Fête Dieu : renouvelons notre amour pour l’Eucharistie !

Fête du Saint Sacrement

Fête Dieu : renouvelons notre amour pour l’Eucharistie !

 

Ce 11 juin, nous célèbrerons la fête du Corps et du Sang du Seigneur, autrement appelée Fête du Saint-Sacrement ou, en France, Fête-Dieu. Cette fête a été instituée en 1264 par le pape Urbain IV qui la rendit obligatoire pour l’Eglise universelle. Les oraisons et les hymnes de ce jour ont été écrites par saint Thomas d’Aquin.

 

Ce trésor qu’est la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement

Pourquoi une telle fête, alors qu’on célèbre l’Eucharistie chaque dimanche (et même chaque jour) et que bien évidemment on y vénère le Corps du Christ ? Sans doute pour nous rendre plus attentif à ce trésor qu’est la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement. Le Jeudi saint, nous célébrons l’institution de l’Eucharistie, mais en insistant surtout sur la messe comme sacrifice, dans le mouvement du mystère pascal. Le jour de la Fête-Dieu, l’accent est mis sur la présence réelle. Car, nous le croyons, à la messe, par la consécration, toute la substance du pain et du vin sont changées, pour devenir la substance du Corps et du Sang du Seigneur, c’est-à-dire le Christ tout entier, en son âme et son corps, son humanité et sa divinité. Voilà un grand miracle : l’hostie consacrée n’est plus du pain, c’est Jésus vraiment présent. « Il est là, dans le sacrement de son amour, il est là, celui qui nous aime tant ! », s’exclamait, d’une voix serrée par l’émotion, le curé d’Ars.

Nous émerveiller

Cette présence de Jésus pour nous doit susciter en nous des sentiments et des actes de reconnaissance, de louange et d’amour. Saint Augustin, dans les premiers temps de l’Eglise, l’exprimait déjà : « Que personne ne mange cette chair sans d’abord l’adorer ». Nous n’aurons jamais fini de nous émerveiller devant ce don immense que le Christ a fait à son Eglise et à chacun de nous.

Cette présence du Christ dans l’Eucharistie est une des réalisations de la promesse que Jésus fit à ses disciples : « Moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps ». Elle n’est certes pas la seule manifestation de la présence du Christ : nous le savons, il est là quand deux ou trois sont réunis en son nom, ou bien dans les plus petits de nos frères. Mais la présence eucharistique nous aide à mieux discerner le Christ présent à chaque instant de nos vies. Il n’y a donc pas lieu d’opposer adoration et service du frère. Songeons à Mère Térésa, qui disait : « Depuis que nous avons commencé cette adoration du Saint Sacrement, nous n’avons pas diminué notre travail, nous y consacrons autant de temps qu’auparavant, mais avec plus de compréhension pour nos frères les pauvres ».

 

Les processions : un acte public de foi

Dimanche, nous célèbrerons donc le Saint-Sacrement avec une solennité particulière. Mais ce jour-là est parfois proposée aussi une procession. Le code de droit canonique (Can 944 §1) dispose que « là où l’Évêque diocésain le juge possible, en témoignage public de vénération envers la très sainte Eucharistie, une procession sera organisée dans les rues, surtout au jour de la solennité du Corps et du Sang du Christ ». Cette procession, trop abandonnée aujourd’hui, revêt de nombreux sens. D’abord elle est un témoignage public de foi, et nul doute qu’en ces temps où Dieu est oublié de bien des hommes, nous avons besoin de sortir de nos églises pour témoigner du Christ. Ensuite, elle exprime l’amour de Jésus pour chaque homme : comme jadis sur les chemins de Palestine, le Christ passe dans nos rues et bénit ceux qui y vivent. Enfin, elle manifeste le mystère de l’Église, ce peuple de Dieu en marche à la suite de Jésus présent au milieu de nous. L’Eucharistie est en effet un mystère ecclésial : elle construit l’Église.

Puissions-nous, en cette fête du Saint-Sacrement, renouveler notre amour pour l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne. Méditons la prière du Tantum ergo, écrite par saint Thomas d’Aquin :

 

 

Il est si grand, ce sacrement !

Adorons-le, prosternés.

Que s’effacent les anciens rites

Devant le culte nouveau !

Que la foi vienne suppléer

Aux faiblesses de nos sens !

Au Père et au Fils qu’il engendre

Louange et joie débordante,

Salut, honneur, toute-puissance

Et toujours bénédiction !

A l’Esprit qui des deux procède

soit rendue même louange. Amen.

 

 

Abbé François de Larboust

 

 


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Actualité publiée le 18 juin 2019

 

 

 

Corpus Domini :
"Jésus, Pain de vie, est notre force"


« En la solennité du Corpus Domini,
rappelons-nous que Jésus, Pain de vie,
est notre force, le soutien sur notre chemin »

 

Tweet du Pape François en ce dimanche 3 juin,
où l’on célèbre la Fête-Dieu.