Vendredi 5 décembre 2014, Monseigneur Le Gall, archevêque de Toulouse, avait invité la presse pour faire le point sur différents sujets d’actualité. Lors de sa conférence de presse, il a abordé principalement 3 thèmes : la famille, l’islam et la réorganisation territoriale de l’Église.

Monseigneur Le Gall a choisi, pour commencer sa conférence, de faire un retour sur le Synode sur la famille qui s’est tenu au début du mois d’octobre, synode auquel il n’a pas assisté puisqu’il n’avait pas été convoqué. Il a redit combien le contexte était difficile pour les familles dont beaucoup sont mises à mal par des séparations, des divorces, voire des problèmes de violence conjugale, la misère parfois, et combien il est heureux que l’Église se penche sur elles. Il a précisé que, lors de ce Synode, un climat d’écoute et de liberté de parole voulu par le pape avait été respecté. Même si l’unité et l’indissolubilité du mariage ont été rappelées par l’unanimité des évêques présents, l’Église a cherché, pendant ces quelques jours, à approfondir sa réflexion dans la communion et s’est interrogée sur le soutien qu’elle pouvait apporter à ces familles.

Dans cette perspective, le diocèse de Toulouse va, au cours du premier semestre 2015, poursuivre sa réflexion sur toutes ces questions et proposer plusieurs carrefours : 

- l’Institut catholique de Toulouse organisera début janvier un colloque sur la Famille avec deux conférences publiques sur les thèmes "La pastorale familiale à l’épreuve du divorce" et "La famille et le sens de la filiation" ;

- le service diocésain de la pastorale familiale poursuivra ce travail avec les acteurs des groupes de préparation au mariage (à Toulouse et à St-Gaudens), ainsi que lors d’une journée à venir pour les personnes divorcées (28 février 2015), ou pour une nouvelle journée avec les parents concernés par l’homosexualité d’un enfant (comme il l’a déjà fait en novembre 2014) ;

- une veillée de prière pour la vie.

Au-delà de toutes ces propositions, c’est en concertation avec tout le diocèse que l’évêque souhaite réfléchir sur toutes ces questions. Il a insisté sur le fait que ce travail devrait résulter d’une collaboration avec tous, paroissiens notamment.

L’archevêque de Toulouse a ensuite souligné combien il était attentif au sort de nos frères chrétiens d’Orient. Dès 2008 a été créé sur le diocèse un premier comité de soutien pour eux ; un second, l’association ECHO (Entraide aux CHrétiens d’Orient) a vu le jour en octobre, suite à l’accélération des persécutions cet été. Il a depuis lors accueilli 6 familles de réfugiés irakiens sur notre diocèse. Afin de mieux vivre entre frères sur le territoire toulousain, Monseigneur a rappelé que l’Église contribue à développer le dialogue interreligieux. Suite aux drames connus à Toulouse en 2012, l’Église participe au travail mené dans ce sens entre les différentes religions présentes sur le territoire et la préfecture. Monseigneur Le Gall a insisté sur le fait que la situtation actuelle d’insécurité à cause de l’identité religieuse (à titre d’exemple, plus de 200 familles juives ont déjà quitté Toulouse) doit pousser encore plus à la réflexion commune. Une charte de fraternité entre juifs, musulmans et chrétiens est d’ailleurs en cours de rédaction. Ces initiatives traduisent un exemple de fraternité et de respect mutuel, nécessaire entre les différentes religions.

Enfin Monseigneur Le Gall a conclu en précisant que, dans le contexte actuel de changements territoriaux, l’Église poursuivait elle aussi sa réforme territoriale. Afin de mieux répondre à l’attente pastorale, en collaboration avec les prêtres, les diacres, les laïcs et la vie consacrée, une douzaine de doyennés allaient être redessinés, fruits d’une longue concertation de trois ans avec les différents acteurs du territoire, réalisée dans un climat d’écoute.