Il est urgent de prier pour la paix, joignons-nous à la grande prière pour la Paix et la réconcilation, à l’invitation du Patriarche de Jérusalem. Voir ici.
► Le 18 octobre, les chefs des Églises de Jérusalem condamnent unanimement le bombardement qui a touché la cour de l’hôpital chrétien Ahli Arab de Gaza. S’ils n’accusent personne, ils appellent à la fin des violences contre tous les civils. Lire ici.
► Le 17 octobre, de nombreuses paroisses dans notre diocèse et dans le monde se sont unies dans la Prière pour la Paix. Dans le le diocèse de Jérusalem, de nombreuses actions se sont déroulées. Voir ici.
► Le 17 octobre toute la petite communauté latine s’est rassemblée autour de la famille du petit Daniel pour ce moment de joie, lueur au sein de tant d’obscurité. Lire ici
►Le 16 octobre, dans un mouvement spontané, le cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a déclaré être prêt à s’offrir en échange des enfants israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza.
Sur Terresainte.net il donne quelques nouvelles de la situation de la communauté chrétienne de Gaza où "le patriarcat latin a une paroisse qui compte près de 140 fidèles. C’est la communauté orthodoxe qui recense le plus grand nombre de fidèles, mais il faut également mentionner la communauté protestante. En tout la communauté de Gaza compte quelque 1000 fidèles. La majorité d’entre eux, concernée par l’ordre d’évacuation de Gaza-City lancé par Israël vendredi matin, n’a pas quitté les enceintes des paroisses et écoles qui les ont vu affluer ces derniers jours. En effet l’évacuation leur semblait impossible tandis qu’ils savent être sans la moindre ressource dans le sud de la bande. Par ailleurs, les sœurs de la Charité d Mère Teresa ont exprimé leur intention de ne pas quitter les personnes en situation de handicap – pour la plupart musulmanes – dont elles s’occupent habituellement. Ainsi, dans l’école qui jouxte la paroisse catholique de la Sainte-Famille, ce sont près de 500 personnes qui attendent l’opération militaire annoncée par Israël. Sans électricité et sans plus de carburant qui alimentait la pompe du puits disponible, les fidèles n’ont plus que le recours de la prière, de l’entraide et du système D pour tenir heure après heure." Source : https://www.terresainte.net  ; lire ici l’article entier.
►Pour complèter, il est à signaler la visite fraternelle du pasteur orthodoxe de Gaza, P. Silas au P. Iusuf et à la paroisse catholique de Gaza. En ces moments d’épreuve, l’unité et la collaboration sont données aux les chrétiens de la bande de Gaza.
►Le patriarcat latin de Jérusalem a publié cette interview du père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte Famille de Gaza.
L’état de la paroisse latine à Gaza au milieu de la guerre au 11 octobre 2023
Mon père, pouvez-vous nous informer de votre situation à Gaza ?
P. Gabriel : Je ne suis pas à Gaza en ce moment ; en raison de la situation, je n’ai pas pu retourner dans notre paroisse à Gaza. Comme vous le savez, il n’y a que 1017 chrétiens qui vivent à Gaza. Beaucoup d’entre eux sont actuellement accueillis par l’Eglise, en particulier les habitants de la zone de Rimal, qui a été soumise à de violents bombardements. J’ai été informé que quatre de nos familles chrétiennes ont perdu leur maison, détruite par la guerre. Elles sont actuellement hébergées dans le bâtiment de l’église.
La paroisse dispose-t-elle de suffisamment d’espace pour accueillir les personnes dans le besoin ?
P. Gabriel : Nous avons ouvert trois de nos espaces pour accueillir les personnes dans le besoin. Il y a actuellement plus de 150 personnes hébergées dans l’église et le bâtiment du monastère. Le deuxième espace est le Centre Saint Thomas d’Aquin, qui accueille actuellement plus de 30 personnes. La troisième zone est l’école Holy Family, qui a accueilli un autre groupe de personnes. Les religieuses de la région (Sœurs du Verbe Incarné, Sœurs du Rosaire et Sœurs de la Charité) ont également apporté leur aide en servant et en assistant les familles au mieux de leurs capacités.
Les réserves de nourriture et d’eau sont-elles suffisantes, de même que l’alimentation en électricité ?
P. Gabriel : En effet, nous sommes confrontés à une pénurie. Nous essayons de répartir les provisions entre nous pour tenir le plus longtemps possible. En ce qui concerne l’électricité, tout comme le reste des citoyens de Gaza, nous avons un accès limité tout au long de la journée, et ce pour une courte période. Malheureusement, le carburant est presque épuisé et il y a des spéculations selon lesquelles il y aura une coupure d’électricité complète dans toute la bande de Gaza. Nous n’avons pas assez d’eau, nous l’utilisons donc avec modération et principalement pour boire. Comme tout le monde le sait et le voit à travers les nouvelles, en raison des destructions et des dévastations causées par la guerre, il n’y a presque plus de réserves, elles sont même pratiquement inexistantes. Nous ne sommes donc pas en mesure d’acheter quoi que ce soit ni de répondre aux besoins de la population.
Nous savons que vous avez reçu un appel de S.S. le pape François, pourriez-vous partager avec nous les mots qu’il vous a adressés ?
P. Gabriel : Oui, Sa Sainteté s’est adressée à moi et au père Joseph, le prêtre assistant de la paroisse, qui se trouve actuellement à Gaza. Tout au long de l’appel, le pape François nous a assuré de son soutien et nous a exhortés à ne pas cesser d’élever nos prières vers Dieu tout-puissant et à offrir continuellement notre aide à ceux qui sont dans le besoin. Il a déclaré qu’il ferait de son mieux pour mettre fin à cette horrible guerre. Cela a renforcé notre espoir et notre foi en la fin prochaine de cette guerre, et a encouragé les paroissiens qui ont appris que le Pape François avait eu la gentillesse de nous contacter.
Cher père Gabriel, avez-vous un dernier mot à nous dire ?
P. Gabriel : Les résultats de la guerre sont dévastateurs, c’est pourquoi elle doit prendre fin rapidement, en fait, elle doit s’arrêter, tout de suite ! La détérioration du secteur de la santé et des autres services après la guerre aura un impact significatif sur nos vies quotidiennes, ici dans la bande. Sans parler de l’effet psychologique, de la peur et des troubles que cette guerre laissera chez les habitants de Gaza. Beaucoup souffriront ! Nous demandons donc à tout le monde, et à tous les responsables, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour arrêter cette guerre immédiatement. Nous demandons également aux fidèles, partout dans le monde, de s’unir à nous dans la prière et de se joindre à l’appel lancé par le cardinal Pierbattista Pizzaballa pour consacrer le prochain mardi au jeûne, à l’abstinence et à l’intercession afin de demander à Dieu de mettre fin à cette guerre et d’instaurer la paix.
source : https://www.lpj.org/fr/posts/the-state-of-our-parish-in-gaza-amidst-the-war.html