Paul, bientôt nouveau prêtre pour le diocèse de Toulouse !

Interview

Paul, bientôt nouveau prêtre pour le diocèse de Toulouse !

Grande joie pour l’Église ! Paul Roland-Gosselin a 26 ans. Diacre depuis juin 2019, il va être ordonné prêtre pour le diocèse de Toulouse ce dimanche 13 décembre 2020. En attendant, il est depuis juillet dernier au service de l’ensemble paroissial de L’Union-Launaguet-Saint-Jean et accompagnateur de la Communauté Lazare de Toulouse. À quelques jours de son ordination, découvrons ensemble qui il est et ce qui l’a conduit sur la voie de la prêtrise.

***

- Paul, dans quel genre de famille avez-vous grandi ? Une famille catholique ?

Je suis Toulousain, et effectivement je suis né dans une famille catholique pratiquante sur les hauteurs de la Côte Pavée. J’ai un oncle prêtre, une grand-tante religieuse et un grand-oncle moine cistercien.

- D’où est née votre vocation ? Quand et comment avez-vous reçu l’Appel du Seigneur ?

Je me souviens que lorsque j’étais enfant, j’avais affirmé vouloir devenir prêtre. Puis cette idée est sortie de ma tête quelque temps. Vers l’âge de 14 ans, j’ai senti un pressant appel du Seigneur à devenir prêtre. Cet appel m’a rempli de joie et ne m’a plus quitté jusqu’à aujourd’hui.

- Lorsque vous avez discerné cette vocation, comment a réagi votre entourage ? Qui vous a le mieux accompagné jusqu’au séminaire ?

Mon entourage a bien accueilli ce projet, et j’ai toujours été soutenu par ma famille et mes amis.

- Quel souvenir garderez-vous de votre formation spirituelle et pastorale au séminaire ? Quelles ont été vos joies et vos difficultés ?

Je crois que la formation au séminaire de Toulouse est assez complète, humainement, pastoralement, spirituellement et intellectuellement. C’est elle qui m’a donné les armes pour vivre la mission de l’Église comme ministre ordonné.
Le temps du séminaire est fait de nombreuses joies. L’une des plus remarquables est la vie communautaire. C’est à travers elle que nous faisons l’expérience concrète de l’Église que nous servons une fois prêtre. La fraternelle proximité des autres séminaristes et la bienveillance des pères du séminaire ont été d’un grand soutien tout au long de mon discernement. C’est grâce à toutes ces personnes que j’ai cheminé à la suite du Christ pour que se forme en moi un cœur de pasteur.

- Récemment, dans le cadre de votre formation, vous êtes parti un an à Marseille en stage, sur le terrain. Quelle maturation cela a-t-il donné à votre foi ? À quels enjeux avez-vous été confronté pour les prêtres de demain ?

Je suis parti l’an dernier, comme diacre, à Marseille auprès de la Fraternité Bernadette, une œuvre d’Église qui assure une présence de compassion au service des petits et des humbles, habitants d’un quartier en souffrance. Une sorte d’évangélisation par la charité.
Je suis convaincu qu’on n’annonce pas l’Évangile par la seule énonciation de belles idées sur le monde. On annonce l’Évangile en le vivant, c’est-à-dire en vivant la charité, en se faisant serviteur de tous et particulièrement des plus petits. C’est quand l’Église se met à genoux, au nom du Christ, pour servir les plus petits qu’elle est véritablement évangélisatrice. C’est l’intuition fondamentale du pape François, il me semble, et j’y adhère totalement.
C’est bien la charité fécondée par la prière qui rend mystérieusement présent le Royaume de Dieu sur la Terre.

- Quel prêtre voulez-vous devenir ? Avez-vous un modèle ?

Je veux devenir un saint prêtre. Je ne crois pas qu’on puisse choisir la voie du sacerdoce sans embrasser aussi la voie de la sainteté. De la sainteté du prêtre dépend sa fécondité, plus que tous les plans pastoraux que nous échafaudons.
J’ai beaucoup de modèles de saints prêtres, dont deux me parlent particulièrement aujourd’hui : Saint Maximilien Kolbe pour son ardente dévotion à l’Immaculée Conception, et Saint Philippe Néri pour sa joie et son apostolat de l’amitié et de la rencontre.

- Comment priez-vous ? Qu’est-ce qui revient dans vos prières ? Y a -t-il un saint que vous aimez invoquer ? Êtes-vous davantage dans une prière de demande ou dans l’action de grâce ?

J’ai découvert assez tôt l’Oraison carmélitaine et c’est devenu pour moi une habitude quotidienne vitale. L’oraison est assez bien définie par un paroissien du curé d’Ars qui priait assis au fond de l’église pendant des heures et qui expliquait : « Il m’avise et je L’avise ». Les mots ne sont pas nécessaires, il suffit d’être là et de « penser à Dieu en l’aimant », comme dirait Sainte Thérèse d’Avila.

- À la veille de votre ordination, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je ne sais pas bien ce qui m’arrive, le curé d’Ars disait : « On ne comprendra bien le prêtre qu’au Ciel  ». Mais je sens que Dieu est là, présent et que c’est lui qui m’a placé sur cette voie. Je sais qu’avec lui, je me lance dans une grande aventure pleine de surprises et de joie. Je serai ordonné le dimanche de Gaudete (la joie, en latin), un petit « clin-Dieu » prophétique !

 

 


Actualité publiée le 10 décembre 2020

 

 

 

 

Présidée par notre évêque Mgr Robert Le Gall,

la messe d’ordination aura lieu

le dimanche 13 décembre 2020, à 15h

en la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse

sur inscription ici,
en raison du contexte sanitaire actuel.