L'engagement chrétien

Nous venons de célébrer les liturgies pascales, qui ont stimulé nos sens extérieurs (les yeux, l’ouïe, …) et développé nos sens intérieurs (un regard de foi, une écoute intérieure…). Beaucoup d’entre nous ont participé aux baptêmes d’un ou plusieurs adultes dans leurs paroisses respectives. Quelle grâce ! Nous-mêmes avons renouvelé nos engagements baptismaux, pour vivre toujours plus de la vie nouvelle reçue. Le baptême a fait de nous des fils de Dieu, nous engageant envers Lui, et les uns envers les autres, mais aussi envers tout être humain à qui Dieu veut, à travers nous, signifier son amour et sa miséricorde.

Si notre foi apporte un sens à notre vie et nous procure la joie et la paix du cœur, pour autant, elle ne se réduit pas à un bien-être personnel. Elle nous responsabilise quant à la mission de l’Église de glorifier Dieu dans le monde, au nom de toute l’humanité, et de Le faire connaître en témoignant par une charité active et par la parole.

La communion fraternelle est le premier des témoignages. Être membre d’une paroisse, d’une communauté chrétienne, nous responsabilise envers les autres membres de la communauté ; on ne vient pas à la paroisse seulement pour satisfaire ses besoins spirituels personnels, mais pour construire l’Église et participer à sa mission. Ainsi, les nouveaux baptisés, les néophytes, ont besoin de nous pour apprendre la vie chrétienne ; comme catéchumènes, ils ont été bien accompagnés ; ils ne peuvent être livrés à eux-mêmes, une fois le baptême reçu. Nous sommes tous responsables les uns des autres. Il ne serait pas absurde de rêver que chaque membre de la paroisse reçoive un service, même léger, pour la construction de la communauté. Parmi ces services, il ne faut pas négliger celui de la prière.

Le monde, la société, sont le milieu de la mission de l’Église, donc de chacun de nous. Dans ce vaste champ, la priorité reste la promotion de la dignité de toute personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. En effet, en relativisant de fait la valeur de certains êtres humains, en particulier des plus petits et des plus faibles, nos sociétés perdent une juste vision de la personne humaine. Cela a des conséquences négatives sur toute l’humanité et sur son environnement. Il nous revient de porter la victoire du Christ sur le péché et la mort partout où l’humanité a besoin d’être réhumanisée !

 

 

+ Guy de Kerimel
Archevêque de Toulouse

 


Actualité publiée le 22 avril 2024