par Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse
À nous de répondre par le jeûne le 24 mars,
par les cloches et les bougies le 25 mars.
L’ange Gabriel, après avoir annoncé à Marie la conception et l’enfantement de Jésus, le Fils du Très-Haut, lui donne un signe : sa cousine Élisabeth « a conçu elle aussi un fils dans sa vieillesse » (Lc 1, 36). C’est dans l’Évangile de l’Annonciation. La première lecture parle explicitement de signe, proposé au roi Acaz, qui n’en voulait pas : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, car Dieu est avec nous » (Is 7, 14).
Nous vivons en ce moment une période cruciale, où le Mystère pascal de souffrance, de mort et de résurrection, prend tout son sens, avec la pandémie du coronavirus. Un monde où les craquements se font de plus en plus visibles, un monde où l’appel à une vie plus équilibrée, plus simple et plus saine retentit de plus en plus fort, ce monde semble s’être arrêté, montrant sa grande fragilité. N’avons-nous pas là un signe que Dieu nous invite à lire et à relire ? Un signe qui nous invite à la conversion de nos habitudes de vie. Nous sommes contraints tous ces jours de vivre confinés, pour que l’épidémie se propage le moins possible. Comment allons-nous comprendre qu’il nous faut changer de vie très vite ?
Deux signes s’offrent à nous ces jours qui viennent : le signe d’un jeûne plus généreux le mardi 24 mars, auquel j’invite tous les fidèles selon leurs possibilités, d’une part ; le double signe des cloches qui sonneront dans nos églises le mercredi 25 mars à 19h30, en la solennité de l’Annonciation, tandis que nous pourrons allumer des bougies à nos fenêtres pour témoigner de notre espérance vive, confiants dans l’intercession de la Mère de Dieu, la sainte Vierge Marie. Continuons à vivifier notre communion ecclésiale d’une façon renouvelée.
+ fr. Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse