Ordination presbytérale et diaconale
Trois jeunes séminaristes vont être ordonnés ce dimanche en la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. Monseigneur Guy de Kerimel, Archevêque de Toulouse, ordonnera prêtre Cédrick Tembeze, et Anthony Maia et Antoine Laviale diacres en vue du presbytérat. Portraits.
D’abord Cédrick. Les fidèles du diocèse ont fait sa connaissance à Noël dernier lorsqu’il a été ordonné diacre, première fois qu’il a répondu « Me voici ! » depuis sa confirmation. Depuis, les paroissiens de Saint-Exupère à Toulouse ont eu de nombreuses occasions de le rencontrer et de le voir au service puisque c’est là que Mgr Le Gall l’avait affecté.
Aujourd’hui âgé de 29 ans, il vient d’une famille nombreuse congolaise qui lui a fait découvrir la foi dès son plus jeune âge. Il se souvient d’ailleurs volontiers avoir été fasciné par les différents prêtres croisés dans son enfance. Une curiosité cependant oubliée pendant l’adolescence... avant de revenir doucement une fois le bac en poche. Un appel ? Cédrick ne se rappelle pas l’avoir distinctement entendu, raison pour laquelle, alors qu’il cherchait à discerner sa vocation, un prêtre lui suggère de plonger dans le grand bain : « Si tu veux discerner ta vocation, savoir si le Seigneur t’appelle au sacerdoce, entre au séminaire. »
Ainsi fut fait. Huit années ont façonné cet homme depuis. Le séminaire a été un temps de maturation de cette vocation qui très vite s’est dessinée distinctement : découverte des enseignements théologiques, envoi en différentes paroisses pour se confronter à des situations concrètes, vie communautaire enrichissante... « Cette période aura été pour moi comme un temps de fiançailles où j’ai appris à aimer et à connaître Celui à qui je me consacre et ceux vers qui je suis envoyé. »
L’impatience a laissé la place à une douce sérénité. Ce qui lui importe aujourd’hui, c’est avant tout de devenir un saint prêtre. Porté par les exemples de saint François-Xavier et du curé d’Ars, souhaitons-lui de devenir « ce pont qui relie Dieu aux hommes, ce que j’ai envie d’être ».
Anthony, maintenant. Âgé de 28 ans, le jeune homme est un pur produit local puisqu’il est né à Toulouse et a grandi à Pibrac « à l’ombre de sainte Germaine », comme il le dit lui-même. C’est d’ailleurs là que sa foi s’épanouit et qu’il vit les grandes étapes de son initiation chrétienne, du baptême jusqu’à sa confirmation. En parallèle, ce qu’il aime, c’est servir la messe tous les dimanches... ce qu’il fait jusqu’à son entrée au séminaire. « Je crois pouvoir dire que l’appel du Seigneur est né auprès de l’autel. Dans le service liturgique, j’ai petit à petit fait l’expérience de la proximité avec le Seigneur, pas tant dans la solitude qu’à travers la prière de toute l’Église. »
Et c’est justement dans cette amitié avec le Seigneur, également dans la liturgie et au sein de son groupe d’aumônerie, que peu à peu se lève le voile sur cette vocation qui se dessine de plus en plus nettement. D’ailleurs, s’il fait les 400 pas dans sa chambre pour trouver la meilleure manière d’annoncer à ses proches qu’il entre au séminaire, ce n’est au final une surprise pour personne !
De sa formation au séminaire, outre de solides amitiés, il retiendra surtout son stage qu’il part faire au Brésil. « L’expérience de l’éloignement et du dépouillement m’a fait percevoir avec une acuité plus grande que le Seigneur nous parle quand nous méditons les Écritures saintes, que sa grâce agit dans la célébration des sacrements et dans ces moments privilégiés d’adoration au pied du tabernacle, et qu’il est présent et veut se rendre présent au milieu des pauvres et des plus petits. »
Son rêve ? Devenir un prêtre « selon le cœur de Dieu, doux et humble de cœur », comme Jésus le dit lui-même. « Ces deux qualités me paraissent indispensables, je les demande dans ma prière et les travaille. L’humilité me permet de me situer en vérité face à Dieu, à mes frères et à moi-même ; la douceur vient tempérer mon désir d’exigence pour l’accorder à la mesure de la charité que le Seigneur attend de nous. »
Enfin, Antoine. Natif de la Corrèze il y a vingt-huit ans, c’est entre le Périgord et le Limousin qu’il grandit. Comme Cédrick et Anthony, c’est à l’âge de 19 ans que la vocation au sacerdoce s’est fait sentir : « J’ai entendu fortement l’appel à la sainteté, tombant amoureux de la vocation baptismale. Je m’engageai alors dans le célibat apostolique. Quelques années après, à mesure que grandissait mon amour du Baptême, j’ai entendu l’appel à servir cette vocation à la sainteté des hommes de ce temps. »
Entré au séminaire d’Aix-en-Provence, il bénéficie d’une formation solide qui lui fait découvrir des figures de pasteurs et de pères sur lesquelles il s’appuie volontiers pour « contempler les mystères de la Foi ». Il y découvre aussi la vie communautaire, ce « lieu où s’exerce concrètement la charité » mais c’est lors de son stage au Canada que tout se concrétise vraiment : travaillant pour le renouveau missionnaire des paroisses et des communautés, il y découvre le renouveau charismatique et la puissance de l’Esprit Saint à l’œuvre dans l’Église, aujourd’hui comme hier. « Je me suis enflammé pour la mission, et l’annonce de la Foi. » Le voilà, l’Appel !
À l’heure de répondre à celui de l’évêque, Antoine, sereinement, savoure le moment présent. Confiant dans la prière de son entourage, dans la présence à ses côtés de tous les saints qui lui sont chers, saint Philippe Néri, sainte Mère Teresa, sainte Élisabeth de la Trinité et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, il sait surtout pouvoir compter sur la force de l’Esprit Saint. Celui qui lui donne la flamme !
Ces trois candidats sollicitent grandement notre prière,
ce dont nous les assurons dès aujourd’hui
et pour toutes leurs années de sacerdoce !
Dimanche 26 juin, la messe d’ordination sera retransmise ici sur la chaîne YouTube du diocèse :