trois enfants maintenant grands, il donnera encore de son temps à l’Église en sus de son service d’aumônier à l’hôpital psychiatrique Marchant et de son travail de jardinier. Avec son épouse Béatrice, ils ont suivi ensemble le parcours vers le diaconat permanent. Bien avant cela, Christophe avait été membre de l’EAP de sa paroisse, puis responsable diocésain de la pastorale des migrants huit ans durant. Cette cause l’a d’ailleurs profondément marqué puisqu’il a choisi de la poursuivre en s’engageant dans l’accompagnement des demandeurs d’asile et des réfugiés.

Car Christophe se définit volontiers comme généreux – ce qu’il est, assurément ! C’est sans doute ce qui le pousse à se demander, comme l’a fait saint Augustin avant lui, « si la charité vient à manquer, à quoi sert tout le reste ? » Une question qu’il se pose souvent... Et lorsqu’on lui demande vers quel saint il aime se tourner, c’est à saint Vincent de Paul qu’il pense, une belle figure qui a œuvré toute sa vie pour soulager la misère matérielle et morale…

 

Mathieu, père d’une famille unie, ouverte, portée par la foi

Pour Mathieu, la vie s’organise davantage autour de la maison puisqu’il est, avec son épouse Magali, à la tête d’une famille nombreuse de sept enfants - une maison qu’il veille à être toujours ouverte à l’accueil, spécialement des jeunes, au hasard des rencontres. Tout ce petit monde a grandi à Mondonville depuis 2009, date de l’arrivée de Mathieu chez Airbus. « Dès nos fiançailles et les premières années de notre mariage, nous avons voulu placer notre couple sous le regard du Seigneur ». Là encore, des engagements dans l’Église ont conduit notre couple à répondre à l’appel de leur curé. L’idée a alors fait son chemin. Ou plutôt le travail de l’Esprit saint et de la prière !

Avec Magali, ils veulent témoigner de l’espérance chrétienne dans ce monde en transition, en particulier à travers la vocation familiale – les enfants sont d’ailleurs parfaitement associés à la démarche de leurs parents pour laquelle ils ont donné leur accord. « Les familles ouvertement chrétiennes aujourd’hui ont un rôle essentiel et prophétique à jouer, pour témoigner joyeusement de l’amour du Père céleste pour ses enfants, de sa fécondité lorsqu’on l’accueille dans nos vies, afin d’être signes de la communion fraternelle que le Christ veut répandre dans le monde pour son salut.  » Et ce sera dans sa paroisse de Beauzelle-Constellation que Mathieu revêtira la dalmatique, son habit de service.

 

Fraternels dans la mission

Avant d’en arriver là, nos deux compères ont tout de même cheminé huit ans ensemble, aux côtés de leurs épouses : deux années de discernement, trois années de formation doctrinale, et encore trois autres de formation pastorale. Une belle fraternité diaconale est ainsi née, ils la vivent comme un point d’appui dans leur mission. « Le cheminement diaconal est plus qu’une formation intellectuelle. C’est un cheminement personnel et de couple - et dans une certaine mesure familial - qui nous invite à nous laisser transformer par le Seigneur selon ses voies, un chemin de croissance dans la foi, presque catéchuménal  », nous confie Mathieu. Quant à Christophe, c’est porté par les mots du pape François « Diacres, soyez des sentinelles… Vivez la spiritualité du service : disponibilité à l’intérieur et ouverture à l’extérieur !  » qu’il souhaite répondre à cet appel à entrer dans la mission de serviteur. Et tous les deux seront, chacun dans leur paroisse, les gardiens de ce service en Église.

Alors oui, des raisons d’être joyeux, ils en ont tous les deux ! Et l’Église de Toulouse tout entière de partager cette grande joie avec eux.

 

L’ordination diaconale de Christophe et Mathieu aura lieu le dimanche 19 septembre 2021, à 15h30 en la basilique Sainte-Germaine de Pibrac.

 

En un mot…


Une qualité qui vous définit ?

- Christophe : La générosité

- Mathieu : Un certain sens de l’humour

Votre livre de chevet ?

- Christophe : Le premier arbre et autres récits qui cachent la forêt, de Valère-Marie Marchand. « Le premier arbuste qui poussa sur la Terre fut l’arbre arc-en-ciel… »

- Mathieu : Un livre du père Michel Martin-Prével, un Agatha Christie, une étude biblique de Scott Hahn, le dernier Ken Follett...

Un texte religieux qui vous parle ?

- Christophe : Cette citation de saint Augustin : « Si la charité vient à manquer, à quoi sert tout le reste ? »

- Mathieu : Laudato Si et Amoris Laetitia, du pape François. Ces deux textes m’ont profondément touché (après la Bible bien sûr !)

Votre saint préféré ?

- Christophe : Saint Vincent de Paul, qui me parle beaucoup

- Mathieu : Je ne voudrais pas faire de jaloux, d’autant plus que j’en ai rencontré beaucoup, qui ne sont pas (encore) canonisés ! Un grand faible tout de même pour saint Jean Bosco, quel éducateur !

Un bon souvenir, une joie vécue en Église ?

- Christophe : La fête des peuples ! J’ai eu la joie d’y participer mais aussi la joie d’avoir aidé à l’organisation avec l’équipe de la Mission Universelle de l’Église.

- Mathieu : L’ordination épiscopale de notre ancien curé, le père Olivier de Germay, aujourd’hui archevêque de Lyon. Nous continuons à le porter dans nos prières, et il compte dessus !