L’Assomption, couronnement du mystère pascal

Jésus a ouvert les portes du paradis

Quel est le point commun entre saint Étienne, le patron de notre diocèse, et la Vierge Marie ? Tous les deux ont été parmi les premiers à bénéficier du salut acquis par Jésus-Christ. Saint Étienne est le premier martyr de l’Église. Il meurt en voyant le Christ au ciel, et lui adresse alors les mêmes paroles de pardon à ses bourreaux que son maître prononça sur le Golgotha : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché  » dit-il en rendant l’âme. Quel prodigieux exemple de l’esprit de pardon que le Nazaréen nous a légué et que le premier martyr s’approprie dès le commencement de l’histoire de l’Église ! Mais avant lui, le bon larron avait déjà été sauvé par sa foi extraordinaire, sur le bois du supplice : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume  ». Tous les deux, saint Étienne et le bon larron, gagnent le ciel grâce à la Pâque du frère aîné, Jésus-Christ.

 

La Vierge, première bénéficiaire du salut

La Vierge Marie, de son côté, attendra plus longtemps avant de revoir son Fils au Ciel, et de pouvoir dire comme saint Étienne : « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Ac 7,56). C’est justement par son assomption qu’elle retrouve enfin Jésus. Elle aussi bénéficie à plein de la Rédemption divine qui consiste à vivre avec et en Dieu. L’Assomption couronne ainsi le mystère pascal. La mort et la résurrection du Christ ne représentaient pas une fin en soi. Jésus a vécu sa Pâque dans l’Esprit afin de nous gagner les cieux, c’est-à-dire afin de nous faire vivre de l’Amour qui circule entre les Trois Personnes divines. Le Ciel, en effet, consiste à voir Dieu et conséquemment à aimer comme Lui. En montant à la gloire divine, Marie recueille elle aussi les fruits de Pâques. Au passage, notons que son Immaculée Conception représente déjà le fruit excellent des mérites anticipés de son Fils. En effet, Marie a été préservée du péché originel parce que la Rédemption acquise ultérieurement par Jésus a agi préventivement sur elle.

 

La maternité universelle de la Vierge au Ciel

Cependant, la sainteté de la Vierge étant plus grande que celle de saint Étienne, son rôle au ciel est plus important que celui du premier martyr et que ceux des autres saints. Marie est devenue notre mère au pied de la Croix, mais ce n’est qu’au ciel, à la droite de son Fils, qu’elle exerce pleinement cette maternité. En effet, du paradis, elle est capable de nous rejoindre tous. Car contrairement au bon larron et à saint Étienne, elle est montée au ciel avec son âme et son corps. Or, le corps est ce qui nous permet d’entrer en relation avec les autres. C’est la raison, outre sa maternité, pour laquelle l’activité de la Vierge au paradis est plus décisive que celle de n’importe quel autre saint.
La connaissance de nos besoins spirituels est la condition nécessaire pour que son intercession en notre faveur soit la plus efficace possible. Précisément, au ciel, Marie nous voit dans l’Esprit que le Ressuscité a envoyé sur l’Église à la Pentecôte. Marie est montée au Ciel par l’Esprit qui ressuscita Jésus, et c’est également dans l’Esprit qu’elle connaît nos besoins spirituels. Là encore, sa transfiguration dans l’amour est un fruit de Pâques.
 

« Mais on appelle Sion : « Ma mère ! » car en elle, tout homme est né. » (Ps 86, 5)


Nous sommes tous nés à la vraie vie à Jérusalem, comme saint Étienne. Même la Vierge Marie ? Oui, même Marie, qui est née une seconde fois quand elle est devenue la mère des hommes. Elle est morte de voir son Fils crucifié, reine des martyrs, morte à son état de mère de Jésus pour renaître à celui de notre mère à tous. « Mère, voici ton fils » lui dit Jésus sur la Croix, en lui désignant saint Jean qui représente à cet instant tous ses disciples. Elle aussi est morte et ressuscitée à Jérusalem. Et l’Assomption, alors ? Mais sa montée au ciel n’a pas constitué pour elle une mort, mais plutôt l’entrée dans la Vie !
Depuis le dimanche de Pâques, la mort n’est plus le dernier mot de l’existence. L’Assomption nous en révèle le sceau : l’Amour.

Jean-Michel Castaing

 

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Actualité publiée le 10 août 2020

 

 

Voici la prière à Marie du pape François, pour Rome, l’Italie et le monde, au moment de la pandémie :

Oh Marie,
tu brilles toujours sur notre chemin
en signe de salut et d’espoir.
Nous te faisons confiance, Reine des malades,
toi qui a gardé une foi ferme
alors que tu as partagé la douleur de Jésus
au pied de la croix.

Toi, salut du peuple romain,
tu sais ce dont nous avons besoin
et nous sommes sûrs que tu exauceras nos demandes,
tout comme tu as fait revenir la joie et la fête
lors des noces de Cana en Galilée,
après un moment d’épreuve.

Aide-nous, Mère de l’Amour Divin,
à nous conformer à la volonté du Père
et à faire ce que Jésus nous dit,
Lui qui a pris sur lui nos souffrances
et a été chargé de nos douleurs
pour nous porter à travers la croix
à la joie de la résurrection. Amen.

Sous ta protection, nous nous réfugions,
Sainte mère de Dieu.
Ne méprise pas les demandes
que nous t’adressons dans le besoin.
Au contraire, délivre-nous de tout danger,
Oh glorieuse et bénie Vierge Marie.

 

 

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