De la fête de la Toussaint à la commémoration de nos défunts

De la fête de la Toussaint à la commémoration de nos défunts

La fête de la Toussaint tourne nos regards vers ceux qui vivent déjà de la vie bienheureuse avec Dieu : des saints les plus illustres aux plus humbles ; des saints canonisés vénérés par toute la terre, des saints de tous les temps, mais aussi tous les saints inconnus des hommes mais connus de Dieu, saints de nos familles qui ont déjà rejoint le ciel : « Nous célébrons dans une même fête la sainteté de tous les élus » (prière d’ouverture de la messe de Toussaint).

Peut-être que les plus grands saints du paradis nous sont inconnus : la sainteté cachée n’est-elle pas la plus grande ? Si Thérèse de Lisieux n’avait pas écrit ses manuscrits autobiographiques, elle serait restée inconnue des hommes, et tout le monde l’aurait oubliée ; mais sa sainteté n’en serait pas moins grande. Cette fête de Toussaint oriente donc nos regards vers la vie bienheureuse, vers tous ceux qui partagent déjà la communion trinitaire, dans laquelle nous espérons nous retrouver. Cette vie éternelle nous attire et par cette fête de Toussaint, un avant-goût de cette vie bienheureuse nous est donné.

Lorsqu’une personne qui nous est chère vient à décéder, nous la confions à la miséricorde de Dieu dans l’espérance de la vie éternelle. Mais nous ne pouvons être sûrs qu’elle soit sauvée immédiatement et qu’elle partage déjà la vie bienheureuse de Dieu, car la possibilité du purgatoire et de l’enfer demeure.

C’est pourquoi, la fête de Toussaint s’est naturellement accompagnée de la prière à l’attention des fidèles défunts. Depuis le Moyen-Âge, cette prière suit immédiatement la fête de Toussaint par la commémoration du 2 novembre. Après nous être réjoui, avec tous les saints du ciel, nous prions pour hâter le moment où ceux qui ne partagent pas encore cette vie bienheureuse puissent enfin en vivre pleinement et rejoignent cette multitude des saints.

Cette incertitude qui est la nôtre nous pousse tantôt à nous réjouir pour tous les saints, tantôt à prier ardemment pour ceux qui ne le sont pas encore. L’un et l’autre vont ensemble, dans la confiance en Dieu.

 

Père Philippe Parant,
Supérieur du Séminaire Saint-Cyprien de Toulouse

 

► Pour aller plus loin sur la commémoration du 2 novembre : cliquez-ici

 

Ici, prières pour la Toussaint
Actualité publiée le 22 octobre 2024